t'étais fautive, peut-être plus que lui. ça aurait été si facile d'être l'irréprochable : tout ce que tu avais à faire c'était fermer les jambes et les garder aussi serrée que possible jusqu'au point de craquage ultime. ou peut-être aurais-tu du prendre tes précautions quand justement t'avais compris que ça serait fini. mais t'avais pas eu le courage, peut-être effrayée du regard des autres et à cause des principes avec lesquels tu avais été éduqué. à la place, tu l'avais joué lâchement, devenant tout ce que tu t'étais jurée de ne jamais devenir.
ta vie était monotone, ennuyante même. dire que tu l'as détestait serait mentir, mais dire que tu étais heureuse à deux cent pour cent le serait aussi. t'étais juste en pilotage automatique, tes semaines se déroulaient presque toute de la même manière. tu te levais, te préparait, avalait quelque chose et partait en route pour le travail où tu trainais jusqu'à l'heure la plus tardive possible et ensuite tu rentrais chez toi et rebelotte. du coup tu t'étais mise à attendre le week end avec impatience, parce que c'était toujours les moments où tu pouvais t'accorder plus de liberté.
la version officielle des faits, c'est que les week end étaient toujours ton moment avec tes copines. et encore aujourd'hui elles étaient ton alibi. faith était d'ailleurs la première à courir à ta défense si un doute s'installait. concernant la réalité des faits, c'était quelque chose d'autre. parce que tes week end, tu les passaient pas avec tes copines mais avec dylan. à peine le vendredi soir sonnait, tu étais déjà en route pour chez lui plutôt que de rester chez toi, misérable à juste ignorer l'abruti que t'avais épousé. tu savais que dylan, il était lui même occupé et qu'il n'était pas rare qu'il soit contraint de s'absenter parfois le week end à cause de ses emploi, mais ça t'empêchait pas de rester chez lui à travailler sur tes cours ou à simplement lire des livres. voir à profiter de son lit pour un après midi détente. et ton mari étant client du bar où il travaillait inutile de dire que le fait qu'il ne soit pas toujours absent quand tu étais chez lui renforçait ton alibi.

dans tout les cas, la situation avait été plus que tendu chez toi dernièrement. plus que d'ordinaire pour tout dire, car le comportement de ton époux le soir où vous étiez sorti pour aller diner au restaurant que faith tenait n'avait toujours pas été digéré et les questions concernant ta vie n'avaient cessées de tourner en boucle. déjà distante d'ordinaire, là, c'était pire. Tu dormais dans l'canapé et tu cherchais à tout prix à éviter chez toi : en arriver là était définitivement triste mais c'est peut-être la raison pour laquelle t'en étais venue à prendre cette décision.


il était aux alentours de dix heures du matin quand tes prunelles s'ouvraient enfin sur la réalité. tu t'étires légèrement, remarquant bien vite à quel point être dans un vrai lit te fait relativement du bien et alors que tu tournes la tête sur ta droite un immense sourire s'affiche sur tes lèvres tandis que dylan est là, encore endormi. tu peux pas t'empêcher d'l'observer pendant quelques secondes avant de te redresser. tu peux pas t'empêcher de venir déposer un légers baiser au coin de ses lèvres avant de t'extirper du lit de la manière la plus délicate qu'il soit, cherchant impérativement à ne pas le réveiller. toute souriante, une petite idée te traverse l'esprit et tu t'empresses d'enfiler une de ses chemises pour avoir son odeur à proximité et tu rejoins rapidement la cuisine. légers fond musical, suffisant pour te distraire mais pas pour le réveiller tu commençais à t'appliquer pour préparer le petit déjeuner et permettre un début de week end en douceur.
une vingtaine de minutes plus tard, tu termines tout juste ce que tu fait et tu retournes enfin discrètement dans la chambre. tu te glisses de nouveau sous les draps pour finalement venir te coller contre le brun et nicher ta tête dans son cou pour venir y déposer quelques petits baisers, histoire de l'aider à émerger de son sommeil en douceur. – debout handsome. tu murmures légèrement en restant coller contre lui, appréciant toute la sérotonine que ton corps libère à ce simple contact. tes doigts glissent doucement sur son visage, savourant le contact de sa peau contre la tienne, retrâçant alors les quelques courbes de celui-ci du bout des doigts. – j'ai une surprise pour toi. tu murmures encore tout en restant contre lui, comme incapable toi même de te tirer du lit. pour tout dire, tu pourrais passer l'éternité ici, dans ses bras  à lui sans jamais t'en échapper. c'est comme si ta place était ici et l'avait toujours été. la galaxie entière pouvait s'effondrer et pourtant, tu t'en foutais tant que tu restais contre lui, à cette même place. t'étais loin de te douter que la réalité était bien différente de ce que vous viviez actuellement, que cette sensation d'apaisement total avec lui était pour une raison particulière et surtout le fait que parce que vous deux, c'était pas quelque chose d'aussi récent que ça en avait l'air.  

(c) mars.

tu peux pas t'empêcher de sourire d'autant plus quand il réagit à ton petit corps contre le sien. sa question cependant te fait légèrement rire et tes doigts viennent doucement se refermer sur sa nuque tandis que tu hausses les épaules d'une manière innocente. – plus ou moins. tu réponds sans pour autant t'aventurer dans les détails. la douce ironie, c'est qu'on pourrait réellement presque dire que ça serait effectivement le cas mais tu préférais ne pas trop en dire maintenant, au risque de foutre en l'air cette fameuse surprise. après tout, les gâcher c'était jamais amusant et tu te donnais tellement de mal de manière générale que c'était pour toi une étape importante.

ses doigts glissant sous cette chemise qui lui appartenait pourtant eurent pour effet de te faire frissonner, peut-être car tu aimais beaucoup trop cette sensation. tu pouvais le laisser explorer ton corps sous toute ses formes avec ses mains parfois légèrement rugueuse éternellement. ce simple contact était suffisant à t'appaiser et à te rendre cet éclat qui disparaissait le reste de la semaine. – tu m'as manqué aussi. tu dis alors en venant effleurer son nez du tiens. – tu peux pas imaginer à quel point. tu comptais pas les rêves que tu avais fait le mettant en scène et la déception qui se lisait sur ton visage quand tu ouvrais les yeux dans ton canapé pour réalisé qu'il n'était pas là. tu rêvais de l'odeur de son parfum qui trainait sur les cols de ses chemises quand tu travaillais tes cours. tu rêvais de t'endormir dans ses bras tout les jours, mais hélas la situation se voulait trop complexe. pour l'instant du moins.
un autre rire s'échappe d'entre tes lèvres tandis qu'il dévore la peau de ton cou et tu peux pas t'empêcher d'te laisser faire le temps de quelques secondes. – dylan ! tu clâmes d'un air un peu chantant entre deux rires. – j'me suis vraiment donné du mal pour cette surprise, alors tu ferais mieux de pas discuter ! tu réponds finalement en continuant de rire tandis que tu viens plonger tes prunelles brunes dans les siennes. tu pouvais littéralement te noyer dans cet océan brun sans jamais t'en passer tellement ce regard brillant pénétrait ton âme d'une manière inexplicable. – tu vas pas le regretter, j'te le promet. tu murmures finalement en laissant tes doigts carresser encore et toujours ce visage aux traits que tu pouvais redessiner même les yeux fermés. tu te mords la lèvre inférieure tandis qu'il te rendait totalement dingue à sa simple présence. ton cœur battait si fort dans ta poitrine que t'avais l'impression qu'il pouvait prendre ses jambes à son cou. tu t'sentais tellement vivante, peut-être comme tu ne l'avais jamais été au par avant. tu rapproches tes lèvres de son oreille pour simplement venir lui murmurer. – mais sache que j'ai organisé mon travail personnel d'une telle manière que j'ai ma journée entièrement libre. donc après, on pourra faire absolument tout ce que tu veux. tu lui fait alors un clin d'oeil avant de venir voler un rapide baiser et te hisser toi même du lit. tu sautilles à même le sol tout en tirant sur la couverture pour le pousser à se lever. – alleeeez, viens ! tu dis d'un air un peu plaintif avant de commencer à t'aventurer en dehors de la chambre, haussant un sourcil. – promis, tu seras pas déçu !

tu lui fait un autre clin d'oeil et tu t'éclipses de manière à aller jusqu'à la cuisine. tandis que le petit déjeuner semble encore chaud, tu termines les derniers préparatifs rapide. tu poses notamment une bouteille de champagne relativement chère au centre de la table avec un nœud au niveau du bouchon et tu attrapes ton sac que tu poses sur ta chaise, attendant le brun avec impatience.
les secondes s'écoulent, quand enfin il arrive ton sourire s'élargit de nouveau. tu lui fait signe de s'asseoir sur la chaise et toi, tu gardes tes mains enrouler autour de la hance de ton sac, légèrement nerveuse. parce que tu considérais ça comme une surprise, mais évidemment que la pression était là, l'inquiétude que dans l'fond, il s'en foute totalement. tu ne pouvais plus continuer comme ça de toute manière et tu le faisais ne serait-ce que pour toi. mais tu pouvais pas t'empêcher d'espérer que ça lui ferait, ne serait-ce qu'un minimum plaisir. – j'ai … pris une décision relativement importante il y a quelques jours. tu dis en commençant tes explications, agissant toujours légèrement nerveuse quant à la crainte que ça lui passe totalement au dessus du crâne. – j'aime vraiment pas cette situation. sincèrement. tu joues nerveusement avec tes doigts avant d'ouvrir ton sac et de sortir un dossier que tu gardes contre toi.
tu contournes finalement la table pour te mettre à côté de lui et tu viens poser ce dossier à côté de lui. dossier que tu ouvres volontairement à la première page. page où c'est écrit noir sur blanc « enregistration d'action en divorce » et ta signature était déjà apposée en bas d'la page. – il le sait pas encore. j'attendais qu'il soit sobre pour lui en parler. parce que c'était le genre de conversation que tu avais avec quelqu'un qui avait ses idées rassemblées et non quelqu'un qui se noyait dans l'alcool au point de te confondre avec un oreiller. que tu voulais exposer ton point de la manière la plus raisonnable qu'il soit et même si le respect semblait avoir disparu entre vous et que vous n'étiez que deux étrangers désormais tu voulais tout de même faire les choses le plus proprement possible – principalement car tu voulais être certaine de ne pas avoir besoin de lui verser ne serait-ce qu'un seul cents.

tu viens alors t'asseoir sur ses genoux pour attraper son visage entre tes mains. – tu n'auras bientôt plus besoin d'me partager. tu déclares en souriant légèrement, excitée à l'idée de pouvoir enfin vivre cette relation à temps plein, sans que vous ne soyez contraint de vous cacher. Sans vous isoler du reste du monde. et t'étais déjà tellement excitée à l'idée de pouvoir aller au restaurant avec lui, de pouvoir le présenter à tes collègues, de t'afficher ouvertement à son bras, jovialement. – j'suis toute à toi. tu murmures de nouveau tout en collant ton front contre le siens.

(c) mars.

t'étais plus vraiment habituée à recevoir des compliments. alors forcément, quand lui te complimente sur ton apparence tu peux pas t'empêcher de sentir le rouge te monter légèrement aux joues. ça t'touche toujours en plein cœur d'une manière plus ou moins inexplicable. tu viens doucement remettre une mèche de cheveux derrière ton oreille tout en te mordant l'intérieur de la lèvre te sentant presque comme une vraie adolescente devant le gars qui lui plaisait. puis un petit rire s'échappe d'entre tes lèvres quand tu le vois se précipiter vers l'îlot où le petit déjeuner est dressé. tu le connaissais assez pour savoir que dans son retour assez tardif, il avait probablement sauté l'étape du repas et ça te réchauffait le cœur de savoir que d'une manière ou d'une autre tu avais peut-être réussi à éggayer sa journée d'une manière aussi subtile. certains te diraient qu'essayer était inutile sauf que c'était ça le truc : t'essayais même pas. Tu adorais prendre soin de lui, t'assurer qu'il avait tout ce dont il avait besoin.
tu t'empresses de venir le rejoindre, et même si préparer les pancakes t'avaient ouvert l'appétit, la nervosité de sa réaction face à ce que tu avais à lui annoncer te l'avais presque immédiatement coupé. pourtant tu savais que tu pouvais lui faire confiance : en fait, tu lui ferais confiance si ta survis était en jeu. mais une partie irrattionnelle de ton cerveau te mentait, créant une anxiété ridicule qui te faisait croire que tu finirais par le perdre d'une manière ou d'une autre. difficile à expliquer, c'était plus la peur d'être plus amoureuse de lui que lui ne l'était là où c'était sans doute la chose la plus ridicule qu'il soit.

alors tu dis rien, tu fait. et très vite, son regard qui se redresse vers toi balaie presque tout les doutes possibles et inimaginables. Il a ce regard, cette manière de te regarder qui soigne toute tes plaies internes et qui te fait penser que tu pourrais absolument tout surmonter. mais c'est presque rien, comparée à cette manière qu'il a de calmé ton anxiété quand tu es dans ses bras : car à peine sur ses genoux presque immédiatement, celle-ci s'envole. – je t'aime aussi. tu murmures enfin en guise de réponse. tu l'avais souvent dit, plus encore souvent pensé mais ça restait des mots délicats à prononcer pour toi car tu craignais à chaque fois la confrontation, l'éternel si tu m'aimes pourquoi tu restes avec lui ? il faut dire que toi même t'étais pas certaine, mais l'insécurité était probablement la principale. Dans tout les cas à un moment, tu serais entièrement libre de ces liens du mariage, tu n'aurais plus rien à faire de lui et de tout ce qui te rattachait à lui. si il voulait être misérable, qu'il le reste, c'était loin d'être ton problème désormais.
ou pour l'instant du moins.
car tu savais que le problème dans cette situation, c'est que si il se décidait de te pourrir la vie il pourrait le faire. tu avais été assez discrète sur tes infidélités mais rien ne te garantissais qu'il ne déciderait pas d'enquêter. et même sans ça, il suffisait qu'il chipote sur des détails ou traine à signer ces papirs pour faire de ta vie un véritable enfer. t'espérait sincèrement qu'il accepterait juste cette nouvelle telle qu'elle viendrait. – je trouverais bien un moment dans la semaine. tu dis dans un murmure tandis que tu étais bien décidé à avoir cette discussion avant le week-end prochain. t'espérais en tout cas. et si vraiment il décuvait absolument pas alors tu écrirais une lettre, quelque chose mais tu lui ferais passer le message autrement. – et j'apprécie ton offre mais pour l'instant la situation est sous contrôle. pour l'instant du moins. seulement tu voulais éviter de faire des frasques et d'impliquer d'autre personnes dans votre histoire désastreuses. Dylan était lui même trop impliqué dans la disolution de ce mariage – mais loin d'en être la cause principale – alors tu voulais essayer de régler ça autant à l'amiable que possible. pourtant, t'avais déjà les meilleurs avocats sur le coup pour te défendre si il essayait de te mettre des batons dans les roues. et t'avais aussi l'avantage d'avoir l'accès à des ressources, définitivement limitée, mais l'héritage laissé par ton père te permettrait sans aucun doute de pouvoir financer tout ça si vous deviez obligatoirement aller derrière les tribunaux.

ton front se collant contre le siens, tes doigts remontant dans sa chevelure, ses mots te font frissonner. t'adorais l'idée que vous n'étiez désormais qu'à l'un et l'autre, ou presque. – qu'est ce que tu m'as fait … ? tu demandes de manière réthorique sachant pertinemment qu'il t'avait ensorcelé à sa manière. quand tu l'avais rencontré, ça avait été comme une évidence, comme si vos âmes étiez faites pour se retrouver. elles l'étaient, mais t'étais loin d'imaginer la réelle raison derrière tout ça. Pour toi, ça paraissait encore totalement mystique et inexplicable. – c'est presque comme si toi et moi c'était écris. tu murmures en guise de réponse à ta question tandis que tu restais contre lui, savourant le contact de son corps contre le tiens. chaque semaine, il te manquait atrocement, comme si il manquait un élément essentiel à ta vie et les week end tu te sentais revivre. Et enfin, bientôt tu pourrais même venir ici la semaine après les cours. Même si il habitait plus loin de l'université que ton habitat de base, ça t'était plus ou moins égal.
Sa proposition de venir t'installer avec lui te prend un peu de court, principalement car la question du logement se poserait rapidement dans cette démarche. certe, tu avais eu pas mal d'argent avec ton héritage que tu remplissais toujours un peu plus grâce à ta paie mais ça ne voulait pas dire que tu ne déménagerais pas, principalement car tu voulais enterrer cette partie de ta vie pour de bon. Tu l'observes, de tes prunelles brunes réfléchissant. Pour tout dire, t'adorerais mais dans l'immédiat, c'était peut-être compliqué tant que ce divorce ne serait pas prononcé car ça donnerait à ton futur ex-mari un prétexte pour te faire couler si il optait pour une séparation houleuse. – j'en crève d'envie. tu dis finalement en te pinçant les lèvres. – mais je peux pas te donner de réponse maintenant. et ça t'déchire le cœur. ton pouce continue de carresser sa joue tandis que tu ne le quitte pas du regard, que tu continues de te perdre sur la divinité de son visage. – si il accepte un divorce à l'amiable alors compte sur moi. mais j'ai peur qu'il essaie d'avoir une partie d'mon argent et si il décide de faire des procédures légales il faudra qu'on continue de rester discret. Et ça aussi, ça t'agace. mais si il t'accuse de tromperie et que cette relation s'ébruite alors il peut réussir à récolter une partie de ton argent et ça, tu voulais l'éviter. Tes sourcils qui se froncent démontrent bien que t'es pas satisfaite toi même de cette possibilité. – quelle idée d'épouser un tocard comme ça. Enfin, il était devenu un tocard, car à l'époque où tu l'avais rencontré il était un minimum respectable. Très respectable même. Il avait été le mari idéal jusqu'à tomber dans tout ses travers divers.
Tu places finalement tes mains en coupe autour de son visage pour lui montrer que tu prenais ce sujet au sérieux. – mais je te promet dylan, qu'à partir de l'instant où ce divorce est proclâmé je débarque ici en quatrième vitesse. Tu renchéris finalement en lui offrant un immense sourire. – je suis sûre que même ice serait ravis. Tu dis en tournant ton regard vers le chien qui s'occupait avec un de ses éternels jouets ce qui à le don de te faire légèrement sourire. Puis tu tournes de nouveau ton attention vers lui. – il faut juste qu'on soit encore légèrement patient. Mais c'est qu'une question de temps avant que tout ça soit derrière nous. Tu voulais juste être l'irréprochable de l'histoire. Et pour ça, tu devais faire les choses bien et en ordre et ne pas te précipiter ou laisser tes émotions prendre le dessus sur la situation.

(c) mars.

t'appréciais son implication, sincèrement. et t'étais surtout heureuse de savoir et de voir que de toute évidence, tu ne serais pas seule une fois toute cette procédure lancée, qu'il resterait là à t'épauler et à te soutenir dans chaques étapes de la disolution de ton propre mariage. et t'appréciais que lui même envisage de moins le servir quand il se présenterait à son bar, mais en toute sincérité tu doutes que ça change quelque chose. si il y a bien une chose que tu avais compris, c'est que sa détermination pour trouver de l'alcool était d'une force relativement impressionnante. t'avais toi même essayé par tout les moyens possibles et inimaginable et pourtant il trouvait toujours le moyen de s'enfiler des bouteilles jusqu'à ne plus tenir debout. tu ignorais comment, tu le soupçonnais presque d'avoir une réserve à lui caché chez vous mais en toute sincérité t'avais arrêté d'te poser la question. t'avais arrêté de chercher à comprendre : tout c'que tu voulais c'était sa signature qui mettrait un terme définitif à cet union et partir faire ta vie de ton côté sans avoir la crainte de voir que ton secret serait percé en plein jours.

comme d'ordinaire ses gestes, mais surtout ses mots te touchent. la chose qui t'impressionne le plus avec dylan c'est la facilité avec laquelle tu l'aimes. Y a pas de doute, pas de questionnement, pas d'hypothèse. tout est si facile. Et il te rend la vie facile en prouvant chacun de ses mots. t'étais le genre de personne qui estimait que les gestes étaient plus parlant que les mots et dans l'immédiat, il effectuait un sans faute. en toute sincérité, c'était juste facile et divin et c'est peut-être ça que tu aimais le plus. il te respectait, non pas seulement toi en tant que femme mais bien les limites que toi même tu imposais, que tu avais longtemps baffouée pour essayer de sauver un mariage qui était condamné depuis bien trop longtemps dans tout les cas. tu attrapes encore une fois son visage entre ses mains et tu viens doucement coller ton front contre le sien, laissant tes doigts glisser sur sa peau absolument divine au touché. – si tu savais à quel point je te suis reconnaissante. tu murmures légèrement. – de m'avoir jamais laissé tombé alors que tu avais un milliard de raison d'le faire. tu mentirais si tu disais que ton objectif premier avait été de t'évader de cette réalité terriblement monotone dans laquelle tu t'étais doucement et certainement enfermée. Seulement, tu mentirais aussi si tu n'avouais pas que c'était le seul qui avait été capable de te faire aller à l'encontre de tes principes : tromper dépassait de loin ta ligne de morale conductrice. mais quand lui était arrivé sur ta route, t'avais été incapable de résister. tu t'étais promis de pas succomber et pourtant, il avait suffit de voir à quel point la vie était facile avec lui. comment tu pouvais juste lire des livres, silencieusement, allongée dans son canapé pendant que lui s'activait ou qu'il restait contre toi. pouvoir ne rien faire et ne rien dire sans que ça soit pour autant bizarre. Y avait cette facilité à faire des choses avec lui qui parfois, ne nécessitaient aucun effort et tu adorais ça aussi. c'est probablement pour ça que tu avais fini par tomber de plus en plus follement dans ses bras : parce que de toute évidence, tu pouvais être toi, de la manière la plus simple et honnête qu'il soit. – je sais pas encore ce qu'il en sera concernant les logements mais ce que je peux te garantir c'est que je serais définitivement plus souvent là. tu déclares avec un petit sourire en coin des lèvres. – désolé de t'annoncer ça mais tu vas devoir me supporter plus que d'ordinaire. tu dis en riant tout en venant enrouler tes bras autour de sa nuque pour venir lui voler un énième baiser.

tu acquiesces finalement face à ses mots. t'y connaissais pas grand chose, mais t'avais compris que tu serais dans une situation complexe principalement à cause de l'argent, ce qui n'avait jamais été un soucis auparavant. – mon père est décédé après notre mariage. tu déclares simplement avec cet éternel pincement au cœur à chaque fois que tu évoquais cette réalité. – il n'était pas question d'argent au départ, parce que j'ai touché cet héritage après. tu te pinces les lèvres, haussant les épaules quant à cette histoire. seulement, qui dit argent dit aussi ressources et avant même de te lancer dans les procédures tu avais été certaine de te renseigner : c'est d'ailleurs la raison pour laquelle tu avais pris cette décision, parce que tu avais désormais la certitude que tu pourrais t'en sortir sans trop de dommage. – t'en fait pas, j'ai les ressources nécessaires. tu finis par dire avec un légers sourire confiant. – la moindre complication de sa part et j'embauche un avocat qui devrait réussir à me faire sortir de cette histoire sans avoir un seul cents à lui donner. tu hausses un sourcil, sachant pertinemment qu'il n'aurait sans doute pas les moyens de payer un avocat dans tout les cas. – j'aimerais éviter d'en arriver là mais si il me laisse pas le choix, alors j'hésiterais pas ! tu déclares simplement et te sous-estimer était une mauvaise idée isla : tu pouvais être d'une douceur inédite mais aussi redoutable comme personne. Tes doigts carressant encore sa joue tu penches la tête sur le côté tout en souriant encore et toujours. – c'est qu'une question de temps dylan. bientôt tout ça sera derrière nous, je te le promet. tu esquisses un sourire avant de venir frotter ton nez contre le siens.

mais très vite tes idées divaguent quand le chien débarque en quatrième vitesse et ce sourire continue de s'étirer sur tes lèvres. à peine pose-t-il sa peluche sur tes genoux que tu quittes les genoux du brun pour venir te mettre, genoux contre terre pour pouvoir être au niveau de l'animal et commencer à jouer avec lui. tu pouvais lire l'excitation dans ses yeux et ses mouvements et tu trouvais ça honnêtement touchant, te faisant notamment rire à gorge déployée. Tu redresses ensuite ton regard vers le brun tandis que tu entends son ventre manifester la faim de là où tu es et tu peux pas t'empêcher de rire, pointant ton côté de la table. – tu peux prendre ma portion si tu veux ! À peine tu avais tourné ta tête vers lui que le chien viens coller sa truffe contre ta joue pour te lécher légèrement le visage te faisant de nouveau exploser de rire.

(c) mars.

tu exploses finalement de rire face à sa remarque quand il admet devoir probablement trouver des excuses pour t'échapper. – t'es bête. tu dis toute souriante avant de venir frotter ton nez contre le sien dans un éternel baiser esquimo. Personnellement tu ne verrais aucun inconvénient à venir chez lui, juste il te fallait le temps de retomber sur tes pattes. Mais tu devais admettre que l'idée de t'endormir dans ses bras tout les jours et te réveiller dedans également semblait être le genre de vie que tu pourrais facilement te voir avoir. tu serais incapable de savoir si tu te voyais te marier encore, parce que pour tout dire, c'était tellement compliqué, tellement d'embrouille que t'étais pas certaine d'être vraiment envieuse de repasser cet éternel cap. si à l'avenir dylan le désirait vraiment, alors tu accepterais probablement mais il avait au moins l'avantage de savoir que tu ne serais jamais le genre à presser ce genre d'évènements. tes petits yeux s'ouvrent cependant quand il te propose d'être la maman officielle d'ice, et tu peux pas t'empêcher de pencher la tête sur le côté tandis que tu gratte sous la tête de l'animal qui remu toujours autant la queue jovialement. – ça dépend, tu crois qu'il serait content de ça ? tu demandes en haussant un sourcil, voyant bien les joies que te faisait déjà l'animal lorsque tu passais le pas de la porte. il faut dire que t'adorais les animaux de toute manière et que si tu n'en n'avais pas dans l'immédiat, tu serais ravis à l'idée de pouvoir avoir une telle boule de poile se coller à toi – même si ça voulait dire que tu devrais faire doublement attention à toi, car les poils avaient cette facheuse tendance à coller un peu trop à tes fringues. un autre rire s'échappe, plus légers quand il évoque de te présenter à sa mère et à sa grand mère. tu acquiesces d'un simple signe de tête, te demandant déjà ce que les deux femmes pourraient bien penser de toi. – j'adorerais les rencontrer. tu avouais simplement. toi, t'avais personne à réellement lui présenter : ta mère étant décédée quand t'étais gamine et ton père y a quelques années d'ça. hélas, t'avais jamais pu partager ce genre de chose avec une figure maternelle et tu devais avouer que ça serait probablement un véritable honneur bien qu'extrêmement stressant. – désolé chère voisine, mais la place est déjà prise. tu dis simplement en haussant les épaules innocemments tout en continuant de sourire.

tu ne peux qu'approuver face aux dires du brun qui ne faisait que citer son père tandis que tu continues de t'amuser avec l'animal qui semble plus qu'heureux d'avoir toute cette attention. – et c'est totalement véridique ! tu déclares simplement tandis que tu tires sur la peluche une énième fois que tu t'amuses à lancer à l'autre bout du salon. – c'est encore pire de te dire que tout cet argent a été dépensé pour au final.. dissoudre ce mariage. ça te paraissait presque ridicule au point où ça t'avait presque vacciné. Tu sais que t'avais toujours rêvé d'un mariage et à l'époque où ton couple allait encore bien, tu avais été plus qu'excité à l'idée de dire oui à cet homme qui était malgré tout un peu plus âgé qu'toi. Mais à l'époque, il avait été parfait. tu regrettais pas vraiment l'évènement en lui même, quoi que. Tu étais plus frustrée de plus savoir comment gérer la situation et t'étais surtout déçue. déçue qu'en tant de crise t'avais été totalement délaissé et qu'il préfère s'endormir avec sa bouteille dans ses bras que toi. c'est le manque d'attention, délaissement éternel qui t'avais mené à simplement perdre cet amour autrefois sincère. Heureusement, grâce à ton père, tu avais énormément de ressources et tes comptes étaient plein à craquer, du moins, quand il gaspillait pas votre argent inutilement. C'est la raison pour laquelle la première chose que tu avais fait c'était bloqué votre compte commun et téléverser tout l'argent que ton père t'avais laissé sur ton compte personnel. Parce que t'étais fatigué de le consulter tout les quatre matin et voir qu'il avait encore gaspillé de l'argent en achetant une bouteille de rhum excessivement chère ou avec des factures bien trop élévée dans un bar. Sans compter que tu avais à dos toute les charges générales et t'étais bien contente d'avoir que lui à gérer et rien d'plus.

Alors que tu continues de t'amuser avec le chien, son commentaire te fait hausser un sourcil et détourner le regard vers lui, haussant les épaules innocemments. – i mean … j'suis pas contre un second petit déjeuner si jamais. just sayin. Tu lui fait un clin d'oeil avant de reporter ton attention vers le chien qui revient encore et toujours excessivement jovial d'avoir autant d'attention. Tu devais admettre adorer t'amuser à le titiller, ne serait-ce que légèrement. Déjà parce que des éternels petits jeux comme ceux-ci étaient relativement agréable et amusant. À tes yeux c'était peut-être plus excitant que l'acte en lui même, s'amuser à chercher l'autre et voir lequel craquerait le plus rapidement. et inutile de dire que ces instants dans ses bras étaient si satisfaisant sur tout les points. Il était un amant exquis, que ça soit mentalement ou physiquement, et t'adorais la sensation simple de sa peau effleurant la tienne. et tu devais l'admettre, le simple fait de l'aimer d'une manière exceptionnelle rendait le tout d'autant plus extraordinaire. – je mentirais si je disais que c'était pas un minimum volontaire. Un minimum. Car tu adorais porter ses chemises, elles sentaient son odeur, elles étaient comfortable. Mais le potentiel sexy que ça t'apportait n'était pas négligeable comme argument.

Concernant le planning de la journée tu devais admettre n'avoir pensé à rien et si t'étais partante son dernier commentaire te donne presque une idée. – tu veux faire ça ? Tu demandes en te redressant enfin, t'appuyant légèrement sur la table. – on a rien d'autre à faire, alors tu peux peut-être me faire faire un tour de bateau ? Ensuite on rentre et on regarde un film ? tu demandes en esquissant un légers sourire, curieuse d'enfin vivre cette expérience dont il te parlait depuis si longtemps.

(c) mars.