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À la Croisée des Chemins | Shania & Adil

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Adil Jabari

Adil Jabari

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MessageSujet: À la Croisée des Chemins | Shania & Adil À la Croisée des Chemins | Shania & Adil EmptyMer 20 Mar 2024 - 12:28

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À la Croisée des Chemins

@Shania King

Adil restait silencieux, le regard rebelle et blasé tantot dirigé vers la fenêtre, tantot plongé vers ses jambes qui se balançaient sur la chaise comme un enfant pris en flagrant délit alors qu'il avait déjà 19 ans. Le policier en face de lui écrivait son rapport, en lui donnant quelques regards accusateurs de temps à autre comme s'il avait besoin de prouver au jeune homme qu'il était toujours arrêté pour ses crimes. Adil trouvait ça ridicule, et ne se gênait pas pour lui répondre silencieusement en levant les yeux vers le ciel. Autour d'eux, les autres policiers s'affairaient sans leur prêter attention. Ceux qui le remarquaient continuaient aussitot leurs chemins, sans doute habitués de voir Adil à ce même bureau. Rien de nouveau sous le soleil en somme.

L'ascenseur de l'étage s'ouvrit sur Anakin Kenobi qui semblait avoir un regard qui se situait entre la peine, la fatigue et la deception en voyant Adil ici. Celui-ci cependant réagit bien plus vivement. J'ai 19 ans, l'orphelinat n'est plus responsable de moi ! Qu'est-ce qu'il fait ici lui ?

Tu vas te calmer immédiatement ! Sermonna l'agent.

Anakin, qui s'était approché, prit la parole sur un ton bienveillant quoiqu'un peu triste en s'asseyant à coté. Je suis toujours ton contact référant, Adil, parce que...

Parce que j'ai pas de famille ? Ouais super bah te sens pas obligé d'agir comme telle, le coupa Simba.

J'allais dire parce que tu n'as jamais quitté l'orphelinat en règle, Adil. Fuguer ne résoud rien, c'est pas comme ça que tu deviendras indépendant, lui fit-il la leçon.

C'est ça, c'est pas parce que t'as un nom de jedi que tu dois te la jouer Yoda, répondit Adil sur la défensive en s'enfonçant davantage sur sa chaise et en détournant le regard.

Adil ne vit donc pas le regard que s'échangèrent Anakin et le policier qui ne relevèrent pas la remarque sur l'identité d'Anakin : ils se doutaient tous les deux qu'il était encore maudit et qu'il ne savait pas que Star Wars était plus qu'un film dans l'étendue du multivers.

Bon, le ptit Jabari va pas s'en sortir si facilement cette fois. Il a cassé la devanture d'une boucherie de la banlieue est, et essayé de mettre le feu à la réserve. Il n'a pas réussi à provoquer l'incendie mais il a causé des dommages matériels et des pertes de marchandises à l'entreprise pour raison d'hygiène. Le boucher s'apprête à porter plainte, annonça l'agent en lisant son rapport à Anakin. Celui-ci émit un petit soupir, ne sachant plus vraiment quoi faire.

Adil... pourquoi tu fais encore ce genre de bêtises ? T'es un garçon plein de ressource, t'as appris à jouer de la musique tout seul... commença Anakin, coupé par le policier.

Ouais, il avait volé ses intruments pour apprendre hein, commenta-t-il.

Ce qui agaça un peu Anakin. Oui je sais, l'orphelinat a déjà payé la caution. Il reporta son attention sur Adil. Tu peux faire de grandes choses qui te plairont sans trop de difficultés, j'en suis certain.

Y avait aucune éthique dans cette boucherie, leurs élevages sont cruels, j'ai pas fait ça pour rien ! Riposa Adil en se tournant vers Anakin.

D'accord, tu as surement raison, mais si tu veux faire entendre ta voix, on ne s'y prend pas comme ça, tu décrédibilise ta cause là, accepte l'aide qu'on te tend depuis toujours et ça ira beaucoup mieux, continua Anakin sur le même ton bienveillant.

Adil se renfrogna et s'enfonça à nouveau dans sa chaise, les yeux vers le mur opposé, coupant court à la discussion. Anakin eut l'air triste de ne pas réussir à le raisonner, mais se tourna alors vers le policier pour aller à l'essentiel. Combien ça va lui couter ? Demanda-t-il.

On ne parle pas de caution ici. Cette fois, le type porte plainte, rappela l'agent. Ce que ça va vous couter, c'est le juge qui décidera.

Adil restait impassible, se fichant de ce qu'il se passait, mais Anakin eut l'air tendu à cette annonce. Il se pencha vers l'agent. S'il vous plait, la commune ne finance quasiment pas la banlieue sud, l'orphelinat vit avec les efforts de beaucoup de bénévoles, je ne peux pas payer la majorité de mon personnel. Les frais d'avocats vont être impossible à payer. Il n'y a vraiment aucun moyen de s'arranger ? Implora-t-il.

En fait, le tribunal municipal a déjà contacté quelqu'un pour représenter Jabari. Shania King a accepté d'être commise d'office et ne prendra aucun frais. Ce n'est pas pour ça qu'on vous a appelé, il a déjà été décidé qu'il partira en procès pour cette affaire. On vous a appelé pour quelque chose d'autre qui a attiré notre attention. Madame King devrait nous rejoindre dans un instant, révéla le policier.

Adil reporta alors aussitot son attention vers le policier en se redressant. C'est des conneries j'ai rien fait d'autre ! Vous cherchez juste à me mettre sur le dos des trucs dont vous avez pas trouvé les coupables ! S'écria-t-il.

Tu te calme je t'ai dit ! S'écria-t-il, autoritaire. Et je ferais pas le malin à ta place, je suis sur qu'on a pas encore tout découvert, je compte plus le nombre de fois où on t'a emmené ici.

Anakin tourna un regard autoritaire mais sans aucune sévérité, restant toujours bienveillant, vers Adil pour lui faire signe de se calmer. Qu'est-ce qu'il se passe alors ? Si vous ne m'avez pas appelé pour régler l'affaire de la boucherie, pourquoi vous m'avez convoqué ? Demanda-t-il, un peu inquiet.

L'agent prit un dossier marqué par la police scientifique et le tendit à Anakin. Pour savoir si vous auriez des explications là-dessus. Mais on compte aussi en demander à Madame King, assura-t-il.

Adil fronçait les sourcils, ne comprenant pas ce qu'il se passait alors qu'Anakin prenait le dossier pour l'ouvrir. Derrière eux, au bout de la pièce, l'ascenseur s'ouvrit justement sur Shania King. Au même moment, le choc put se lire sur le visage d'Anakin. C'est un résultat fiable ? Demanda Anakin, fébrile.

Il a été fait plusieurs fois, toujours le même résultat. Bonjour Madame King, vous arrivez au bon moment, vous pouvez vous asseoir, accueillit-il la nouvelle venue d'un air grave.

Adil ignora complètement sa pseudo avocate pour se concentrer sur le papier qu'Anakin avait dans ses mains. Et bah quoi ? Y a écrit quoi ?

Anakin tourna un regard prudent vers Adil. C'est... une correspondance ADN qui conclut à un lien de parentalité, commença le directeur de l'orphelinat d'un ton encore surpris. Entre toi et... Shania King, rajouta-t-il en levant les yeux vers la nouvelle avocate d'Adil à peine arrivée.



Dernière édition par Adil Jabari le Mer 10 Avr 2024 - 13:59, édité 1 fois
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Shania King

Shania King

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MessageSujet: Re: À la Croisée des Chemins | Shania & Adil À la Croisée des Chemins | Shania & Adil EmptyVen 5 Avr 2024 - 15:28


   
A la croisée des chemins
A la croisée des chemins il peut y avoir l'autre
La matinée avait été plutôt calme, c’est ce qui aurait dû me mettre la puce à l’oreille, mes journées étaient rarement tranquilles. Mais émotionnellement parlant, il était beaucoup plus simple de gérer une affaire de licenciement abusif qu’une affaire de divorce par exemple. Si je me faisais un devoir de rester professionnelle en toute circonstance et donc de garder mon calme, cela ne voulait pas dire qu’intérieurement je n’étais pas en train de bouillonner. Mais s’il y avait bien une chose que j’avais apprise en pratiquant ce métier, c’était que la moindre faille pouvait être exploitée par l’adversaire. C’était la principale raison pour laquelle je ne laissais jamais mes émotions s’afficher sur mon visage, mais justement parce que la matinée avait été calme j’aurais dû me dire qu’il ne s’agissait là que du calme avant la tempête.

“Maitre King”

- Entre Malya que se passe-t-il ?

“Un appel du tribunal pour vous, c’est urgent”


- Transfert le sur ma ligne, je te remercie.

Malya mon assistante juridique sortie, je décrochais le téléphone. Si le tribunal m’appelait cela ne voulait dire qu’une chose c’était pour être commis d’office. J’apportais mon aide bien volontiers aux associations de la ville, et de ce que la personne au bout du fil me disait, il s’agissait d’un jeune de l’orphelinat. Et apparemment, il n’en était pas à sa première “bêtise” si on pouvait appeler ça comme ça, on pouvait même dire qu’à 19 ans il avait un dossier bien rempli. Je savais que l’Orphelinat manquait de moyen, c’était pour cette raison que j’étais enregistré comme commis d’office pour cette institution également si je devais représenter quelqu’un lors d’un procès. Et quelque chose me disait que là, Adil Jibari n’allait pas y couper. Je devais passer au commissariat pour avoir plus d'informations, mais je sentais que ce dossier n’allait pas être simple.

- Malya, je dois me rendre au commissariat, j’ai un dossier urgent. Si quelqu’un appel dit que je suis en rendez-vous, et s’ils insistent tu connais la procédure habituelle.

Mon ordinateur portable en bandoulière, je traversais l’entrée à pas pressant pour m’installer rapidement dans ma voiture et filer en direction du commissariat. Après avoir donné mon nom à l’accueil on m’envoya en direction de mon nouveau client, de son représentant et de l’agent chargé de l’affaire afin d’en apprendre plus.

- Maître King, dis-je en tendant la main à l’agent. Le tribunal m’a brièvement briefé sur l’affaire avant de m’envoyer ici.

Je les regardais échanger un regard avec la personne que je supposais être le responsable du jeune Adil mais me contentait de hausser un sourcil, il y avait quelque chose qui se tramait mon instinct ne me trompait jamais sur les choses louches. Il y a des jours où j’aimerais bien pourtant, je décidais cependant de les ignorer pour me tourner vers le plus jeune des trois :

- Je suppose donc que c’est toi mon client. Je n’ai eu qu’un bref aperçu de ton dossier mais tu es plutôt connu dans le milieu

“Je pense que vous devriez vous asseoir maître” décida d’intervenir l'agent avec un raclement de gorge gêné l’agent.  

D’accord, je supposais que c’était maintenant que les mauvaises nouvelles arrivaient. Lorsque l’on me demandait de m’asseoir généralement c’était pour ça, et d’un coup j’avais l’impression d’être une mère convoquée par un professeur à cause du comportement de son fils et pas une avocate pour défendre son client.

“Voici monsieur Kenobi, il dirige l’orphelinat de la ville et entre ses mains c’est un dossier qui vient de la police scientifique. Une correspondance ADN entre vous et le jeune Jabari ici présent, elle établit un lien de parenté entre vous deux.”


Pour le coup, c’était comme recevoir un coup de massue en pleine figure. J’avais l’impression que plus rien autour de moi, n’avait d’importance mes oreilles bourdonnaient et c’est comme si tout d’un coup je voyais floue. Est-ce que je pouvais vraiment l’espérer ? Avais-je le droit d’y croire, alors que depuis mon réveil qui datait d’un mois déjà, je n’avais eu aucun retour du bureau du RVA concernant mes proches ? Le pire était peut-être le regard que “Adil” portrait sur moi, comme si j’étais une inconnue et qui ne devait dire qu’une seule chose : j’étais réveillée mais lui non. Comment faire dans cette situation ? Comment agir ? Devrais-je être Sarabi ou simplement Shania King l’avocate ? Je ne m’étais pas attendue à cette situation, et si le responsable de l’orphelinat était son référent, je n’avais pas à chercher bien loin pour en comprendre la raison. La situation venait de se complexifier et je ne savais pas comment réagir, qu’est que je pouvais bien lui dire : “Désolée que tu aies cru avoir été abandonné pendant tout ce temps, jusqu’à il y a un mois je croyais que mon mari et mon fils étaient morts ?” Je secouais la tête, il me semblait que l’on m'appelait mais j’étais dans un tel état entre panique et apathie que je n’en étais même pas sûre. Alors je sortie mon ordinateur portable et fouillais dans les dossiers pour finalement le tourner vers l’agent :

- Ceci est une copie de ma déposition au bureau du RVA. Dis-je d’une voix blanche. Vous pouvez y jeter un coup d’oeil. Vous aussi monsieur Kenobi, je pense qu’il y a les informations dont vous avez besoin. J’ai insisté pour avoir une copie de l'entretien que je pouvais numériser au cas où. Déformation professionnelle.

J’avais même du mal à parler, tellement j’étais sous le choc, ma respiration était saccadée et si je ne me connaissais pas, je dirais que j’étais à deux doigts de faire une crise de panique.

   
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MessageSujet: Re: À la Croisée des Chemins | Shania & Adil À la Croisée des Chemins | Shania & Adil EmptyMer 10 Avr 2024 - 14:15

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À la Croisée des Chemins

@Shania King

Le regard ahuri d'Adil passait d'Anakin, au policier, à cette femme qu'il ne connaissait pas, ne sachant quoi dire d'abord, les regardant tous comme s'ils s'obstinaient à dire les pires idioties, rôle qui lui était aloué à la base. Il prit même le temps d'écouter ce que cette Shania disait de tout aussi insensé avec les mêmes yeux. Puis il semblait avoir atteint les limites de l'absurdité lorsque Anakin, qui semblait intérpréter dans le regard d'Adil de la détresse (ce qui n'en était pas), posa une main sur son épaule. Adil la dégagea d'un vif mouvement énervé avant de taper dans le dossier qu'il tenait pour le faire tomber au sol.

Adil, ne... commença Anakin avant d'être interrompu.

Vous vous foutez de moi maintenant ?! S'écria-t-il, en colère.

Jeune homme, calme toi, ordonna le policier d'un ton incisif.

Tais-toi toi ! Hurla le jeune homme encore plus fort en quittant sa chaise.

Pardon ?! S'indigna-t-il.

Il fit un pas en avant et tapa également dans le dossier tendu par cette femme qui participait à toute cette mascarade. Le policier se leva alors pour l'intimer avec plus de voix de le calmer mais Adil le coupa avec sa colère qui portait manifestement plus que l'agent. Et c'est quoi le hervéa ? Une autre de vos conneries pour me mettre la main dessus ?!

Anakin se leva à son tour de sa chaise, dans l'espoir de gérer la situation avant que le policier n'ait à le faire, mais Adil s'éloigna de lui d'un pas. Adil, je sais que ça doit être déconcertant mais on ne veut...

Je t'ai dis de la fermer ! Le coupa à nouveau Adil. Manifestement, ça avait été la goutte d'eau pour lui, qu'on se lance dans une manigance perverse concernant ses parents, dans la lancée des conclusions dégueulasses qu'on faisait sur lui, du style "c'est un orphelin parce qu'il est aussi perturbateur et il est aussi perturbateur parce qu'il est orphelin". J'ai 19 ans, si ce que j'ai fait vous pose problème, attendez le procès pour voir si je vais en prison ou pas !

Il tourna un regard méprisant sur celle qui était apparement prête à se faire passer pour la mère revenue comme une fleur après l'avoir abandonné, la regardant de haut en bas avec haine. Et t'es qui toi ? T'as pas intéret à être mon avocate, je préfère encore me débrouiller que de me faire manipuler par un avocat complètement taré !

Il fit un autre pas en arrière quand Anakin en tenta prudemment un nouveau. Arrête ! Qu'est-ce que t'allais dire, que vous voulez mon bien ? Vous me prenez vraiment pour un con hein ? Vous vous entendez parler bande de tarés ? Me donner une mère c'est encore plus tordu que ce que je vous pensais capable de faire !

Il se tourna alors pour courir vers l'ascenseur, malgré l'interdiction de s'en aller. Quelques policiers commencèrent à s'avancer pour l'arrêter, mais c'est l'agent en charge de son dossier qui l'attrapa bien assez vite, le jeune garçon se débattant alors comme un fauve pour se défaire de son étreinte. Arrêtez ! Vous allez faire quoi hein ? M'enfermer dans la cave de cette femme ?

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Shania King

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MessageSujet: Re: À la Croisée des Chemins | Shania & Adil À la Croisée des Chemins | Shania & Adil EmptyVen 26 Avr 2024 - 15:54


   
A la croisée des chemins
A la croisée des chemins il peut y avoir l'autre
Je ne m’étais pas attendue à ce que Simba, accepte aussi facilement la nouvelle surtout vu ce que je commençais à comprendre de la situation. Mais de voir un tel rejet de sa part, c'était comme si je pouvais sentir mon coeur se briser un peu plus. Et si je n’avais évidemment pas envisagé que l’on se saute mutuellement dans les bras, ce qui était en train de se passer échappait complètement à mon contrôle, la seule chose qui me “rassurait” était que je n’étais pas la seule à ne pas savoir comment gérer la situation. Malheureusement, j’étais un peu à cran ces derniers temps, une de mes affaires en tant que commis d’office me prenait beaucoup de temps et d’énergie et je m’emportais plus vite qu’à l’accoutumé. Probablement m’en serais-je formalisée dans une autre situation, mais foutu pour foutu autant exprimer clairement ce que j’avais sur le coeur :

- Ça suffit ! Rugis-je en me relevant subitement.

Tout le monde s’immobilisa et se mit à me dévisager, je supposais qu’ils n’étaient pas habitués à ce que quelqu’un hausse ainsi la voix, mais c’était sortit tout seul. L’agent semblait s’être recroquevillé sur sa chaise. Honnêtement cette situation était encore pire que tous les scénarios que j’avais pu imaginer et ils n’étaient pas spécialement brillants non plus. Du moins, ceux impliquant la possibilité que mon fils soit maudit. Je ne pouvais pas le forcer, c’était hors de question, mère ou pas il avait raison il était majeur et forcer la cohabitation en espérant qu’il se réveille rapidement ne servirait à rien. Je me sentais à la fois confuse et déterminée. Confuse, parce que je ne voyais pas comment cette histoire pourrait bien finir, et déterminée parce que qu’il le veuille ou non j’allais l’aider. Pas nécessairement en tant qu’avocate mais j’en connaissais qui pourrait accepter ce dossier sans rien demander en retour contre un retour de service. C’était assez commun dans la profession

- Je ne peux pas prendre en charge de dossier.
Dis-je

“Madame King, la loi…” commença l’agent

- Vous voulez m’apprendre mon métier ? Demandais-je d’une voix tranchante. Je connais parfaitement la loi je vous remercie, mais en plus de la loi il y a quelque chose que l’on appelle la “déontologie” vous connaissez ?

La loi n’interdisait pas qu’un avocat représente un proche, mais pour autant je ne pouvais pas m’occuper d’être l’avocate de mon fils. Hormis envenimer encore plus la situation, cela n’apporterait rien de bon. J’étais résolue et rien ne pourrait me faire changer d’avis.

- J’ai un excellent confrère, nous nous sommes affrontés plusieurs fois et il m’a donné du fil à retordre. Rassurez-vous, il est honnête sinon je ne vous le recommanderais pas. Il nous arrive de faire des échanges de service, si je lui demande il acceptera de reprendre le dossier contre service rendu.


Ils n’auraient pas à débourser d’argent, et je serais plus tranquille de savoir mon fils défendu par quelqu’un de compétent et en qui j’avais confiance professionnellement parlant. Les affaires dans lesquelles nous, nous étions affrontés étaient certes mineurs, mais il n’empêchait qu’il savait parfaitement dérouler son plaidoyer, il m’était arrivé d’improviser afin de pouvoir reprendre la main lors d’un procès lorsque nous nous affrontions.

- Et personne ici, n’a décidé tout d’un coup de monter cette histoire
. Dis-je à l’adresse d’Adil. Essaye de réfléchir avec ta tête au lieu de sauter aux conclusions.

De toute façon, foutu pour foutu autant lancer ce que j’avais sur le coeur

- C’est comme si tu ressuscitais, tu ignores ce que ça veut dire pour tout le monde, ce que ça veut dire pour moi.

Je n’avais pas l’espoir que ces simples mots aient un quelconque déclencheur sur lui, que d’un coup comme par magie il se souvienne de tout. Peut-être trouveraient-ils un écho lointain dans sa mémoire, mais là encore je n’avais pas énormément d’espoir, je le faisais parce que je l’avais promis à Nala plus qu’autre chose si jamais Simba d’une manière ou d’une autre ne devait plus être “lui-même”. Mais je ne pouvais pas forcer les choses, quand bien même j’avais envie de le secouer et de lui dire de se réveiller, et au vu du mal de crâne dont j’étais en train d’écoper je n’avais pas envie d’être encore plus dans l’affrontement. L’agent n’avait pas bougé de sa chaise, semblant s’y enfoncer un peu plus a chaque fois que nos regards se croisaient. Il fallait dire que quand bien même je n’avais plus ni crocs ni griffes, j’avais tout du prédateur que j’avais été

- A moins que vous ayez besoin de moi pour autre chose. Je vais appeler mon confrère, vous verrez dis-je à l’adresse de monsieur Kenobi il est très compétent.

Et s’il n’était pas déjà mort, ainsi que le meurtre illégal nul doute que je me serais chargé de Scar moi-même. Je le maudissais de tout mon être, si Mufasa avait été là nul doute que nous aurions pu gérer la situation à deux, mais non, grâce à Scar je me retrouvais seule pour gérer Simba. De plus, il avait raison il était majeur personne ne pourrait l’obliger à m’accepter en tant que mère pendant qu’il était maudit. Du moment qu'il ne recommence pas à culpabiliser quand il retrouvera ses souvenirs…

   
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