La vitre brisée ∣ Will

Date d'inscription : 07/02/2024

La vitre brisée

@"Libre"

Posant mon regard sur mon reflet dans le miroir, je pousse un soupir. Me passant de l'eau sur le visage, j'observe mes crocs qui apparaissent.

"Respire Margot" soufflais-je alors que je les regarde disparaître.

Passant une mèche blonde humide derrière mon oreille, je ferme l'eau. Me dirigeant vers la cuisine, je me verse un verre de sang frais avant de le boire rapidement. Posant mon regard sur l'horloge, je m'empare de mon manteau, prends mon sac et quitte mon logement avant de me rendre à l'université.

Il ne me faut qu'une petite demi-heure avant d'arriver à l'université. Garant ma voiture sur le parking, je me dirige rapidement vers l'amphithéâtre. Donnant cours, je ressors deux heures plus tard avant de me rendre compte que quelqu'un venait de briser la vitre de ma voiture et de voler ce qui se trouvait à l'intérieur. Mon ordinateur.

"Putain !" râlais-je.

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La vitre brisée

Encore une journée passée à rien glander et à pas avancer sur l’effondrement du Multivers. Les mains dans les poches donc, et l’air bougon, je sortais de cette putain d’université à deux balles, où j’étais en charge du suivi d’un éveillé. Voilà maintenant à quoi je passais mes journées… Au lieu d’empêcher le multivers de s’effondrer à cause des destructeurs de monde. J’en étais restreint à faire du suivi, de la paperasse et surtout à supporter les tocards en collant qui se réveillaient et qui voulaient à nouveau renfiler des costumes pour recommencer leurs conneries. La rage au corps donc, je vis un jeune étudiant, qui commençait à faire le tour d’un bagnole. Sans rien dire, je me mis à sortir une cigarette pour l’observer. C’était sur qu’il allait en faire une.
Et cela ne manqua pas. Brisant la vitre, il en profita pour se saisir de ce qu’il y avait de plus précieux dans la bagnole. Sortant un flingue de l’arrière de mon jean, situé sous mon manteau, je tirais devant lui avec le silencieux. Cela eut pour effet de le stopper net et de lâcher l’ordi. J’entendis un bruit de truc brisé à l’intérieur… c’était surement pété.

« J’ai rien fait ! M’tuez pas m’sieur ! » dit-il en levant les mains.

Je rangeais l’arme et j’avançais toujours en fumant. M’avançant vers lui je me baissais pour ramasser le sac et je déclarais :

« C’est pas ton jour de chance on dirait p’tit connard… T’as rien d’mieux à faire ici ? Genre étudier ? »

Il me regarda, les mains toujours en l’air. Visiblement paralysé par le tir qui était passé proche de ses pieds.

« Ca commence comme ça et tu finis agent pour le TVA, allez dégage. »

Il ne se le fit pas prier deux fois. Tout en soupirant, j’eus à peine le temps de finir ma clope que la propriétaire arriva. Calme, j’observais la blonde en face de moi et je lui remis son sac dans les mains, sans sourire et en fronçant les sourcils car sa tête me disait quelque chose. Ca devait être une éveillée… Mais pas suivi par mes soins.

« Tenez. J’crois qu’il est pétée. Vous ferez gaffe la prochaine fois, d’rien laisser traîner. J’suis pas flic, j’ai autre chose à foutre de mes journées hein. Et oubliez pas votre outil d’travail non plus. J’sais pas c’que vous êtes aller foutre sans mais ca devait pas etre bien fun comme journée jme trompe ? »

Pourquoi j’insistais pour en savoir plus sur la vie des gens...

@Margot Fairmont

Date d'inscription : 07/02/2024

La vitre brisée

@Will

"Merci" énonçais-je à l'homme bourru qui venait de me remettre mon sac dans les mains.

Poussant un juron intérieur, je me rends à l'évidence qu'il allait falloir que je sorte des sous pour pouvoir payer l'informaticien afin de récupérer ce que je possédais sur l'ordinateur histoire d'y transférer sur un nouveau. Je pose mon regard sur "mon sauveur" avant de finalement reprendre la parole.

"Je n'avais que deux heures de cours et presque uniquement des exposés par mes élèves." expliquais-je alors avant de reprendre "mais c'est vrai que c'était pas fameux." lâchais-je alors "en plus, j'ai faim." ajoutais-je plus pour moi-même que pour lui.

Soit il allait falloir que j'attende que la nuit tombe pour aller chasser, soit il allait falloir que je rentre pour pouvoir prendre du sang dans mon frigo. Cependant, je préférais clairement la chasse, même si ça s'était avéré plus complexe la dernière fois.

"Je peux vous offrir quelque chose pour vous remercier ?" demandais-je.

Il allait falloir que j'improvise pour pouvoir passer chez moi afin de me nourrir avant toute chose, je n'étais pas non plus au trente sixième dessous, la faim n'était pas encore trop énorme étant donné que je m'étais nourrie y'a deux heures de ça mais mieux valait la couper rapidement.

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Les mains dans les poches de mon long manteau, je la laissais récupérer son ordinateur et je l’observais en essayant de me rappeler si je l’avais déjà vu dans ma base de données. J’avais vu tellement de gens bizarres et différents ici, que je n’arrivais pas à me rappeler si elle était éveillée ou non. Quoi qu’il en soit et ce qui était certains, c’était que je n’avais pas affaire à une super héroine. Eux, je m’en souvenais toujours. Avec un léger sourire espiègle, je déclarais :

« Mais faut pas vous imposer ça… C’est vraiment un taff ingrat prof. On fait des trucs pour leurs avenirs, et au final on a jamais la réponse si on a impacté leurs vies ou pas… Ils vous le rende pas si bien que ça, si c’est pourri… Ou alors vos cours sont chiants et dans ce cas là, j’peux rien pour vous m’dame. »

Je tirais à nouveau sur ma cigarette et j’arquais le sourcils quand elle me demanda si je voulais manger un morceau. Les yeux brillants, je me contentais de dire simplement en la regardant dans les yeux d’un air amusé.

« Hé bah pourquoi pas. J’espère que c’est pas un rencard, parce que si c’est le cas, sachez que j’ai piscine à 17h. Et que je compte pas rater le début de mon entraînement de natation. »

Je laissais planer le doute sur la réalité de mes propos ou non. Bien sur, c’était de l’humour. Je regardais autour de nous, où est ce qu’on pouvait manger un morceau dans cette foutue ville que je commençais à connaître par coeur. Préférant que l’endroit vienne d’elle, afin de savoir de quel monde elle venait et d’en apprendre un peu plus sur elle, je me contentais de dire :

« Où vous voulez, j’suis pas difficile. » dis-je simplement d’un air un peu grognon.

Je regardais à droite et à gauche comme un con. Au pire, je remonterai dans le temps pour gagner celui que j’allais peut être perdre avec elle. Observant ma montre étrange, je me demandais ce que foutait Morgane aujourd’hui. Sans elle, je me faisais chier, et quand elle était là, on passait notre temps à s’engueuler.

« Vous êtes du genre à bouffer vegan ? » dis-je brusquement

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@Will

« J’aime ce job. » énonçais-je à l’homme en face de moi « Enfin, c’est mon moi d’avant qui a choisi cet emploi mais ça me plait alors je fais avec. » expliquais-je alors « de toute manière, les élèves que j’ai sont ceux qui ont choisi ma matière. » ajoutais-je.

Alors qu’il m’était venu en aide, j’en vins à lui proposer de manger quelque chose. En somme, que je mange ou pas, rien ne changerait étant donné que me nourrir comme les humains ne me sert strictement à rien. Bon, je réfléchissais à la manière dont je pourrais me rendre chez moi pour pouvoir me nourrir. Chasser en plein jour serait compliqué, au moins pour l’instant, la faim n’était pas encore trop forte, il me suffirait juste de la calmer un peu.

« Oh non, c’est pas un rencard. Je suis mariée. » lâchais-je alors.

Un petit rire m’échappe mais je le laisse dire sans ajouter quoi que ce soit.

« On peut aller au Comic’s Burger » énonçais-je alors avant de reprendre, retenant un rire « Pas exactement… » lâchais-je alors « je suis un peu plus…sanguine. » énonçais-je.

Je savais qu’il était du TVA donc je risquais rien, si ?

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Les mains toujours dans les poches, je plissais des yeux. Visiblement elle n’était plus maudite mais éveillée. J’allais devoir m’empresser de rentrer au TVA afin de voir exactement de qui il s’agissait. On n’était pas à l’abri d’être en face d’une barjot devenu prof à la fac. Au mot sanguine, je mis un temps d’arrêt et je plissais des yeux. Toujours sans rien dire, je restais où j’étais et je déclarais simplement :

« Le comic burger hein ? Vous voulez m’emmener dans un endroit ou tout le monde porte des collants ? Ya pas plus simple ? »

J’avais presque grogné, parce que je ne pouvais pas supporter les supers. Je savais qu’ici, il y avait des héros, des gens qui défendaient soit disant le bien avec leurs pouvoirs. Mais pour moi c’était des conneries, un super ça restait un super. Un gars ou une nana qui profitait du pouvoir qu’il avait pour faire sa petite star mais qui en réalité n’était que source de chaos le plus total. Aller bouffer dans un endroit à la gloire de ces derniers, ça me donnait plus la gerbe qu’autre chose.

« Oh, félicitations. »dis-je d’un air sarcastique et amusé. « Mais si vous êtes sanguine, j’espère que votre mari ou votre femme est patiente... »

Je ricanais presque. Au final, je sentais qu’on n’allait pas aller bouffer. Enfin c’était hors de question que j’aille là où elle voulait m’emmener. J’enlevais enfin les mains de mes poches, pour me griller une autre cigarette. Tout en fumant, je réfléchissais à comment avancer dans cette conversation sans qu’on arrive dans une impasse.

« Un truc avec de la viande gorgé de sang, ça vous irez plus ? Après on est pas obligé d’y aller. On peut simplement se dire aurevoir, merci et chacun vis sa putain de vie de son côté. Ca me va aussi. »

J’avais dis cela d’un air un peu blasé, mais en même temps depuis que j’étais au TVA c’était boulot, boulot et boulot. Et je ne savais même plus profiter de moments comme ceux là, à savoir aller au resto tout simplement...

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@Will

« Oh, on peut aller ailleurs, c’était juste une idée. » expliquais-je alors.

Je m’en foutais de l’endroit où se rendre étant donné que manger la nourriture des humains ne m’apportait rien. Me pinçant les lèvres inférieures, je finis par reprendre la parole avec un léger sourire.

« Oh, sanguine alimentairement parlant. » énonçais-je avec un petit rire « mon mari aussi. » énonçais-je par la suite.

Haussant les épaules, je lève le regard vers l’homme en face de moi avant de finalement reprendre la parole.

« Comme vous voulez, peu m’importe, tout me va. » repris-je alors « ah moins que vous préfèreriez juste boire un verre ? » demandais-je « j’ai du très bon bourbon si ça vous dit. » énonçais-je alors.

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