Le Deal du moment :
Display Star Wars Unlimited Ombres de la Galaxie : ...
Voir le deal

[Fe] Intrigue #1 : Le Temps du Rêve

Aller en bas
+9
Haizea Swan
Nico Di Angelo
Mirajane Strauss
Ocean Black
Carol Newman-Calvin
Maïa Bloom
Artémis Entreri
Kronos
Celui Qui Demeure
13 participants
Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4, 5  Suivant
AuteurMessage

Artémis Entreri

Artémis Entreri

Terre 4263

Univers : Les Royaumes Oubliés
Feat : Blake Ritson
Age : 44ans
Double compte : Renard / John Hart / Venec
Messages : 60
Points : 547
Date d'inscription : 01/02/2024


[Fe] Intrigue #1 : Le Temps du Rêve - Page 4 Empty
MessageSujet: Re: [Fe] Intrigue #1 : Le Temps du Rêve [Fe] Intrigue #1 : Le Temps du Rêve - Page 4 EmptyLun 15 Avr 2024 - 0:46

image rpimage rpimage rp

Le Temps du Rêve


Intrigue #1 

A peine nous sommes nous accordés, pour diverses raisons il est vrai, pour demeurer dans ce monde étrange et aider ces gens tout aussi étranges et sans doute pas tous dignes de confiance que je suis frappé d'une vision étrange, comme un rêve éveillé qui me semble à la fois si réel et si impossible. Réel? La suite logique de ce que nous venons de vivre. Impossible? Je pense que je ne serai pas présent pour en parler si je m'étais retrouvé submergé par une marée de morts-vivants sans possibilité d'en réchapper. Cela étant, je comprends rapidement ne pas être le seul à avoir vu quelque chose d'aussi perturbant, peut-être aidé par la tape de Maia à l'arrière de mon crâne.

"Je t'avais dit de ne pas mourir."

Je glisse un bras autour de sa taille, l'autre passant rapidement autour de ses épaules dans un geste de réconfort aussi fugace que surprenant de ma part. J'ignore si c'est la magie de cette femme ou l'effet qu'elle avait sur cette autre personnalité avec laquelle il me faut désormais apprendre à vivre, mais elle peut se vanter d'avoir un certain pouvoir sur Artémis Entreri. Je déteste ça. Mais en même temps, je crains de ne vouloir m'en défaire.

La sorcière donnant de nouvelles instructions pour la suite des évènements, nous nous retrouvons à la case départ, où d'aucuns trouvent que l'heure de la sieste a sonné. Oui, bien sur, dormir dans un endroit hostile, entouré de gens sans doute tout aussi hostiles, et dont une petite moitié décrète qu'eux ne participeront pas aux festivités. Tout à fait mon genre.

"Et eux ils font quoi en attendant? Ils en profitent pour nous égorger tranquillement dans notre sommeil?"

Carol, je crois, pour ce que j'ai retenu de leurs prénoms, décide d'apporter une réponse qui ne me satisfait pas totalement. "Nous ne pouvons pas vous accompagner. Notre dernier affrontement direct contre le Gardien du 2ème district s'est soldé par un échec qui a protégé son esprit des nôtres. Il ne vous connait pas encore, alors ça devrait fonctionner sur vous." , ce qui doit se voir vu que c'est au tour de Sélune de me répondre plus personnellement. "Nous avons combattu ensemble, nous vous avons aidé à récupérer les pouvoirs temporels dont vous avez besoin, il y a même une chronologie effacée où nous sommes morts au combat ensemble, et à présent votre incursion onirique vous permettrait de nous sauver, pourquoi irions-nous vous trahir dans votre sommeil ? Je comprends la méfiance, mais à ce niveau, monsieur Entreri, elle devient un simple manque de bon sens."
"Le manque de bon sens, c'est la confiance aveugle."
Mais le loup a raison sur un point, pour ce que cela vaut, nous avons combattu ensemble, et avoir vu son cœur presque encore battant dans la main de ce Gardien ne m'a pas laissé totalement insensible. Il obtient donc un hochement de tête de ma part avant que je me m'installe sur l'un des lits installés, gageant qu'il leur faudra cependant faire preuve de patience pour me voir relâcher la vigilance au point de m'endormir.

"Je n'ai pas la puissance onirique du Gardien d'Inception."

"Euh, c'est le nom que j'ai donné au dragon vert, comme il est capable d'onirokinésie..." ça, ça doit être le dénommé Persée, pour ce que j'en sais.

"Alors je ne pourrai pas vous envoyer directement dans l'esprit du dragon. Vos rêves vous emmèneront d'abord dans un endroit familier. Quand vous y serez, prenez les chemins que vous ne prendriez jamais en temps normal."

Sur ce, elle fait apparaitre du sable du creux de sa main, et l'inconscience vient plus rapidement qu'escompté. Forcément, avec la magie... j'ai déjà dit que je détestais les magiciens?

Je me réveille dans un endroit à la fois familier et oublié de longue date, à savoir les appartements que j'occupais à la guilde Basadoni, il y a plus d'une décennie de cela aujourd'hui. Je me relève du lit rapidement, vérifiant tout d'abord la présence de mes armes à ma ceinture, avant de remarquer que Maia est à mes cotés. Une Maia qui, se relevant à son tour, ne trouve rien de mieux que me pincer, même si la raison à cela m'échappe.
"Où est-ce qu'on a atterri ? C'est vraiment un rêve."
"Chez moi... en quelques sortes. Arrête ça."
Je me relève d'un geste et me dirige vers le premier meuble à tiroirs venu pour en sortir une dague que je tend vers elle, garde en avant.
"Prends ça, et reste sur tes gardes. Si tu voulais savoir à quoi ressemble l'intérieur d'un nid de guêpes, on est en plein milieu."

"C'est la seconde fois que tu me refiles une dague, tu pourrais me donner deux trois tuyaux pour m'en servir, cette fois ?"
L'inquiétude se lit tant sur ses traits que dans sa voix, mais il ne servait à rien de prendre des précautions pour évoquer ce lieu. Autant qu'elle soit préparée à ce qu'on peut trouver au sein d'une guilde d'assassins, même si je ne me suis personnellement jamais senti en danger dans ces murs. Difficile quand on est soi-même le loup au milieu des cabots.
"Le bout pointu va dans l'adversaire."
Oui, c'est la base, et ça semble assez logique pour mériter le regard qu'elle me lance, mais si nous avions le temps pour un cours d'art martial, ça se saurait. Faudra qu'elle fasse avec ça pour le moment.
"Reste derrière moi, et si on en arrive à devoir se battre, reste dos au mur. Les coups dans le dos sont légion ici. Même si rares sont ceux qui oseraient s'en prendre à moi ici. Trop de ceux qui ont essayé ont eu ma dague pour dernière vision."
"Ouais mais avec l'influence de ce dragon du rêve, là, ça ne se passera peut-être pas comme ce que tu connais. Raison de plus pour se méfier, remarque."

Elle marque un point. Difficile de se retrouver dans un lieu familier tout en étant pas réellement dans ce lieu familier, et elle a la sagesse de me le rappeler.
"D'accord, donc, se rendre dans un lieu où je n'irai pas d'instinct. Les appartements de LaValle, clairement. Pas que je n'y ai jamais mis les pieds, mais les antres de magiciens, c'est traitre."
"Ca marche les dagues sur les magiciens ?"
A condition qu'il n'ait pas de protection magique sur lui, oui. Connaissant LaValle, il n'en porte pas. Il est trop confiant dans les pièges magiques dont il inonde ses quartiers. Son seul problème, c'est qu'il ne les renouvelle pas assez souvent pour que je ne les connaisse pas tous."
"C'est pour ça que ce n'est pas là que tu irais... Je vois. Tu crois que c'est dangereux ? Je veux dire vraiment dangereux ?"
"Disons qu'il ne faut pas poser la main sur la poignée de la porte avant d'être sur qu'elle n'est pas enchantée, au risque de devoir se la couper pour s'en libérer... Si ce n'est pas le battant entier qui t'exploses à la figure. Mais LaValle n'est pas Jarlaxle, heureusement pour nous, alors prends ça" Je prends une bourse pleine de poudre dans un autre tiroir avant de la lui poser dans la main,"et moi je prends... je le savais!" D'un coffre, je tire un gantelet noir cousu de fil rouge que j'enfile à ma main droite, ressentant aussitôt le mécontentement de la Griffe reconnaissant l'artefact.  "Il absorbe la magie. Et permet entre autres de contrôler la Griffe quand on compte éviter un duel mental avec elle. Elle s'en souvient. Bon allé, viens, c'est à coté. Je crois que le Pacha Amas trouvait amusant que le mage et moi soyons voisins de palier..."

"J’ai la frousse tu sais. Genre vraiment. Je sais pas si la Gothel que j’étais avait la carrure pour tout ça mais moi, les zombis et l'égorgement par le double de mon amant, c’est… je flippe complètement. Je suis désolée, c’est pas cool d’avoir ça comme alliée."
J'arrête un instant le cours de mes pensées, totalement tourné vers le plan à suivre, les pièges probablement posés par LaValle dans ses appartements et les moyens les plus efficaces de les déjouer, pour regarder Maia, juste me contenter de la regarder, me rendant compte que si je sais totalement ce que je fais, elle est totalement perdue dans ce monde dont elle ne connait rien, ignorant même tout en dehors de sa vie à Baiame. Je me rapproche d'elle pour saisir sa main dans la mienne, hésitant un instant de plus avant de l'embrasser, autant pour la rassurer de sa peur que pour la rassurer de "l'inutilité" qu'elle pense avoir ici. "Je préfère t'avoir toi ici plutôt qu'un autre. Et je préfèrerai te savoir à l'autre bout du monde plutôt qu'ici."

"Merci."
Je me contente de hocher la tête, appuyant rapidement mon front contre le sien avant de revenir à l'endroit où nous nous trouvons, et aux priorités qui doivent être les nôtres. La porte du magicien. Pas que LaValle m'ait un jour impressionné de ses tours, mais il faut reconnaitre que pour se calfeutrer chez lui, il possède un talent certain. Je me place face à la porte, prenant une respiration avant de poser ma main gantée sur le pommeau de la porte, ressentant la magie absorbée par l'artefact et devinant que là n'est pas sa seule protection.
"Balances de la poudre au pied de la porte. D'ordinaire, je serai passé par la fenêtre, alors deux précautions valent mieux qu'une."
Je la sens sur la défensive alors qu'elle transforme mes paroles en gestes, mais à peine la poudre s'envole-t-elle pour atteindre la porte que nous nous retrouvons à la case départ, dans mes appartements.
"Qu'est-ce qu..."

" Je vais essayer quelque chose."
"Tu fais qu..."
Elle me prend assez par surprise pour me prendre de vitesse, se dirigeant vers la porte pour l'ouvrir sans aucune précaution. Pour ma part, je me promet de montrer à LaValle les talents de la Griffe et de ma dague vampire si il arrive malheur à Maia par la faute de ses sortilèges. Tout en me demandant une fois encore d'où me vient cette maudite préoccupation que je ressens pour cette femme, et jusqu'où m'emmènera-t-elle? Au tombeau apparemment, si on se réfère aux derniers souvenirs maudits en date. De quoi me tirer un frisson, démonstration d'inconfort assez rare chez moi pour être soulignée.

Au delà de la porte cependant, ne se trouvent pas les appartements du mage mais un décor naturel, un fleuve, des couleurs presque surnaturelles. Quel mauvais tour de sorcellerie est-ce là?
Maia est plus rapide que moi à comprendre que, suivant le conseil de Carol, le responsable n'est pas LaValle mais cette histoire de rêve dans lequel nous nous trouvions, sa main se posant sur mon poignet alors que la mienne s'en allait rejoindre la poignée de la Griffe.

Il y a une femme près de l'eau. Elle est assise. Sa peau est faite d'écailles vertes, mais elle a un assez beau visage et de long cheveux aux couleurs de l'eau et de la terre, en dégradé. Elle est assez belle mais son buste a l'air difforme sous sa robe, épais et étrange. Elle tient dans ses deux mains de très nombreux fils rouges, la plupart vont jusque sous l'eau, à part deux d'entre eux qui remontent jusqu'à nous. Des fils qui passent par ses mains pour rejoindre nos cœurs, à chacun le sien... je hais ces magiciens.
Maia tente une approche, malgré ma réticence à la laisser s'avancer vers une menace potentielle, qui se montre par ma main entourant son poignet.
"Bonjour?"
"Qu'est-ce que c'.."


La créature tourne le regard vers nous, nous adressant un sourire à première vue pas hostile. A seconde vue, je reste sur mes gardes, malgré qu'elle reporte son attention sur l'eau.
"Vous êtes beaux tous les deux. Vous n'étiez jamais destinés à vous fréquenter un jour, dans le Temps du Rêve. C'est sans doute pour ça que je trouve ça si beau."

J'ignore si Maia y comprend davantage que moi, mais il faut croire que quelqu'un qui ne semble pas vouloir la tuer au premier abord n'est pas pour lui déplaire.
"C’est très gentil. Pourriez vous nous dire où nous sommes ?"
"Mais vous êtes là où vous vouliez aller, n’est-ce pas ? N’était-ce pas votre objectif d’atteindre mes rêves ?"
"C’est donc vous ? Et accepteriez vous de nous aider ?"
"Je peux vous aider en vous prévenant : vous n'arriverez pas à changer le Temps du Rêve."

Je laisse Maia faire la conversation, préférant, de mon coté, utiliser tous les sens qui sont à ma disposition pour analyser notre environnement et les chances que nous soyons en train de laisser le piège se refermer sur nous pendant que la créature nous occupe de belles paroles. Les alentours sont étranges, emplis d'un certain nombre de ces fils qu'elle tient en main, mais à la fois libres et noircis. Cela me rappelle quelque chose, d'une légende de jadis, mais de trop loin dans ma mémoire pour que j'en ai les détails.

"Je crains que nous ne puissions renoncer. Des vies sont en jeu."
J'entends la confusion dans sa voix, une confusion qui gagne encore en intensité quand la femme lézard appelle certains de ces fils - sept pour être exact - devant elle. Je crains de comprendre la signification de son geste avant qu'elle ne reprenne la parole, avant que Maia, refusant sans doute de comprendre l'évidence, ne pose la question.
"Je le sais. J'ai déjà lâché leurs fils. Vous ne pourrez pas changer leurs morts. Mais je n'ai pas à lâcher les vôtres, si vous repreniez votre rôle dans le Temps du Rêve."
" A Faerun, et... où que ce soit pour elle? Sans même se rappeler qui elle est là-bas?"
O que non, je ne le sens pas ce coup-là. Et je me trompe assez rarement. Quand une caverne sent le troll, même si elle parait vide, c'est que le troll n'est pas loin.
Et ceux de Gothel, de Carol et des autres ? Les lâcherez vous aussi ? je ne peux pas l’accepter. Ils ont des familles qui les attendent.
Elle répond d'abord à Maia.
"Mais ce sont leurs fils que vous avez devant vous. Je les ai déjà laché."
Avant de se tourner vers moi.
"Non, plus maintenant. C'était le cas dans le Temps du Rêve originel, mais la destruction de la création a changé ses plans. Votre rôle dans ce nouveau Temps du Rêve se trouve dans votre nouveau foyer. Pas ici, à cet instant."

La compréhension se fait en Maia, suivie par la panique, alors qu'elle met la main sur sa bouche, submergée par l'émotion.
"Non… c’est impossible, ce ne peut être inéluctable… Artemis !"
Craignant de la voir s'effondrer pour de bon à coté de moi, je glisse un bras autour de sa taille, par réflexe, la laissant se retenir sur moi au besoin.
La créature se lève et se tourne vers nous, les fils rouges toujours en main.
"Votre rôle est noble. Vous avez permis à Celui Qui Demeure, à son ile, et à ses habitants de survivre. Vous devriez rentrer leur offrir cette sécurité. Il m'a peut être transformée en dragon, mais je resterai malgré tout à son service. Je suis donc désolée, mais je vais devoir vous plonger davantage dans vos rêves le temps de votre réveil."

Les deux fils nous liant à elle, d'une certaine façon, se mettent à bouger, et mon appui sur le sol se fait moins sur, l'environnement autour de moi me donnant l'impression d'être instable. La sensation de vertige, s'il faut appeler ça comme ça, finit par me submerger, jusqu'à placer une main devant moi pour me retenir dans ma chute quand le sol semble vouloir m'avaler.

Revenir en haut Aller en bas

Maïa Bloom

Maïa Bloom

Terre 7640

Crédits : Myself
Univers : Raiponce
Feat : Lana Parilla
[Fe] Intrigue #1 : Le Temps du Rêve - Page 4 Lana-parrilla
Age : 45
Occupation : Foyer d'accueil
Illustration : [Fe] Intrigue #1 : Le Temps du Rêve - Page 4 Tumblr_mjxg0bmkrm1rom5f8o1_500
Double compte : nna d'Arendelle, Wendy R. Earthflame, Sandra C. Claus, Mary Kirte
Messages : 63
Points : 272
Illustration : [Fe] Intrigue #1 : Le Temps du Rêve - Page 4 5Mc9
Date d'inscription : 28/02/2024
Nom & pronoms : Kathleen

Capacités
Pouvoirs magiques:
Armes et techniques de combat:


[Fe] Intrigue #1 : Le Temps du Rêve - Page 4 Empty
MessageSujet: Re: [Fe] Intrigue #1 : Le Temps du Rêve [Fe] Intrigue #1 : Le Temps du Rêve - Page 4 EmptyMar 16 Avr 2024 - 9:31

image rpimage rpimage rp

Le Temps du Rêve


Intrigue #1 

Ils avaient réussi à atteindre le dragon vert, qui ressemblait donc à une jeune femme tenant entre ses mains des genres de fils de vie. C’était un peu curieux et clairement déroutant. Mais ce n’était rien comparé au fait que, de toute évidence, elle considérait comme inéluctable le fait que leurs doubles soient morts. Et elle refusait de se laisser convaincre. Suffisamment pour les repousser d’une manière assez brutale et les plonger dans quelque chose d’indistinct. En tout cas, le choc fut brutal pour Maïa et elle eut l’impression de perdre conscience. Ou elle replongeait dans les rêves, elle n’en était pas sûre.

Quand elle se réveilla, elle était sur la plage de Baiame. La première chose qu’elle voulut vérifier, ce fut qu’Artemis allait bien. Il était près d’elle et il avait l’air totalement en vie. C’était un bon début. L’odeur de la mer et la sensation du sable sur elle lui semblaient vrais, mais des rêves pouvaient être très réalistes, surtout quand c’était une situation qu’on maîtrisait bien et qu’on avait expérimenté. Le subconscient pouvait reproduire les sensations un peu trop fidèlement pour être sûr de ce qu’on éprouvait. Elle n’était pas sûr d’elle-même, mais il était possible que lui le soit un peu plus et puis, elle se sentait plus en confiance avec Artemis auprès d’elle.

« Elle nous a renvoyé sur Baiame tu crois ? Tu crois qu’elle le peut sans l’accord de Haizea ? » lui demanda-t-elle, prise d’un doute.
« Pourquoi nous envoyer à Portcalim et pas dans ton monde d’origine ? Non, j’ai dans l’idée que ce n’est pas Baiame. »

Elle choisit de lui faire confiance. Il n’était peut-être pas le plus grand stratège du monde et il avait peut-être un peu trop tendance à sortir les armes, mais il avait de l’intuition et il lui montrait assez de compassions pour qu’elle le traite davantage comme quelqu’un qui compte que comme quelqu’un d’anodin dans ce monde où elle avait l’impression que les alliés n’étaient pas faciles à trouver. Il avait probablement raison car pour les renvoyer, il aurait fallu les réveiller et elle ne semblait pas avoir manifesté qu’elle le pouvait. Ca aurait pourtant été un bon moyen de les éloigner pour de bon. Donc, ils rêvaient. Et elle commençait à comprendre comment le monde onirique fonctionnait.

« Dans ce cas, il faut écouter le conseil de Carol et faire un truc qu’on ferait pas d’ordinaire », affirma-t-elle d’un ton décidé. « Tu veux nager vers le large sans aucune précaution ? »

Il commença pas la regarder comme si elle était folle. Mais si Maïa était rarement aussi sûre de ce qu’elle faisait, surtout depuis le début de cette mésaventure, le regard éloquent qu’elle envoya à Artemis était particulièrement assuré et il ne fit aucun commentaire. Il préféra lui opposer un autre souci.

« Je suis né dans le désert. La nage n’était pas vraiment sport national dans les alentours, mais merci de la suggestion. »

Maïa soupira. Comment allait-elle générer une situation problématique s’il ne coopérait pas ? Puisqu’elle devait faire tout le travail, elle se concentra. Ce n’était qu’un rêve. Quand on avait conscience du rêve, on pouvait influer sur le rêve. Maïa rêvait beaucoup et elle s’en souvenait. Elle était sûre que c’était possible, surtout avec un sommeil magique créé par le pouvoir du Marchand de Sable. C’était obligatoire. Elle se concentra suffisamment et une corde apparut. Elle s’attacha et attacha Artemis à elle.

« Voilà, plus besoin de nager. Je t’entraîne comme ça. J’ai eu du nez chez toi alors fais moi confiance… cette fois »
« Tu sais que la confiance, ca se mérite », lui fit-il remarquer, mais elle pinça les lèvres et lui offrit un regard éloquent. « Ok allons y, fais ce que tu penses être au mieux. Mais si on croise un kraken, c est ton problème. »

Étant donné qu’il semblait que les ennuis soient le chemin pour se sortir de ces rêves, rencontrer un kraken dans ce rêve serait sûrement une bonne nouvelle. Secouant la tête, elle avança vers la mer qui s’éloigna aussitôt comme si elle refusait. En se rappelant l’effet de la poudre, Maïa comprit le message, mais elle ne put s’empêcher de se mettre en colère. Pourquoi le système devait-il toujours comprendre les choses de travers ?

« La corde, c’est pas une précaution, la mer ! » hurla-t-elle en protestant à l’univers qui l’entourait, mais qui ne sembla pas ciller. « C’est pour être sûre que celui-là se noie avec moi ! »

Mais la plage ne semblait pas de cet avis. Elle rageait mais elle n’y pouvait rien. S’il avait été décidé que la corde était une protection, alors, elle devenait une protection. Elle échangea un regard agacé avec Artemis mais celui-ci sembla fataliste.

« Ok, bazarde la corde, ce monde nous mène encore en bateau »
« Essaie de te diriger vers le large comme tu peux, écoute », répliqua Maïa dans un soupir.

Ils plongèrent dans l’eau. Maïa s’attendait à ce qu’elle soit froide, mais un rêve était un rêve, l’eau était parfaitement à la bonne température. Il apparut aussi que Artemis savait nager dans ce rêve étrange. Au moins, l’abandon de la corde lui sembla moins problématique dans ce contexte. Ce fut alors que quelque chose sembla transpercer le ciel. Maïa reconnut rapidement le dragon qui voyageait avec Haizea, Pelée, l’avait-on appelé. Un arc-en-ciel et il prit forme devant eux. Il avait forme humaine, mais il avait des cheveux rouges et des écailles blanches, vêtu d’un simple pantalon de lin. Maïa nota qu’il semblait plutôt musclé, probablement normal pour un dragon.

« Génial, un autre dragon... Y avait bien assez des dragonnes de Jarlaxle a Faerun sans en rajouter à chaque monde que on visite... »

Maïa lui lança un regard noir. La moindre des choses serait de ne pas se montrer irrespectueux à chaque fois qu’on rencontrait quelqu’un. Mais après tout, elle connaissait Artemis. Il ne changerait plus. Elle regarda l’homme assis sur l’eau qui semblait complètement ahuri, et pas par le fait qu’il avait tout d’un Messie marchant sur les flots.

« Bon sang vous faites quoi là ? » s’exclama-t-il.
« On cherche à rejoindre… comment l’appelle Persée ? » demanda Maïa en se tournant vers Artemis.
« Ta congénère aux écailles vertes », se contenta de répondre le concerné, arrachant un nouveau regard au ciel à Maïa.



« Ma "congénère aux écailles vertes" », déclara le dragon humanoïde avec un évident agacement, mais étonnamment de patience,  « s'appelle Eingana. Vous direz à Persée que "Inception" c'est super insultant. Ou à Nico que m'appeler Pelée juste parce que c'est le nom du seul dragon qu'il ait connu, c'est tout aussi insultant. On n'était même pas des dragons à la base. »

Voilà qui soulevait plus de questions que cela ne donnait d’informations. Mais pour n’importe quel créature consciente de sa propre existence et possédant un nom, il n’était pas amusant de s’en voir imposer un autre. Maïa comprenait parfaitement ce que l’homme dragon voulait dire. Mais avant qu’elle puisse compatir à ce qu’il éprouvait, il reprit la parole.

« Je sais ce que vous faites. Je suis ici parce que j'ai été plongé dans vos rêves avec Haizea. Je ne peux plus parler quand je suis un dragon, je vous aurai prévenu sinon. Mais Eingana vous l'a déjà dit, je crois : le Temps du Rêve n'a pas prévu de les faire survivre. Rentrons maintenant, pour sauver l'île avec l'Œil. Non ? »

Maïa ne savait absolument pas ce que pouvait bien être ce Temps du Rêve dont il parlait mais elle recevait beaucoup trop d’information depuis qu’elle avait été retirée à son quotidien sur Baiame. Elle classa celle-là dans la partie à traiter plus tard, comme d’autres. Pour le moment, elle se souciait surtout de lui. Ils le croisaient sans-cesse, et elle ne savait rien à-propos de lui. Et puis, elle ne pouvait tolérer que ce soit inéluctable, pas depuis qu’elle avait rencontré le prince. Le priver de sa mère était une douleur intolérable.

« C’est quoi ton nom ? » commença-t-elle par demander avec bienveillance, avant de poursuivre sans animosité ni menace. « Et tu es dans ma tête, je pense que tu sais que je ne peux pas abandonner Gothel ! Pas après ce qu’on a partagé »
« Voilà quelqu'un d'aimable. Je t'aime bien toi. Je m'appelle Dhakan, c'est moi qui ai apporté la lumière et l'eau dans le Temps du Rêve. La lumière est si rapide qu'elle a une influence sur le Temps, c'est aussi pour ça que c'est la spécialité de mon pouvoir de dragon. »

Maïa sourit doucement en s’entendant dire qu’elle lui plaisait. Il était vraiment gentil, en fait. Et s’il les alertait, ce n’était pas pour leur faire de la peine. Il y avait une certaine logique dans tout ça, mais les questions se multipliaient. Qui étaient ces personnes ? Pourquoi avaient-ils été changé en dragon ? Et par qui ? Tout semblait obscur, mais ses pensées furent interrompues par la voix d’Artemis.

« Sept vies pour en sauver des centaines d’autres tu dis? Je vais vraiment finir par penser avoir passé trop de temps avec les elfes noirs et leurs machinations, mais si leur monde doit continuer à exister sans eux, doivent-ils vraiment mourir ou simplement être évacués de l’équation ? »

La possibilité la percuta de plein fouet. Il était peut-être possible de les adjoindre à Baiame. Mais le visage de Dhakan, puisque tel était son nom, montrait de toute sa tristesse combien cela ne lui semblait pas possible et cela serra le cœur de la dame. Elle ne le montra pas mais elle avait de plus en plus l’impression de sentir son cœur se briser par l’impuissance.

« Le Temps du Rêve, c'était un beau projet. Il l'a un peu fait en solo, c'est vrai, mais c'était pas si mal. Il est parfois possible de lui demander à changer ses plans, sauf que le problème, c'est que ses plans ont été changé de force quand le Multivers s'est effondré. Et vos doubles là, ils sont morts dans les plans originaux. Vous pouvez aller lui demander de changer ses plans si Eingana vous laisse lui parler, mais il ne peut plus rien y faire. Il est passé à un autre Rêve, votre île. »
« D’où la question », insista Artemis, « s’il faut vraiment tout vous détailler. L’île n’est-elle pas a sept habitants près ? »
« Mais ils sont déjà morts. Je vous ai pas emmené dans le futur comme vous l'avez cru au début, vous êtes dans le passé. L'île n'existe pas encore, ils meurent avant qu'elle ne soit créée. »

Maïa se souvenait d’avoir Haizea entendu parler d’anomalies. Peut-être que c’était là qu’était la clef. Si tous ceux qui avaient été sortis de leur chronologie par Kronos étaient devenus des anomalies, cela pouvait leur accorder des statuts spéciaux. Mais pourtant, le dragon n’en avait pas parlé. Elle devait savoir de quoi il retournait avant qu’il ne soit trop tard.

« Mais ce sont des anomalies, quoi que ça veuille dire, non ? On peut peut-être les faire basculer sur Baiaime… »
« Mais ce ne sont pas des anomalies, je ne sais pas ce qui t'a fait croire ça. Ils sont comme vous. S'ils étaient des anomalies temporelles, ils ne seraient pas capable de mourir. »
« Non… ils ne sont pas comme nous », murmura tristement Maïa. « Ils n’ont pas été sauvés. »

Une larme descendit le long de sa joue. L’inéluctabilité de la situation était entière. Mais soudainement, comme s’il venait de dire quelque chose d’important, il haussa un sourcil et réfléchit. Assis devant eux, calmement, sans s’enflammer, il se mit à parler de manière raisonnable, mais pourtant comme s’il découvrait quelque chose.

« Bon. Eingana c'est celle qui a insufflé la vie au Temps du Rêve. Et donc l'esprit. C'est elle qui veille sur la vie là-bas. Elle adore la vie, mais elle en connait la valeur : elle a une fin. Bon courage pour la convaincre. Même si je pense que ce n'est pas complètement impossible. Elle s'est mutilée pour sauver son bébé, elle connait le sens du sacrifice. »

Son bébé. Elle avait eu un bébé. Le lui avait-on enlevé en la changeant en dragon ? Pourquoi tout ce qui s’était passé n’avait-il pu se construire que dans la souffrance et la perte. C’était une bien cruelle réalité, à son sens, mais une réalité tout-de-même et la suite dépendrait de leurs capacités à se montrer à l’écoute de ces souffrances et à en apprendre ce qui serait nécessaire.

« Cela dit, je ne pense pas qu'elle vous laissera la convaincre facilement. Le pauvre Nico est en train de faire un cauchemar. Attention à ce que votre rêve n'en devienne pas un. »
« Sommes-nous en danger ? » s’inquiéta Maïa.
« Ce n'est qu'un rêve. Mais ne dîtes pas à ma sœur que j'ai dit ça, ça la vexerait. »

Maïa sourit mais ce sourire était teinté d’amertume. Même si un peu d’espoir se faisait sentir, elle avait tout-de-même l’impression que les choses n’allaient pas se faciliter avec le temps. Soudain, Dhakan se changea en arc-en-ciel et repartit vers les cieux. Maïa et Artemis plongèrent dans l’eau mais ils avaient une nouvelle fois réussi et avaient rejoint Eingana. Ils pataugeaient dans les fils rouges des vivants, ceux qui lui étaient accrochés. Mais une créature était là, un être qui ressemblaient beaucoup trop aux autres Gardiens. Maïa eut beau avoir reçu la certitude de Dhakan que ce n’était qu’un rêve, elle ne put s’empêcher de se sentir malgré tout effrayée.


Dernière édition par Maïa Bloom le Mar 23 Avr 2024 - 14:00, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas

Carol Newman-Calvin

Carol Newman-Calvin

Terre 2238

Crédits : moi-même ∣ Lyric ∣ Didi pour le moodboard
Univers : The Santa Clauses (trilogie filmique + série)
Feat : Elizabeth Mitchell
[Fe] Intrigue #1 : Le Temps du Rêve - Page 4 8598ab73ea14a20ad05859bdac34ccd0c5f5fe21

[Fe] Intrigue #1 : Le Temps du Rêve - Page 4 Sn5i
Carol's !
Age : 53 ans
Occupation : Proviseure adjointe de Ridell High ∣ Principale de Eastside Middle School
Illustration : [Fe] Intrigue #1 : Le Temps du Rêve - Page 4 F960afc1115b1ec3958bcb644f0b283a0fc9c1b7
Mon beau, mon gros, mon fort, mon Santa à croquer ♡
[Fe] Intrigue #1 : Le Temps du Rêve - Page 4 Eade95c81af20ec6da7ced5788fc239df43a2f0b
Double compte : Kara et les drôles de dames
Messages : 130
Points : 534
Illustration : [Fe] Intrigue #1 : Le Temps du Rêve - Page 4 9g0n
[Fe] Intrigue #1 : Le Temps du Rêve - Page 4 66794609c46875d8130dac042270514a2bca4c31
Claus Family ♡

Date d'inscription : 24/01/2024
Nom & pronoms : Marie Lou, elle

Capacités
Pouvoirs magiques:
Armes et techniques de combat:


[Fe] Intrigue #1 : Le Temps du Rêve - Page 4 Empty
MessageSujet: Re: [Fe] Intrigue #1 : Le Temps du Rêve [Fe] Intrigue #1 : Le Temps du Rêve - Page 4 EmptyMer 17 Avr 2024 - 16:56

image rpimage rpimage rp

Le Temps du Rêve


Intrigue #1 


Le Gardien du temps fut vaincu. Haizea possédait le pouvoir de pouvoir de nous ramener chez nous mais tout semblait différent. Pour quelles raisons ? Parce que nous possédions les souvenirs d’événements qui ne se déroulèrent pas, tout du moins, pas encore. Le combat au 3ème district, et la mort qui avait soufflé sur notre « famille », car oui, c’est ainsi que je voyais les choses. Cette rage brûlante qui avait pris naissance au creux de mes entrailles s’était tue mais je savais parfaitement qu’elle demeurerait là à tout jamais et que des braises pourraient refaire partir les flammes à tout moment.

Haizea nous explique être en la possession de la pierre qui se trouvait dans la forteresse. l’Oeil. Nous en avions besoin pour sauver Baiame. Cette dernière exprima donc que nous nous trouvions dans le passé du multivers, pas le futur. Nous nous trouvions dans le passé, avant la destruction de nos univers respectifs. Par chance, possédant désormais l’Oeil, nous n’étions plus dans l’obligation de devoir aller se battre au 3ème district et au moins, on pourrait donc éviter les morts potentiel.le.s. Cependant, nous comprenons rapidement que de toute manière, quoi qu’il arrive, nous ne pourrions pas sauver nos doubles, qu’ils mourraient d’une façon ou d’une autre mais ça, il en était hors de question, nous pourrions les sauver, nous devions les sauver.

Haizea nous fait donc part du fait que nous devions nous adresser directement à Celui qui Demeure, l’être assis au milieu du temps brut. Il était l’origine des rêves de Kronos. Il avait permis de ce fait de sauver Baiame mais nos doubles méritaient également de survivre, il avait sûrement assez de pouvoir pour les sauver. Tout du moins, je comprends rapidement que nous allions tout tenter pour. Nous allions passer par les rêves pour pouvoir atteindre le deuxième dragon du district, celui qui donne à son gardien le pouvoir de l’onirokinésie, le contrôle des rêves…

Afin que nous puissions éviter la mort dans un nouvel affrontement direct, Carol nous envoie tous vers le dragon en utilisant le pouvoir du Marchand de Sable. Avant que nous nous endormions, Carol vient vers moi.

« Donne moi tes mains. » me dit-elle, discrètement.

Je souris à Carol, heureuse qu’elle soit là, bien en vie, avant de lui donner mes mains. Elles se mettent à picoter dans les siennes. Quelque chose me parvient, ignorant cependant de quoi il s’agit.

« Tu sauras quand l’utiliser. Ce dragon a un esprit comme le notre. » me dit-elle alors « Merci Carol » murmurais-je alors, maintenant son regard quelques instants.

Je finis alors par m’endormir avant de me réveiller avec Haizea et Kronos. Regardant autour de moi, je me rends compte que nous nous trouvons dans nos appartements à Scott et moi, au Pôle Nord. Haizea prend alors la parole « Je ne reconnais pas cet endroit. Où sommes nous ? » « On est chez moi, dans nos appartements à Santa et moi au Pôle Nord. C’est ici que je me sentais le mieux, que j’ai vécu les moments les plus heureux de ma vie. » énonçais-je alors « Je ne crois pas qu’il faille retracer tout ce qui te rendait heureuse cette fois. » énonce Kronos en faisant la moue « je me doute » repris-je alors « Vu qu’on est dans un rêve, il faut suivre un chemin qu’on aurait pas pris habituellement, un truc du genre, c’est bien ça ? »

Haizea hausse les épaules.

« J’ai parcouru beaucoup d’endroits, mais jamais des rêves. Mais oui, je suppose. On est dans ton monde, où est-ce-que tu ne voudrais jamais aller ? 
- Aux Bois Bancals. C’est là-bas que vivait la Befana et j’ai toujours trouvé cette forêt particulière, elle m’a toujours fait un peu peur mais bien sûr, je l’ai jamais avoué à qui que ce soit.
- Très bien, allons dans la forêt aux sorcières qui fait peur. On peut savoir exactement pourquoi tu en as peur ?
soupire Kronos
- Tout est magique au Pôle Nord, si la Befana a choisie de s’installer dans La Forêt des Bois Bancals, c’est pas par hasard. Je ne sais pas vraiment ce qui me fait peur mais quelque chose me pousse toujours à ne pas y mettre les pieds. »

C’est ainsi que nous décidons donc de nous y rendre. Le trajet se trouve être beaucoup plus rapide que je ne l’imaginais entre mes quartiers au Pôle et la Forêt. Sans doute une fonctionnalité des rêves. Kronos tourne le regard vers moi.

« D’accord euh…maintenant, fais quelque chose que tu ne ferais jamais ? Fais-toi peur, j’en sais rien. 
- Ça peut pas être aussi simple, on peut pas juste décider d’avoir peur. »


Un petit sourire prend naissance au creux de mes lèvres avant que notre attention soit portée sur de la fumée. Tournant le regard, je le pose rapidement sur la Befana, au milieu des bois, en train de préparer une mixture dans un énorme chaudron de sorcière, en me regardant droit dans les yeux. Je pose mon regard sur Kronos en haussant les sourcils avant de poser mon regard sur la Befana.

« Ah…euh…la Befana. J’aime pas quand elle a ce regard, elle est..enfin elle me fait flipper. »

De base, elle est pas méchante la Befana mais je sais pas, elle est bizarre un peu, surtout quand elle parle de soupe... et je suis peut être un peu jalouse aussi voyez vous…bref revenons à nos flocons. Je m’approche sans dire un mot, tout en captant son regard. Elle sort une louche pleine de sa mixture avant de me la tendre.

« Qu’est-ce-qu’elle fait ? »

Kronos regarde dans le chaudron. Il y est inscrit « Potion pour s’emparer des pouvoirs de la Mère Noël », il hausse les sourcils avant de se tourner vers moi.

« Woaw. Tes rêves sont extrêmement imagés. »

Je fais un pas en arrière.

« Que…ah non, ça c’est hors de question. J’aime bien sa soupe au potiron, mais ça, non. Effectivement, ils sont extrêmement imagés, voir même trop et j’aime pas ça. J’aime pas ça du tout. 
- Eh bah, c’est parfait. C’est exactement ce que tu dois faire. Boire la potion empoisonnée de la Boufonna. »


Je retiens un léger petit rire mais m’approche malgré tout de la Befana et prend la louche.

« Je suis sûre que ça a pas bon goût en plus. » énonçais-je alors, buvant la potion.

La Befana se met à rire mais pas de son rire habituel. Elle rit telle une sorcière diabolique, un rire immonde. Haizea en est surprise.

« Ton subconscient a l’air d’avoir des soucis avec cette personne décidément… »

A qui le dis-tu… Je sens rapidement la douleur lancinante que me procure la potion. Une douleur si grave que je m’effondre, emportant le chaudron avec moi dans ma chute. Renversant l’intégralité de la potion, cette dernière se déverse sur moi en grand volume, de telle façon qu’il me sembla me noyer à l’intérieur. Ce sont les bras de Kronos et Haizea qui me ramènent à la surface, à la berge. Emergeant dans ce nouveau décor, je soupire.

« Faudra vraiment revoir le concept de rêve hein ! » énonçais-je alors avant de regarder autour de moi.

Nous nous trouvions quelques instants plus tôt dans un fleuve avant de se retrouver sur la terre ferme dans une nature magnifique mais totalement inconnue.

« Bon au moins, on est ailleurs donc ça veut dire que ça a fonctionné. Mais la seule question c’est…où ? » soupirais-je.

« Faudrait vraiment que je demande à Sand des conseils de Marchand de Sable pour comprendre tout ça. 
- On a atteint notre destination… »


Je suis le regard de Kronos avant de percevoir plus loin une femme aux écailles vertes, assise sur la berge, tenant de nombreux fils rouges qui partent vers l’eau. Je remarque rapidement que deux d’entre eux se dirigent vers le coeur de Kronos et le mien. Sous sa robe, son torse a l’air difforme. Je perçois dans l’eau la présence de Maïa et Artémis qui font face au Gardien semble t’il, reconnaissable par sa tenue similaire à celles des précédents. Ce dernier semble les avoir assumé, il a la main vers eux, comme s’il les forçaient à dormir.

« Qu’est-ce-que…Hé ! » lançais-je alors « Qu’est-ce-que vous faites ?! »

La femme aux écailles vertes tourne la tête vers nous.

« J’ai essayé de vous prévenir, vous ne pourrez pas changer le Temps du Rêve. Mais j’obéis autant à lui qu’à mon Gardien, je suis navrée. Il n’apprécie pas votre incursion. 
- Ce serait quand même sympathique d’expliquer de quoi il s’agit exactement…vous entendez quoi par Temps du Rêve ? Parce que de ce que je sache, le monde des rêves ne possède pas la même temporalité que nous possédons dans notre monde. Donc c’est un peu contradictoire « le Temps du Rêve » non ? 
- Le Temps du Rêve ? Mais toute votre existence fait partie du Temps du Rêve. Baiame a rêvé de votre existence.
- Baiame ? C’est le nom de Celui qui Demeure ? »
énonce Kronos, confus.

Malheureusement, le Gardien ne nous laisse pas continuer la discussion. Il se désintéresse de Maia et Artémis qui se réveillent sur la berge. Le Gardien à la place s’avance vers nous. Il ne parle pas mais la femme à écailles prend la parole à sa place.

« Le Gardien possède mon pouvoir, il ne vous laissera pas atteindre l’esprit de Baiame. »

Ce dernier se rapproche de nous à toute vitesse. Restant muette quelques instants, je finis par reprendre la parole.

« Vous pensez réellement qu’on va se laisser faire sans agir ? »

Le Gardien lève une main sur nous. Je sens son pouvoir ricocher sur moi, sensation assez étrange. Une force venant à moi qui repart aussi vite. A la place, Kronos semble recevoir cette force, vu la douleur apparente sur son visage.

« Comment est-ce possible ? Vous êtes douée d’onirokinésie ! » « Ce…Je…Eh ben ça, c’est nouveau tiens. » énonçais-je alors. Des images apparaissent autour de nous. Principalement, une femme avec un bébé dont l’image se met à clignoter. Une image d’un rêve de Kronos que le Gardien semble révéler.

« Qu’est-ce-qui se passe ?
- Ces rêves sont privés, c’est pas vos affaires ! »
grommelle Kronos, l’air gêné qu’on les voit.

Le Gardien tente une nouvelle fois de m’envoyer une attaque onirique avant que je ne ressente exactement la même chose que précédemment tandis que la force émise frappe cette fois Haizea mais cela ne semble avoir aucun impact sur elle.

« Je n’ai jamais rêvé connard. » énonce t’elle.

Mes mains se mettent à illuminer d’une lueur dorée. Je commençais à faire le lien…

« Je crois que je commence à comprendre. » énonçais-je avec un léger sourire et un regard de défi au Gardien « Je suis une Légende sale con. »

Levant les deux mains devant moi tout en fixant le Gardien, j’espérais qu’il se produise quelque chose. Surprise ! Le Sable du Marchand quitte la paume de mes mains tandis que je comprends ce qu’il se passe, Carol m’a confié un peu du pouvoir du Marchand. Le sable frappe le Gardien et les rêves de Kronos disparaissent. A la place, les rêves du Gardien clignotent autour de nous. Des images surprenante dans lequel le Gardien sert la main de Kronos.

« Ce sont ses rêves ? s’exprime Haizea, surprise
- Ce type rêve de moi ? C’est tordu, arrête ça. » reprend Kronos l’air méfiant, qui se sent mieux semble t’il.

La femme aux écailles se lève, surprise alors que mon pouvoir semble prendre le dessus sur celui du Gardien. L’image du Gardien fini par disparaître. La femme prend une grande bouffée d’air, avant de baisser la tête respectueusement.

« Vous êtes devenus le Gardien de mon pouvoir. L’onirokinésie d’Eingana est votre, désormais. 
- Oh…eh bien…je… »


Je pose mon regard sur Eingana et lui sourit avant de tourner le regard vers Haizea et Kronos.

« Je crois qu’il faut que je remercie Carol pour ça. Du coup, on va pouvoir avoir un avantage considérable. énonçais-je avec un nouveau sourire
- Votre pouvoir n’est pas encore acquis. Le Gardien précédent a plongé vos amis, Elyan, Nico, Ocean et Mirajane dans des cauchemars. »

Revenir en haut Aller en bas

Elyan Ainsworth

Elyan Ainsworth

Terre 8669

Crédits : lionheart (av) ; marine pour le moodboard (merci <3)
Univers : percy jackson et son univers étendu
Feat : nate niehaus
[Fe] Intrigue #1 : Le Temps du Rêve - Page 4 8a2b8e699b0a0f814d2dc886392f6ad6956b5d67
Age : 21 ans
Occupation : étudiant en biologie marine
Illustration : [Fe] Intrigue #1 : Le Temps du Rêve - Page 4 3a623cd4333d7b01b91a38d465c23ae1568933f0
[Fe] Intrigue #1 : Le Temps du Rêve - Page 4 Fe27ad8e519d05c33e0a86accd5f8d3699dd84ce

[Fe] Intrigue #1 : Le Temps du Rêve - Page 4 M2ma
Double compte : luke skywalker, steve harrington, henry lovett, caleb kingston, kiara shumbakadzi, evan buckley, dash parr, daniel fenton-spengler, peter parker
Messages : 60
Points : 470
Illustration : [Fe] Intrigue #1 : Le Temps du Rêve - Page 4 06b53cfd043eceae3c29ec2be3f419ba75ca9b35
Date d'inscription : 13/01/2024
Nom & pronoms : elle/ael


[Fe] Intrigue #1 : Le Temps du Rêve - Page 4 Empty
MessageSujet: Re: [Fe] Intrigue #1 : Le Temps du Rêve [Fe] Intrigue #1 : Le Temps du Rêve - Page 4 EmptyJeu 18 Avr 2024 - 11:19

image rpimage rpimage rp

Le Temps du Rêve


Intrigue #1 

Elyan ne peut pas s'en empêcher, à la minute même où les souvenirs lui reviennent, et qu'il aperçoit Nico, il prend le plus jeune dans ses bras, celui-ci se crispant sous le geste. Avant de venir enlacer Persée à son tour, histoire de s'assurer que ce n'est pas une illusion de quelque sorte, et qu'ils sont bien là, présents, et en vie.

Les explications de Haizea sont des plus confuses, Elyan ne suivant qu'une vague partie de ce qui est raconté, alors même que son esprit est hanté par les souvenirs de sa mort, ainsi que de celles de Nico et de Persée. C'est bien ces deux dernières, cela dit, qui le perturbe le plus, parvenant difficilement à ne pas les revoir inlassablement, comme une vidéo que l'on ne cesserait de rembobiner, sans cesse. Visions d'horreur qui continueront de le hanter très probablement jusqu'à la fin de ses jours.

Ce qu'il arrive à comprendre du discours d'Haizea, entre deux visions d'horreur, c'est que le Gardien a été vaincu et qu'ils sont remontés dans le temps. En quelque sorte. Même si là aussi, ça reste confus. Et Elyan ne cherche plus à comprendre, à vrai dire. Il se laisse guider - plus ou moins violemment - là où on lui dit d'aller.

En l'occurrence, au plus profond de leurs rêves. Génial. Ce ne sera que la troisième fois que Elyan est plongé dans un profond road-trip onirique. La première fois, ça lui a valu un serpent géant. La seconde fois, un Gardien démoniaque et la mort de ses amis. Et cette fois, il se doute que ce ne sera pas là non plus une partie de plaisir.

Et il a eu raison de se méfier.

Lorsqu'il se réveille (peut-on seulement se réveiller dans un rêve ?) c'est pour atterrir dans une rue. Celle-ci n'a rien de familier, ce qui est quelque peu étrange pour un rêve qui est censé l'être.  Mais il ne lui faut pas très longtemps pour comprendre où il se trouve: en pleine Seconde Guerre Mondiale. Et bien qu'il ne parle ni l'allemand, ni l'italien, la scène devant lui a de quoi lui donner des frissons dans le dos. C'est une époque de la société humaine qu'il a toujours trouvé aussi fascinante que barbare, et s'y retrouver projeté n'a guère de quoi le ravir. Mais ce n'est pas ce qui l'inquiète le plus. A ses côtés se trouve Nico. Et c'est bien la terreur pure que l'on peut lire dans ses yeux, alors même que ses mains, et son corps tout entier, tremblent. "Nico ?" l'interpelle Elyan, essayant par tous les moyens de le rassurer, sans grand succès.

Ce dernier sursaute, avant de se retourner et de le regarder longuement d’un air un peu perturbé. Après plusieurs minutes de réflexion, il finit par lui intimer de le suivre. Elyan s'exécute, sans même broncher. bien conscient que ce n'est pas son rêve à lui dans lequel ils sont plongés tous les deux. Bien qu'honnêtement, cela ressemble bien plus à un cauchemar qu'à un rêve. A mesure de ses pas, les visions d'horreurs ne cessent pas, le regard d'Elyan croisant celui de nombreux civils en pleurs, ou apeurés, ce qui suffit à lui faire accélérer le pas. Jusqu'à une maisonnée d'une architecture ancienne, que Nico parvient pourtant sans mal à ouvrir. Mais avant même qu'ils atteignent les escaliers, c'est la cuisine qui vient tétaniser Nico cette fois. Ou, plus précisément, les silhouettes qui s'y trouvent. Nico, enfant. Elyan comprend dès lors qu'il ne s'agit en rien d'un rêve ou même d'un cauchemar: c'est un souvenir. Douloureux, à n'en pas douter, à en juger par les yeux larmoyants du plus jeune. "Est-ce que..." Elyan n'ose pas trop poser la question, de peur de remuer le couteau dans la plaie. "Est-ce que c'est ta soeur ? Elle te ressemble beaucoup." qu'il admet, sans même savoir qu'il a mis les pieds dans le plat, alors que, dans un passé qu'il a oublié, c'est cette même soeur qu'il a vu mourir sous ses yeux dans une explosion.

Nico tourne des yeux larmoyants plein de détresse vers Elyan, en finissant par répondre sur le même ton de détresse "Oui. Tu la connais Percy". Elyan ne s'incommode plus vraiment lorsqu'on le prénomme Percy, désormais, avec le nombre de fois où de parfaits inconnus s'adressent avec lui par ce prénom-là. C'est une identité qu'il a fini par accepter, notamment depuis la mort de son double, Persée. Et savoir qu'il connaît la jeune fille en face de lui lui laisse un goût amer dans la bouche. Sans savoir comment, il sait qu'elle n'est plus de ce monde. Il aimerait pouvoir se souvenir d'elle, rien qu'une bribe de souvenirs. Pour pouvoir encore mieux honorer sa personne, et peut-être même la pleurer. Mais, hélas, Percy n'est plus là. A la place, c'est Elyan qui s'entête, et des faux souvenirs qui prennent place.

Il a à peine le temps de suivre Nico en haut des escaliers et dans une des chambres que, déjà, le plus jeune s'empare d'une valise et ouvre une nouvelle porte. C’est la nuit cette fois. Au loin, il y a un pin avec quelque chose de doré qui brille à une branche et un dragon enroulé autour du tronc. D’immense bungalows forme un U un peu plus loin, et un pavillon avec plein de table et un grand feu éteint se trouve de l’autre. Cette scène lui est familière, ceci dit. "Je reconnais ce pin, ainsi que ce dragon. C'est eux que j'ai vu, dans mon premier rêve. Avant que l'on n'affronte le Titanoboa." Aventure si proche et pourtant si lointaine, il a l'impression qu'un siècle s'est passé depuis les deux évènements. Ceci dit, plus loin, c'est une autre scène, une qu'il n'a jamais vu, qui l'interpelle. Lui, bien plus jeune, en pleine discussion avec Nico, la même version de celui qu'ils viennent de quitter. "C'est... nous?" S'il a finit par croire ce qu'on lui racontait, le voir par lui-même le laisse pantois, le prenant de court. Et pourtant, rien là-dedans ne vient ranimer un quelconque souvenir. "On était si jeunes." Un sourire triste vient se dessiner sur ses lèvres, alors qu'il se tourne à nouveau vers Nico, qui ne s'est pas dépourvu de sa mine assombrie. "Est-ce que ça te fait mal, de revoir tout ça ? Et de savoir que je suis là, sans pour autant être Percy ?"

"Tu m’annonces que ma sœur est morte alors que tu avais promis de la protéger." C'est d'une voix désemparée et toujours aussi peinée qu'il lui annonce ça. Elyan a l'impression de se recevoir une gifle en plein visage aux mots de Nico. C'est donc lui, le responsable de la mort de sa soeur. "Bianca." Sans savoir trop comment, c'est ce prénom qui ressort, ses lèvres ayant bougé avant même que son cerveau ait le temps de réagir. "Je suis désolée, vraiment". Même si de l'eau a coulé sous les ponts, depuis, et qu'Elyan ne se souvient d'absolument rien, le remord le ronge de l'intérieur. Il est étrange de pleurer la mort de quelqu'un dont on ne se souvient même pas.

Puis la terre tremble, et le sol se fissure. "Et c’est parce que je t’en veux qu’on a découvert mes pouvoirs." Elyan s'en veut profondément, d'avoir autant traumatisé Nico, beaucoup trop jeune à l'époque, qu'il en est venu à découvrir ses dons dans un contexte aussi douloureux.

Et alors même qu'ils suivent la version plus jeune de Nico, s'enfonçant un peu plus dans la pénombre, le décor change à nouveau. Et c'est une autre version de Nico qu'il aperçoit, bien plus maigre et affaibli qu'il ne l'a jamais vu. Jusqu'à présent, tous deux ont été les témoins des souvenirs les plus enfouis, et les plus sombres, du subconscient de Nico. Elyan fronce les sourcils, se souvenant des paroles des Carol. "Nico... tu ne fais qu'emprunter des chemins que tu connais. Ne devrions-nous pas en emprunter d'autres ? Comme l'a dit Carol ?" Il se mord les lèvres, conscient que l'inconnu est sans doute bien plus terrifiant que ce que ce cauchemar leur présente depuis le début. Mais s'ils veulent s'en sortir, ils vont devoir faire des sacrifices. Une fois de plus.

Nico a l'air de plus en plus chamboulé, avant de finir par crier. "Je me fiche de ce qu'a dit Carol ! Je me fiche de ce stupide dragon, ce sont tes rêves que j'essaye d'atteindre !" Il se baisse pour ramasser les graines, bien que ses gestes soient limités, ayant du mal à bouger. Son corps se détériore à vue d'oeil. "Je suis en train de manquer de mourir de faim dans une amphore dans les Enfers pour toi ! Ces graines sont tout ce qui me maintiennent en vie pour TE donner du temps d'arriver à bon port avec ta petite copine que j'ai détesté pour être ta petite copine ! Je suis en train de me laisser mourir parce que je suis amoureux de toi à ce moment là et que c'était déjà en train de me tuer !" Il baisse les bras, un air défaitiste sur le visage, plus en détresse que jamais.

Nouvelle gifle en plein visage. C'est un record. Ce trop plein d'informations prend Elyan de court, alors qu'il fixe Nico du regard, un air paniqué sur le visage. Ce sont à nouveau les remords - et les regrets - qui l'assaillent de toutes parts. "Nico..." Elyan ne sait même pas quoi répondre face à ses paroles, tétanisé par la surprise et un surplus d'émotions. "Je..." il bégaye, ébranlé par la tristesse. "Je suis terriblement désolé". Il avait des doutes, jusqu'à présent, mais rien de concret. La vérité exposée au grand jour, il ne sait pas vraiment comment réagir. Même si elle teintée de tristesse, la colère de Nico envers Elyan -- Percy -- est bien réelle, et Elyan ne peut même pas lui en vouloir. A vrai dire, lui-même s'en veut. En veut à ses maudits souvenirs d'être prisonniers par une vie qui n'est pas la sienne, et qui s'obstine à vouloir rester là, à l'avant. En cet instant précis, Elyan en veut terriblement à Percy Jackson pour avoir fait subir tout ça à Nico. Et pour le lui faire subir, encore même en cet instant.

"Je suis passé à autre chose avec le meilleur garçon de l'univers qui a été sans doute effacé avec cet univers. Tout ce qu'il me reste aujourd'hui c'est toi, et tu ne te souviens même pas de moi. Si ces stupides rêves sont pas assez puissants pour te réveiller, est-ce qu'un jour seulement tu vas pouvoir le faire ?" demande Nico sur un ton mélangeant  tristesse et colère ; il a beaucoup de mal à ne pas en vouloir à Elyan, et c'est bien compréhensible. Tout cela est compliqué pour lui. Il y a eu sa soeur, son amour non réciproque pour Elyan, et maintenant ces souvenirs qui ne sont pas les bons. Même si le maudit n'est pas responsable de sa condition, il est compliqué pour le fils d'Hadès de ne pas lui en vouloir. "J'ignore comment faire pour que mes souvenirs reviennent. Tu l'as dit toi-même, je suis une Cervelle d'Algues ! Si je pouvais échanger ma place avec toi pour se faire, pour apaiser tous tes démons, je le ferais avec grand plaisir !" il hurle sans même sans rendre compte, sans doute éreintée par une combinaison de fatigue, regrets, sans parler de tout ce qu'ils ont affronté jusque là.

En plongeant son regard dans celui d'Elyan, et en voyant que ça ne sert toujours pas à le réveiller, Nico finit par baisser le regard, une légère résignation dans les yeux. Affaibli par le cauchemar, il finit par s'effondrer au sol, la respiration compliquée par la famine avancée qui creuse ses traits. Elyan se rue à ses côtés, l'inquiétude venant se mêler à tout le reste. "Nico? NICO! Reste avec moi!" Hors de question qu'il meurt une seconde fois, Elyan ne se le pardonnerait jamais. "Au diable ce qu'a dit Carole, effectivement. Si ce sont mes rêves que tu veux atteindre, tu sais sans doute le meilleur chemin à suivre qu'elle. Ou que moi, à priori. Mais je t'en supplie, ne meurs pas une fois encore." Et Elyan sent lui aussi les larmes couler. De désespoir, et de colère. "Foutu dragon, et foutu Oeil. Et foutu Je Sais Pas Qui encore !" qu'il hurle, maudissant tout ce périple du début à la fin, sachant pertinemment que ça ne viendra pas sauver Nico, mais cela a au moins le mérite de laisser échapper sa frustration.

"Laisse le mourir." intervient une voix derrière lui. Elyan sursaute, se retournant vivement vers la voix en question. C'est un homme, torse nu qui se présente à lui, des écailles blanches réparties un peu partout sur le corps, et les cheveux rouges, les mêmes couleurs que celles de Pelée, le dragon. "Hors de question qu'il meurt !" qu'il déclare, d'une voix ferme. "Non !" hurle-t-il, en voyant l'inconnu écraser les graines au sol. "Non ! N'en avez-vous pas assez de nous mener en baguette, tous autant que vous êtes ?! Je refuse de baisser les bras. S'il a survécu la première fois, il survivra cette fois aussi !" Et Elyan dévisage l'inconnu, Pelée finit-il par réaliser, un air plus que déterminé sur le visage.

"Il survivra. Mais faut qu'il plonge dans ce qu'il y a de pire. Le Gardien d'Eingana vous a plongé dans un cauchemar, en sortir ne vous fera que plonger dans un autre." Il marque une pause avant de préciser : "Eingana, c'est le vrai nom de "Inception". Et je sais à quoi tu penses, je ne m'appelle pas Pelée bon sang. Moi c'est Dhakan." Oui, ok, et alors ? On s'en fiche de savoir la terminologie de son prénom. Nico est en train de mourir.

Dakhan s'accroupit face à eux. "Ecoute, ce que Nico a essayé de faire, c'est impossible. Il a plongé dans ses propres cauchemars en espérant retrouver les rêves de Percy Jackson, sauf que ce que vous appelez "malédiction" c'est bien pire que ça. Tu n'es plus toi même parce que tu as disparu avec le multivers. Les pouvoirs d'Haizea vous ont tous sauvé mais pour vous ancrer dans la réalité qui restait, il fallait vous "réécrire" pour que vous puissiez y vivre. Avec le temps, ta vie d'avant finira enfin par revenir, mais en attendant, tu ne te souviens pas seulement être Elyan. Tu es Elyan. Nico n'avait aucune chance. Maintenant il doit l'accepter et arrêter de lutter. Quand ce cauchemar l'aura achevé, ce sera terminé."

Encore du blabla incompréhensible. Décidément, ils se sont tous passés par le mot. "Dhakan. Est-ce que c'est un synonyme de "cryptique à souhait" par hasard?" L'exaspération d'Elyan est palpable, alors même qu'il s'entête à vouloir ranimer Nico, qu'il peut déjà apercevoir s'enfoncer un peu plus profondément vers les ténèbres, sa respiration plus saccadée que jamais. "Je me fiche bien de savoir qui je suis ou ne suis pas, du multivers qui s'effondre, et de cette malédiction de terreur. Mon ami est en train de mourir, et je suis quoi, simplement censé l'accepter ?" Il hurle à s'en arracher la voix, mais s'en moque profondément. Il en marre. De tout, et de rien à la fois. Il est juste las de voir les gens mourir autour de lui. "Et quoi ? On se réveillera comme si de rien n'était ? Comme si ça avait la moindre importance."

L'ancien dragon sourit. "L'allégeance d'Eingana a changé. Votre amie Carol a obtenu les pouvoirs du dragon des rêves. Une fois le cauchemar terminé elle saura vous ramener à elle."

Il se relève. "Je ne suis plus autant d'accord avec ma soeur. Elle dit que vous n'avez aucune chance de convaincre Baiame de sauver vos doubles. Je pense que vous réussirez. Vous sept n'avez pas été choisis au hasard, vous représentez tous quelque chose d'essentiel au Temps du Rêve, à la grande existence telle que Baiame l'a rêvé. Et tu viens de le prouver alors même que tu n'es plus toi même. Je te demanderai bien de ne pas abandonner Nico, qu'il a besoin de toi. Mais j'en ai pas besoin, de toutes évidences."

Son allégeance a changé ? Ça lui fait une belle jambe, tiens. "On a au moins ça de notre côté, je commençais à me dire que nous étions tous maudits, au sens littéral cette fois." Il renifle d'exaspération. Les paroles de Pel... Dakhan sont toujours autant cryptiques, mais Elyan cesse ses réflexions, quelque peu surpris de voir que le dragon, qui n'en est plus un, est de leur côté. "Plus personne ne doit mourir, c'est tout ce qui compte." Ni Nico, ni Persée. Ni aucun des autres, même s'il n'a retenu aucun de leur nom. "Je n'abandonnerai pas Nico. Je l'ai déjà laissé tomber trop de fois. Enfin, Percy, du moins." finit-il par dire, tout en acceptant la main tendue de Dakhan, qui l'aide à se relever. "D'ailleurs, pourquoi n'êtes-vous plus un dragon ?" Curiosité malsaine mélangée à une hyperactivité incessante : mauvais ménage.

"Akurra, Eingana et moi ne sommes pas des dragons à l'origine. Baiame nous a transformé pour que nos pouvoirs servent son Rêve. Ça n'a pas bien tourné. Mais nous sommes dans nos têtes, tu vois mon esprit là. Ça fait du bien de pouvoir parler à nouveau." Elyan acquiesce distraitement de la tête. Tout ça, c'est difficile à avaler, mais plus rien ne le surprend vraiment à force. Il peut aussi comprendre le soulagement de Dakhan - être dans l'incapacité de parler doit être une véritable torture psychologique.

C'est alors que Nico pousse un dernier soupir. Dhakan retient Elyan par le bras, l'empêchant de se ruer une fois de plus vers son ami, aussi dur soit le spectacle. "Dans les valeurs que vous représentez tous dans cette quête, aussi surprenant ça puisse être, Nico représente la vie. Tu représentes le coeur. Si tu as perdu Percy Jackson, souviens toi au moins de ça." Elyan, toujours perturbé par la vision de son ami décédé - pour la seconde fois - ne peut s'empêcher de transposer les deux images dans son esprit, et manque de vomir. Bien que cela soit pour une bonne raison, cela n'en reste pas moins perturbant et traumatisant. Il n'écoute que d'une oreille distraite Dakhan, même si ses derniers mots ne le quitteront jamais.

Le rêve bascule alors. Lui et Nico sont à présent sur les berges d'une rivière plein de fils rouges qui remontent dans les mains d'une femme aux écailles vertes et au torse quelque peu difforme. Des fils rouges partent également de la poitrine d'Elyan jusqu'aux mains de celle-ci, de même que pour Nico, à ses cotés. Ils ne sont pas les seuls sur cette berge, toutefois. Tout leur groupe y est présent, si ce n'est pour Océan et Mirajane, encore absentes.  

Mais sans même se soucier de tout ce spectacle, c'est bien sur la présence de Nico, en chair et en os, qu'il se focalise. Ni une ni deux, Elyan vient prendre Nico dans ses bras une nouvelle fois, l'enlaçant le plus fort possible. "Ne me fais plus jamais ça, tu m'entends !" sa voix est quelque peu tremblante, encore traumatisé par sa mort onirique quelques secondes plus tôt. Nico se crispe dans ses bras, comme à son habitude. C'est étrange - il a l'air à la fois peiné, embarrassé et toujours un peu en colère malgré lui. "Non, je suppose que ce n'est plus à faire, non.". Sa voix est triste, et le coeur d'Elyan se brise. Il ne sait pas quoi faire pour apaiser sa peine.
Revenir en haut Aller en bas

Ocean Black

Ocean Black

Terre 2809

Univers : The 100
Feat : Marie Avgeropoulos
[Fe] Intrigue #1 : Le Temps du Rêve - Page 4 IMG-0384
Age : 23 ans
Occupation : Cheffe-barmaid au Blodreina
Double compte : Tenth - Perceval - Katniss Everdeen - Miles Morales
Messages : 56
Points : 626
Date d'inscription : 19/01/2024
Nom & pronoms : Nemo - Elle

Capacités
Pouvoirs magiques:
Armes et techniques de combat:


[Fe] Intrigue #1 : Le Temps du Rêve - Page 4 Empty
MessageSujet: Re: [Fe] Intrigue #1 : Le Temps du Rêve [Fe] Intrigue #1 : Le Temps du Rêve - Page 4 EmptyVen 19 Avr 2024 - 12:16

image rpimage rpimage rp

Le Temps du Rêve


Intrigue #1 

Je ne pensais pas un jour que l’on puisse me conter ma mort. Écoutant Haizea, je soupire en la remerciant silencieusement d’avoir remonté le temps. Je m’approche d’Octavia de façon irréfléchie, pensant que ça m’ennuierait beaucoup si elle venait à mourir. Si je l’ai vécu une fois dans un autre temps, je ne souhaite en aucun cas le revivre.
Je me laisse porter par le flot de paroles et de consignes qui surgissent de toutes part pour chuter dans un rêve qui, je l’espère, sera moins pire que mes cauchemars angoissants habituels.

Je me réveille en plein centre-ville de Baiame, lieu que je connais maintenant comme ma poche. Au milieu de la grande avenue bondée, entourée de gratte-ciels et de bars et restaurants, je me sens comme revenue chez moi. Mais une petite angoisse au fond de mon esprit me rappelle que je suis dans un rêve et surtout pas pour m’amuser. La phrase de Carol résonne dans ma tête. Suivre des chemins que vous ne prendriez jamais. Ce n’est pas bien compliqué. Mon regard se pose sur l’immense immeuble qui me fait face, sans doute rempli de bureaucrates tous plus sérieux et tristes les uns que les autres. Je grimace mais y entre sans hésitation. C’est définitivement un endroit dans lequel je ne mettrai jamais les pieds.
À l’intérieur du bâtiment, rien ne me semble anormal, à ceci près que je parviens à accéder à tout ce que je veux sans qu’aucune remarque ne me sois faite. Je m’empare alors d’un gobelet tenu par un grand dadet en manque de caféine et le renverse sur sa chemise blanche. Aucune réaction. Le mécanisme des rêves est incroyable ! Je m’approche de l’escalier et monte quelques marches. J’arrive soudainement au tout dernier étage. Devant moi, une porte fermée. La curiosité me fait enjamber les quelques mètres qui me sépare de la cloison, mais un séisme de quelques secondes m’oblige à me retenir contre le mur le plus proche. Les tremblements se calment mais tout est plus sombre. Je soupire, remarquant que tout ceci ressemble davantage à un cauchemar qu’à un rêve… Un cri me fait revenir à la « réalité ». Derrière la porte close, je reconnais sans mal la voix d’Octavia.

- Octavia ?!

Les deux mains sur la poignée, je m’empresse de l’ouvrir, en vain. Mes mouvements se font de plus en plus impatients alors que les cris de mon amie surgissent à nouveau. Déterminée, je me recule de quelques pas et m’élance, prête à enfoncer mon épaule dans le bois. Mais la porte se désintègre soudainement avant que je ne la touche et je manque de m’écrouler au sol.
Je me trouve dans une immense salle complètement vidée de tout meuble dans laquelle les murs ont tous été remplacés par des vitres donnant sur la ville. Je n’y vois pas grand-chose, tant l’obscurité s’est installée. Je reconnais tout de même, au milieu de la pièce, Octavia à genoux, se tordre de douleur. Je m’approche d’elle, les sens en alerte et m’agenouille à ses côtés.

- Octavia, ça va pas ? Qu'est-ce qu'il t'arrive ?

Son regard sombre et plein de reproches plonge dans le mien. La force de son accusation me fait l’effet d’une claque dans le visage. Je ne comprends pas ce que je lui ai fait mais n’ai même pas le temps de m’entretenir avec elle davantage qu’elle se désintègre en poussière.
Je me relève avec quelques difficultés, un peu sous le choc. Cela a beau ne pas être la réalité, ça me fait quelque chose. Des bruits fracassants dans la rue en contre-bas m’interpellent et j’accours près des vitres pour observer ce qu’il se passe. De nombreuses voitures se rentrent dedans et des nuages de poussières s’envolent un peu partout : peu à peu, les habitants de la ville disparaissent, tout comme Octavia. Mon cœur s’acharne et la panique m’enveloppe. Sans hésiter, je fonce vers les escaliers, descend au rez-de-chaussée aussi rapidement que l’était la montée, et je sors de l’immeuble. Je suis peut-être froide et les gens me prennent pour une sans-cœur imperturbable, mais c’est faux. Tous ces gens n’ont rien demandés et ils sont en train de se faire désintégrer. Je me sens terriblement impuissante alors que chaque personne que je tente d’aider se réduit en poussière devant mes yeux las.

- Ça ne sert à rien, plus à rien, entonne une voix inconnue.

Assis sur un banc, il y a un homme. Il doit faire deux mètres cinquante tant il est grand. Il a une longue barbe et d'immenses cheveux. Sa peau est faite d'écailles du même orange que l’un des dragons, Walking Dead si je me souviens bien. En plus d'être grand, il est un peu grassouillet. Lorsqu’il parle, j’aperçois deux petits crocs dans sa bouche.

- Comment « ça sert à rien » ? Ces gens sont en train de se faire désintégrer ! Même s'il s'agit d'un cauchemar, j'en ai assez de voir des personnes mourir. Je m’approche de lui et le regarde d’un œil mauvais. Vous êtes orange…

Pas que ça me dérange, mais ça reste tout de même assez étrange. Des écailles orange, des crocs, on aurait presque dit un lézard sous forme humaine.

- Et tu es d'une couleur plus terne que la mue d'un serpent, riposte-t-il.

J’aurais ri si les personnes alentours n’étaient pas en train de se faire désintégrer. D’ailleurs, l’homme lézard les indique du bras.

- Ton île ne devrait pas exister, l'île que votre anomalie a faite pour Baiame et son Temps du Rêve, quand bien même ses intentions étaient salvatrices, ce n'est pas censé exister. C'est ce qui arrivera à l'île dans peu de temps. À moins que vous ne rentriez chez vous, en abandonnant l'idée de sauver vos doubles à Anjéa. Les deux ne pourront pas être possible. Il se penche vers moi et continue le visage transformer en un sourire mauvais. Tu peux me croire, après tout, la mort est ma spécialité.

Je fronce les sourcils, n’acceptant aucune des paroles qu’il vient de me balancer au visage. Est-ce vraiment un gros lézard barbu qui va me dicter ce qu’il adviendra de moi ? Ben voyons.

- Sauver l'entièreté des habitants de l'île en sacrifiant sept personnes qui n'ont rien demandé, c'est ça ? Un rire jaune dépasse mes lèvres alors qu’un goût amer prend place dans ma gorge. Y’a pas plus pitoyable. Je plonge mes yeux dans les siens sans montrer une once de peur. Ce ne sont que sept personnes, l'île est assez grande pour les accueillir. J'en ai vu des choses improbables depuis ce matin, ‘me dites pas qu'un petit changement de ce style dans votre sordide programme est trop improbable...

- Vous les mortels ne comprenez rien avec vos cerveaux si étriqués. Faites-les venir sur l'île si vous voulez, ils mourront quand même. Quoiqu'il arrive, ils meurent. Ce que vous pouvez faire pour changer les choses, c'est mourir avec eux.

- Il n'y a donc aucune chance qu'ils survivent ? Comment vous pouvez croire qu'on va accepter ça si facilement ? Intrépides et têtus, c'est ça qui nous caractérise « nous les mortels ».

- Alors meurs avec eux, stupide mortelle.

La joute verbale prend fin alors que le décor autour de moi commence à prendre lui aussi la forme de poussière. Je ne lui réponds rien mais le regarde en essayant de le découper en plusieurs morceaux. Quoi ? Il s’agit de mon rêve après tout, ça aurait pu fonctionner…
Je stoppe mon manège bien vite alors que mes mains se réduisent en poussière. Une douleur terrible explose dans mon corps et un hurlement traverse mes lèvres. Pourtant, la douleur ne dure pas et une lueur rouge prend forme tout autour de moi. Je ne ressens plus rien.

- Arrête Akurra !

Derrière moi, un autre homme lézard est apparu. Celui-ci un plus petit et plus fin. Ses écailles sont blanches et ses cheveux sont rouges. Il ressemble au dragon que j’avais vu dans l’espace, celui dressé par Haizea. Le dragon qui contrôle le Temps, si je ne dis pas de bêtise. Sa main est levée et il me semble qu’il vient de me sauver d’une torture certaine.

- Dhakan, tu n'as rien à faire ici, rétorque le gros dragon, frustré.

- Toi non plus !

Je lève les yeux au ciel, les poings serrés.

- Je vous confirme, vous êtes dans mon cauchemar !

Si j’avais pu leur dire de déguerpir illico, je l’aurais fait. Mais je tiens encore trop à la vie pour oser m’interposer entre deux cosplayeurs de dragons surpuissants.

- Ça veut dire que le Gardien du 3ème nous a trouvé, c'est ça ? Dans cette nouvelle chronologie, personne ne l'a affronté, il a toujours le même Gardien.

Le dénommé Akurra ne répond rien d’autre qu’un sourire mauvais, ce qui est en soi une réponse. Dhakan a raison et l’horreur de la situation a plutôt l’air de plaire au nécromancien. De mon côté, je ne comprends pas grand-chose, pour ne pas changer.

- Vous m'avez perdue là. Pourquoi tu dis que le Gardien nous a trouvé ? Qu'est-ce qui a changé ? Je demande à Dhakan, les sourcils froncés.

- Si je suis ici, c'est parce que je suis lié à Haizea qui a aussi été plongée dans les rêves de Carol. Mais lui, il n'a aucune raison d'être dans nos rêves. Donc son Gardien nous a trouvé et aide celui du 2ème district en pénétrant nos rêves.

Comprenant cette fois la terrible situation, mes yeux s’agrandissent de stupeur. Le rire sinistre d’Akurra n’améliorant en rien mon ressenti. Je m’approche de Dhakan et le secoue presque.

- Eh bah alors bougeons-nous ! C'est pas le moment de dormir, faut réagir ! Comment je sors d'ici ?

- Donne à Akurra ce qu'il veut... dit-il en serrant les poings.

Et il ne veut pas prendre un thé, c’est certain. Il faut simplement que je sorte de ce fichu rêve. Comment sortir d’un rêve ?

- ‘Faut que je meure.

Sans attendre davantage, je remonte en haut de l’immeuble, dans la salle aux baies vitrées, et m’élance dans le vide après avoir brisée l’une d’elle. La chute est longue. Infiniment longue, ce qui rend l’attente de l’impact terriblement angoissant. Et si ce n’était pas suffisamment terrifiant, le rire horrible du démon dragon m’accompagne du haut en bas. J’atterris après ce qui m’a semblé être une éternité dans l’eau. Je remonte à la surface, aidée de Dhakan qui me propose sa main pour m’attirer vers la berge. Reprenant mes esprits, je prends quelques minutes pour observer les alentours. L’eau est remplie de fils rouge et sur la berge, tout le monde est présent, sauf la jeune femme blonde, Mirajane. Une femme que je ne connais pas est également là. Elle est recouverte d’écailles… ENCORE ? C’est le festival du reptile ou quoi ?! Son ventre parait étrange et difforme et elle semble tenir tous les fils rouges qui peuplent l’eau, donc un qui part de ma poitrine, pour arriver en elle. Nous sommes tous ses marionnettes, l’image est assez bien illustrée. Ça ne me plait pas du tout.

- Akurra n'est pas méchant à la base, il est juste obligé de servir son maître. Heureusement qu'il est idiot, il ne comprend rien aux rêves, il doit penser avoir gagné ta vie, me rassure Dhakan.

- Je suis dans un autre rêve là ? Qui est... Elle est le troisième dragon ? Dis-je en désignant la femme aux écailles.

- Voici ma sœur, Eingana. Ne t'inquiète pas, ton amie Carol a réussi à devenir le Gardien de son pouvoir alors elle ne sera pas un problème non plus.

- On dirait que tu as changé d'avis, que tu les encourages à aller au bout maintenant ! Rétorque la dénommée Eingana en regardant son frère d’un air réprobateur.

Je ne préfère pas faire de remarque concernant leur histoire de famille et me contente de ressasser les paroles du troisième lézards, beaucoup moins sympa.

- Tout ce que m'a dit cet... Akurra, c'est vrai ou bien est-ce qu'on peut les sauver ?

- C’est vrai.
- On peut les sauver.
Ils répondent en même temps, l’un disant le contraire de l’autre.

- Dhakan !

- On peut peut-être croire en eux, non ?

Une lueur d’espoir dans les yeux, je regarde Eingana, espérant gagner toute sa sympathie, chose qui ne m’arrive peut-être qu’une fois tous les 36 du mois.

- Je pense que je peux parler au nom des autres, vous pouvez croire en nous, il est hors de question qu'on les laisse mourir s'il y a une chance minime de les sauver.

- Baiame est appelé Celui Qui Demeure parce qu'il a juste à rester assis pour tout contrôler. L'existence dans son entièreté a été façonné de son rêve. Le Temps du Rêve. Si ses plans sont déjà établis, il ne laissera pas sa propre création le détourner de ses projets.

- Notre île porte son nom ?

Ok déjà ça c’est bizarre. Mais je laisse cette information dans le vague, n’attendant pas forcément de réponse. Je me concentre sur ce qu’elle a dit ensuite. « Si ses plans sont déjà établis » ce qui signifie qu’il y a une chance pour qu’ils ne le soient pas ?  

- Tu parles au conditionnel, je réitère : si nous avons au moins une chance de les sauver, allons-y. On a quoi à y perdre ?

- Son tempérament est un peu imprévisible, j'avoue que je ne sais pas s'il vous écoutera sagement ou s'il vous exterminera de son Rêve, rétorque Dhakan, gêné.

Sa réponse me fait froid dans le dos.
Revenir en haut Aller en bas

Mirajane Strauss

Mirajane Strauss

Terre 6506

Crédits : Bambie eyes (avatar) - Daphne (Moodboard)
Univers : Fairy Tail
Feat : Lili Reinhart
[Fe] Intrigue #1 : Le Temps du Rêve - Page 4 Q8fc

[Fe] Intrigue #1 : Le Temps du Rêve - Page 4 U7e8

[Fe] Intrigue #1 : Le Temps du Rêve - Page 4 Opfx
Parce que derrière les apparences, il y a la souffrance.. le chagrin de perdre des êtres chères et de voir révélé qui il sont réellement... un démon, même s'il est caché au plus profond de leur être..

[Fe] Intrigue #1 : Le Temps du Rêve - Page 4 89a96ef61e1b3a514a16183af6fe8683
Age : 20 ans
Occupation : Serveuse dans un Bar & Étudiante en Art dramatique
Illustration : [Fe] Intrigue #1 : Le Temps du Rêve - Page 4 Animesher.com_girl-fairy-tail-manga-590528
[Fe] Intrigue #1 : Le Temps du Rêve - Page 4 L871
[Fe] Intrigue #1 : Le Temps du Rêve - Page 4 F4e9

Double compte : Elsa - Musa - Nikolaï (North) - Zhongli - Mufasa - Alura & clark Kent (Smallville)
Messages : 66
Points : 264
Illustration : [Fe] Intrigue #1 : Le Temps du Rêve - Page 4 57a04a2782a70b0a2aa48f4891e11bb2
[Fe] Intrigue #1 : Le Temps du Rêve - Page 4 Animesher.com_mirajane-satan-soul-fairy-tail-1531108

Date d'inscription : 15/01/2024
Nom & pronoms : Milou - Elle

Capacités
Pouvoirs magiques:
Armes et techniques de combat:


[Fe] Intrigue #1 : Le Temps du Rêve - Page 4 Empty
MessageSujet: Re: [Fe] Intrigue #1 : Le Temps du Rêve [Fe] Intrigue #1 : Le Temps du Rêve - Page 4 EmptySam 20 Avr 2024 - 17:39

image rpimage rpimage rp

Le Temps du Rêve


Intrigue #1 

Au moment où Mirajane a pris conscience de la réalité, son monde s’est soudainement effondré, il était difficile de croire qu’elle pouvait encore ressentir ce genre de sentiment. Cela faisait longtemps qu’elle avait fait la paix avec la perte d’un être cher, même si éphémère soit leur rencontre. Hélas, il faut croire que ce monde recèle encore des surprises, Mirajane ne fait pas exception sous prétexte qu’elle venait d’un monde ou la guerre faisait constamment rage. Ces images qui se déversaient dans son esprit lui rappelait étrangement un phénomène similaire, qui avait profondément marqué tout le continent de Fiore ainsi que les mages qui se battaient pour leur survie. Mirajane entendait à peine les paroles énoncées par Haizea, son esprit s’en retrouvait un peu trop embrouillé pour tenter de se convaincre du contraire. Voir sa propre mort provoqua un énorme choc, mais assister à celui de son double et de l’homme qui comptait énormément à ses yeux. Mirajane se sentait défaillir au moment où un éclair dans son regard semblait s’accrocher à cette soudaine étincelle, qui brillait au creux des mains de Carol avant de sombrer à nouveau dans le néant.

Elle aurait aimé croire qu’il était possible de vivre sa vie sans aucun drame, pouvoir empêcher les choses de définir un avenir incertain, elle était loin de se douter qu’une telle chose puisse lui arriver. Son regard tourné vers les cieux, Mirajane observait longuement ce ciel obscure, ces étoiles qui se pavanaient dans la voûte céleste, cette lune qui réfléchissait son propre reflet sur le paysage familier. Mirajane savait parfaitement où elle se trouvait, seulement elle préférait largement nier les faits. Cependant, l’évidence lui revint au visage, son regard était indescriptible, imperceptible, voire complètement détaché. Puis un sentiment encore plus familier frappa soudainement son esprit, cette peur incommensurable, son corps se contentant de suivre ses propres indications. Rapidement, la démone observa tout ce qui l’entourait, elle savait ou elle se trouvait, elle connaissait chaque recoin de ce paysage beaucoup trop familier et la peur s’accentua soudainement. L’idée même de prendre la fuite traversa un instant son esprit, elle se demandait si cela en valait la peine, une part d’elle aimerait que tout cela ne soit réel. Pendant une fraction de seconde, elle oublia même les raisons de sa présence, Mirajane pouvait aisément ressentir et vivre à nouveau toutes ces émotions.

"Respire.. ce n'est qu'un rêve.. c'est pas la réalité"

Tenta-t-elle de se persuader du contraire, elle était convaincue que cet instant, pourtant gravé dans sa mémoire, ne pouvait être réel. Seulement, ce paysage ne lui inspirait aucune confiance, son corps figé à même le sol, elle était mitigée entre demeurer intact ou bien prendre la fuite. toutefois, quelque chose au loin attira suffisamment son attention pour oser vouloir tenter un approche, malgré les multiples avertissement intérieur.

-"Mirajane !!"

Cette voix, elle pouvait facilement la reconnaître n'importe où, son corps semblait soudainement reprendre vie, une lumière semblait être sur le point de s’illuminer. La vision de sa sœur se détacha au loin, alors qu’elle entendait toujours ce cris déchirant les cieux, impuissante devant tant de déstresser, son seul réconfort résidait dans sa volonté de rejoindre sa sœur.

"Lisanna!! ne bouge pas j'arrive"

Sa cadette était presque à sa portée lorsque son regard croisa la silhouette si familière de sa jeune sœur, pourtant quelque chose d’étrange l’accabla. Son regard fut porté par la silhouette beaucoup plus jeune de sa sœur, que celle qu’elle avait à nouveau appris à connaître. Mirajane tenta inlassablement de se convaincre, pourtant son désir de venir en aide à Lisanna était beaucoup plus puissant que sa propre raison. Lorsqu’il était question de sa famille, Mirajane était prête à tout afin de la protéger, qu’elle soit de sang ou spirituelle, que ce soit la fratrie Strauss ou encore la guilde. Puis, au loin derrière Lisanna, Mirajane pouvait entrevoir la cause de cette terreur qu’elle pouvait lire à travers le regard de sa sœur. La silhouette d’un homme, qu’elle ne reconnaissait pas et l'espace d’un instant, semble soulager Mirajane de ne pas voir son frère sous sa forme de Beast soul.

" Ne t'approche pas d'elle!!!!"

Bien qu’il semblait familier, Mirajane ne pouvait s’empêcher d’être confuse par sa présence, quelque chose au fond d’elle lui disait de ne pas lui faire confiance. Bien que ce sentiment indescriptible ne voulait pas lâcher prise, des émotions toutefois bien familières résonna dans sa mémoire. La démone parvient à rejoindre sa sœur, observer celui qui osait faire du mal à Lisanna.

-"Que se passe-t-il Mirajane ? Tu cauchemardes encore de sa mort ? Te sens-tu coupable, Mirajane ?"

"Tais-toi!"

Cette peur, elle le ressentait jusque dans sa chair, provoquant ainsi un flot d’émotions toutes plus néfastes les unes aux autres, cette peur qui força Mirajane à agir sous l’impulsion.

"Et puis, qui es-tu?"

-"Tu sais déjà qui je suis, n'est-ce pas ?"

Cet instant sembla être comme une évidence, lorsque son regard s’accrocha lentement sur chaque détails qui parsemaient son corps. Ce visage méconnu, cette apparence pour le moins semblable à celui d’un dragon, autant pour l’aspect des écailles que par sa couleur si caractéristique d’un dragon déjà aperçu quelque temps plus tôt. Mirajane eut un moment de lucidité, elle reconnut enfin cette silhouette, elle en oubliait même ce qu'on lui avait déjà expliqué par le passé, comment avait-elle pu l’effacer de sa mémoire? Évidemment le seul dragon qui parvenait à se transformer en homme, était aussi le seul dragon qui avait tenté de l'éliminer, elle et sa guilde sur tenro.

" tu es le dragon que l'on appelle Walking dead.. c'est ironique d'apparaître dans ce monde ou les dragon n'existe plus, tu ne crois pas?"

C’était une évidence, ce paysage familier était avant tout chez elle, elle était dans son monde au point d’en oublier sa propre venue. Une partie d’elle-même se retrouvait submergée par ce flot de renseignement, au point d’en oublier l’essentiel.

-"Mon nom est Akurra. Ce qui est ironique c'est que tu rendras ton dernier souffle dans tes rêves. N'est-ce pas là une belle symbolique ?"

" Alors ça, laisse-moi en douter.. si tu penses que je vais mourir une seconde fois...c'est mal me connaître... Akurra."

Était-ce de l'inconscience ou bien de la détermination? Elle était déterminée à survivre, elle se battrait jusqu’au bout, bien qu’une part d’elle redoutait ce geste totalement insensé et suicidaire. Mirajane savait pourtant qu’il ne fallait en aucun cas défier un dragon, peu importe son apparence ou ses intentions.

"Qui te donne le droit de décider du destin des gens? qui es-tu pour savoir qui doit vivre et qui doit mourir? Il est hors de question que je rend mon dernier souffle sous les yeux de ma soeur, ca jamais et c'est mal connaître un mage de fairy tail."

Le timbre de sa voix avait soudainement changé, le chaos régnait dans son esprit tandis que sa conscience semblait reprendre peu à peu son état d’antan. Pourtant, cela ne semblait en aucun cas perturber Akurra qui demeurait trop près de sa sœur..

-"Je ne l'ai pas décidé. Mon pouvoir répond à mon Gardien. Dhakan m'a fait comprendre que vous l'avez affronté une fois avant de remonter le temps... l'issue de ce combat vous a-t-elle été défavorable ?"

La peur qui l'habitait s’accentua alors que ce qu’elle redoutait allait sans doute se réaliser et la colère se voila enfin.

" Ne la touche pas!!"  Cria-t-elle soudainement, son corps ne lui obéissant plus du tout, trop bouleversé pour réfléchir à la suite. "Si ont est revenu dans le temps, c'est pour une bonne raison, c'est pour tous nous sauver"

-"Vous avez déjà échoué. Vos chers amis encore réveillés sont déjà en train de périr de la main du Gardien."

Si au départ, tout semblait être au ralenti, ce qui allait suivre s’arrêta brusquement, son monde s’effondra dès l’instant ou ce bruit sordide ravagea ses oreilles.

"LISANNNA!"

Impuissante, elle était impuissante, mais aussi dévastée par la scène qui venait de s'arrêter sous ses yeux, voir le corps inerte de sa sœur, s'effondrer soudainement au sol. Son esprit ne parvenait plus à assimiler les informations qu’elle tentait de traiter, Mirajane venait de perdre sa seule lueur d’espoir, cette lucidité qui fut rapidement remplacée par le néant total. c’était comme revivre encore et encore cet instant, cette boucle qui ne cessait de fonctionner en désordonnance, les images fractionnées par l’absence du bruit. Puis ce qui suivit lui déchira le cœur au point d’émettre une cri de douleur, un profond désespoir traversa le paysage silencieux.  Quelque minute plus tard, son regard vide de sens s’accrocha sur l’image de sa sœur qu'elle n’aurait jamais cru possible de voir un jour. était une illusion ou la conséquence réelle d’un geste qu’elle aurait pu éviter?

-"Tu m'as laissée mourir, Mirajane..."

"C'est faux! J'ai toujours tout fait pour vous protéger!"

- "Regarde moi. Tu trouves que j'ai été protégée ?"

Ces mots ne font qu’accentuer ses tourments, était-ce cela sa punition? Mirajane n’en savait strictement rien, elle aurait voulu ne jamais avoir à vivre tout cela, oubliant même l’objet de sa présence ici même.

" Je t'en prie Lisanna, réveille-toi! tu n'es pas fait pour tuer, tu est trop douce et généreuse pour faire du mal à qui que ce soit.. je t'en prie, reviens à toi!"

Mais il était trop tard et pendant une fraction de seconde, la douce Lisanna se transforma en un être qui n’hésita pas une seconde à oser l'attaquer. Sa famille a toujours été sa faiblesse, jamais elle ne pourrait lever la mains sur eux, tout semblait irréelle, elle était incapable d’être aussi cruel envers sa soeur. Cette douceur se transforma soudainement en une braise infernale, la sensation au contact de sa peau provoqua un véritable désespoir. Mirajane ne put s'empêcher de pousser un hurlement tandis que Lisanna était sur le point de mettre fin à ses jours.. peut-être qu’elle le méritait finalement? Mais il n’en fit rien puisqu’une autre chaleur, beaucoup plus apaisant l’enveloppa de tout son corps, tel un dôme chaleureux.

- "Dépêche toi Mirajane !"

À travers le brouillard de son esprit et le voile dans son regard, Mirajane perçoit lentement la silhouette d’un autre homme, mais quelque chose lui semble très familier.

-"Tu dois la tuer !"

Elle ne l’avait jamais vu et pourtant, elle aurait presque cru qu’il s’agissait du dragon de Haizea, par ses écailles qui parsemaient son corps, sa longue chevelure, le rouge et le blanc, ce regard particulier.

" Mais.. je peux pas la tuer.. c'est ma soeur."

impuissante, voilà ce qu’elle était, détruite était son âme à présent.

"Si seulement il y avait un autre moyen... Dahkan!"

Parce qu’elle se souvenait de ce nom qui avait résonné dans son esprit lors de l‘échange avec Akurra.

-"C'est exactement ce que Carol t'a dit ! Fais ce que tu ne ferais jamais !"

Mirajane l’observait un moment, elle en avait même oublié sa mission, ce voyage sans retour et la voilà en train de se remettre en question. son regard qui ne cessait de faire l’aller-retour entre le dragon blanc et sa petite-soeur, se rendant compte qu’il était ce phénomène derrière l’immobilité de Lisanna.

" Je suis tellement désolée Lisanna.. j'aurais voulu que les choses se passent autrement.."

Sans doute pour elle-même, Mirajane avait peut-être raison, mais elle savait qu’après tout cela, elle ne serait plus jamais la même. C’est dans un dernier acte qu’elle commit l’irréparable, si c'était vraiment le but de ce rêve, c'était un véritable carnage pour elle qui ne pourrait plus jamais regarder sa famille en face. Alors qu’elle croyait sombrer, Mirajane ressent quelque chose de totalement différent. En cet instant, il n'était plus question du paysage de son monde, mais celui d’un lieu inconnu, elle pouvait ressentir une chaleur caresser sa peau, sentir l’air salin de l’eau à proximité. Mirajane se laissa finalement attiré par Dhakan à son contact, elle retrouva à nouveau le sol à ses pieds tandis qu’un autre dragon s’avança près d’elle, reconnaissant clairement le vert de sa peau.

- "Akurra a corrompu tes rêves, mais je t'assure que ce n'était qu'un cauchemar. Ne crois pas les horreurs que tu y as vu."

Mirajane observa le paysage qui se trouvait autour d’elle, quelque chose dans son regard avait disparue tandis qu’elle demeurait impassible, voire totalement indifférente, perdue sans ses songes les plus sombres.

"Il n'aurait pas dû faire ça.."

Son regard transperça la silhouette du dragon orange qu’elle observa un peu plus loin, une colère insoutenable l'envahit tandis que le contact du dragon vert l'aide à stabiliser cette rage qui la consuma.

" Vous devez être vous aussi un dragon?" elle va aussi remarquer les fil rouges "pourriez-vous m'expliquer ce que je fais avec ce fil?"

Parce qu’elle avait bien conscience de ces fils qui non seulement parcouraient la rivière, mais transperçaient aussi sa peau afin de la relier au dragon vert.

-"Je m'appelle Eingana. La créatrice de l'eau, de la terre et de la vie dans le Temps du Rêve. Mon pouvoir de dragon permet l'onirokinésie, le contrôle du rêve. Ce fil est le fil de ta vie, qui m'est confié."

Pendant un instant, son regard se posa sur le dragon blanc de Haizea

"Voici mon frère, Dhakan, le créateur arc en ciel qui guide les voyageurs dans le Temps du Rêve, et dont le pouvoir de dragon permet la chronikinésie, le contrôle du temps."

Son regard croise à nouveau sur celle de la démone.

- "Dans ton rêve, tu as rencontré Akurra, le créateur forgeron qui a façonné la forme de chaque monde du Temps du Rêve et dont le pouvoir de dragon permet la psychokinésie, le contrôle des corps. Son pouvoir est encore entre les mains d'un Gardien mal intentionné, pardonne son comportement, il n'a pas le choix."

"heureusement qu'il est arrivé jusqu'à temps"

Mirajane était vraiment reconnaissant de l’aide du dragon blanc.

"Puis-je avoir confiance en vous? bien que je connais un peu les dragons, je garde de très mauvais souvenirs d'un autre Dragon qui a déjà tenté de nous tuer, moi et ma guilde"

-"Haizea a mon pouvoir. Et ton amie Carol vient d'obtenir celui d'Eingana. A présent, nous sommes avec vous."

Pendant un instant, son regard se posa sur la silhouette de Carol au loin, soulagée par cette information, Mirajane ressentait un certain réconfort de savoir ces dragons à leur côté. Rare sont les occasions qu’elle avait d’en rencontrer certain qui possédait un bon fond, par comme Akurra qu’elle ne pardonnerait jamais.

- "C'est maintenant ou jamais. Le Gardien d'Akurra a trouvé vos doubles. Seul Baiame peut les sauver à présent."

Une pensée pour Mirael traversa son esprit, il était hors de question qu’elle perd l’homme qui faisait partie d’elle-même, malgré ce qu’il était devenu, elle l’appréciait malgré tout et maintenant qu’elle comprenait ce qu’il avait traversé..


Dernière édition par Mirajane Strauss le Dim 21 Avr 2024 - 23:53, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas

Nico Di Angelo

Nico Di Angelo

Terre 8669

Crédits : Skeyde
Univers : Percy Jackson
Feat : Timothée Chalamet
I could kill to hear
your melody again

[Fe] Intrigue #1 : Le Temps du Rêve - Page 4 Tumblr_n4ebpuzin71qb5r85o1_500

Age : 18 ans
Occupation : Guichetier au cinéma
Illustration : [Fe] Intrigue #1 : Le Temps du Rêve - Page 4 Tumblr_nf3a6xHnq41tuwmlto1_400
Messages : 118
Points : 938
Illustration :
[Fe] Intrigue #1 : Le Temps du Rêve - Page 4 Ys2e

Date d'inscription : 26/05/2023
Nom & pronoms : Lyric - Il / Lui

Capacités
Pouvoirs magiques:
Armes et techniques de combat:


[Fe] Intrigue #1 : Le Temps du Rêve - Page 4 Empty
MessageSujet: Re: [Fe] Intrigue #1 : Le Temps du Rêve [Fe] Intrigue #1 : Le Temps du Rêve - Page 4 EmptyDim 21 Avr 2024 - 14:04

image rpimage rpimage rp

Le Temps du Rêve


Intrigue #1

Il en fallait beaucoup pour mener Nico jusqu'au bout du bout de ses forces mentales. Comprenez bien le parcours du garçon : il était né homosexuel dans l'Italie de Mussolini, et dans une Europe ravagée par Hitler, parti aux Etats-Unis où Zeus avait foudroyé sa mère, avant que son père, Hadès, ne l'enferme avec sa soeur dans un hôtel à l'épreuve du temps afin de sortir au 21ème siècle où Artémis s'est contentée de tuer sa soeur par antipathie pure et simple. Il s'était senti seul, avait été tombé amoureux du garçon qu'il détestait, l'avait vu sortir avec sa meilleure amie, et avait été contraint de les aider à gagner une guerre malgré tout en plongeant dans les Enfers, enfermés à deux doigts de mourir de faim, avait été obligé par un dieu à faire son coming-out, avant de manquer de s'effacer dans les ombres en transportant la plus grande statue garante de la paix tout en partageant ses sentiments si intimes avec la personne qui lui permettait de ne pas mourir en le faisant, et plus tard d'apprendre la mort du premier ami qu'il avait eu (à qui il avait fait son coming out), puis de voir son univers détruit avec le seul garçon qui n'ait jamais été capable de l'aimer en un siècle d'existence.

En sommes : Nico était perpétuellement aux pires niveaux de la dépression. La seule chose qui l'empêchait d'être suicidaire, c'est qu'il savait ce qu'il y avait après la mort et que ça n'apaiserait en rien ses tourments. Alors, oui, il était extremement dur de pousser Nico encore plus loin dans sa fatigue mentale, puisqu'il était déjà trop brisé pour pouvoir être réparé un jour.

Mais cette aventure s'était amusée à creuser ses fissures diaboliquement avec une fourchette aux pointes rouillées. Si Nico avait commencé brisé, il ne restait de ses morceaux que de la poussière. Il avait vu Percy mourir, avait été poussé à se mettre à nu en lui avouant ce qu'il ressentait, il avait vu une version de sa vie où il était heureux et père, et maintenant contraint de se rendre compte que ce Nico qui connaissait le bonheur allait mourir, laissant derrière lui une petite Bianca qui elle aussi connaitrait le malheur de perdre un parent à cause de forces supérieures.

Il avait osé espérer cela dit. C'était ça la grande surprise : bien évidemment que Nico n'avait aucun droit d'espérer. Comme s'il pouvait entrevoir quelque chose de positif alors que sa vie n'avait été qu'une succession du contraire. Il avait vu la magie des rêves comme une opportunité de redonner à Percy sa véritable identité. Il n'avait plus que lui pour se rattacher à une maigre lueur, mais son objectif lui avait été innaccessible. Et avec le recul, Nico se sentait stupide de croire qu'il allait pouvoir y faire quelque chose.

Percy se réveillerait sans doute un jour. Pour retrouver Annabeth. Certainement grace à Annabeth d'ailleurs. Ce dieu que semblait être Baiame selon les dires de ses dragons avait au moins toute la colère de Nico, la même qu'il ressentait pour Artémis et Zeus, cette colère qu'il avait pour ces êtres supérieurs qui s'amusaient avec eux. Quitte à n'en choisir qu'un, Will aurait du survivre, lui s'en serait beaucoup mieux sorti que Nico.

Alors quand le groupe se réunit pour exploiter la nouvelle puissance onirique de Carol qui était la nouvelle gardienne du dragon des rêves, Nico s'était replongé dans la seule énergie qui lui permettait de tenir depuis qu'il avait 10 ans : il avait recouvert toute sa peine d'une profonde colère. D'une rage immense.

Je dois malgré tout vous mettre en garde une dernière fois, intervint Eingana avant qu'ils n'y aillent. Le Temps du Rêve de Baiame n'est pas censé être...

Ta gueule, la coupa Nico sans vergogne.

Eingana en sursauta presque de surprise, le regardant d'un air ahuri. Je te demande pardon ?

Carol est la gardienne de ton pouvoir, alors si elle te dit de nous envoyer vers la personne qui a donné ses rêves à Kronos, que ce soit Baiame, Louis XVI ou Jules César, tu la fermes et tu obéis, riposta Nico qui refusait d'attendre davantage, uniquement motivé par la haine désormais.

Kronos fit une petite moue, l'air soulagé que quelqu'un dans ce groupe dise enfin tout haut ce qu'il avait toujours eu envie de dire. Eingana parut choquée d'abord, puis peinée, mais ne répondit rien. Elle s'approcha de Kronos et lui toucha le front, comme pour chercher l'autre bout du fil des visions qu'il avait eu avant cette aventure.

Ils basculèrent à neuf dans un chaos monstre. D'abord, Nico (comme certainement tous les autres) avait eu l'impression de se déchirer littéralement dans la réalité qui l'entourait tant l'atmosphère lui même semblait mortel. Alors il se rappela de la discussion que Kronos avait eu avec Haizea le jour où ils se sont rencontrés, après la quête du Mont Olympe en février : l'histoire de Celui Qui Demeure.

Celui Qui Demeure existe dans le temps brut, c'est la matière qui, une fois forgé, forme les fils temporels du multivers. Mais tel quel, c'était une matière mortelle, chaotique, dans laquelle personne ne pouvait vivre à part Celui Qui Demeure, perpetuellement assis là avec le pouvoir de controler absolument toute l'existence. Nico comprenait alors qu'ils étaient arrivés ici : dans le temps brut, pour atteindre l'esprit de Baiame. Celui Qui Demeure.

Bien sur, ce n'était qu'un rêve, alors la sensation de déchirure finit par disparaitre et l'environnement se stabilisa alors autour d'eux. Le groupe se trouvait dans une sorte de bulle verte, et avait devant lui un trone en or. Nico eut un mouvement de recul en premier réflexe. Sur ce trone, il voyait son père. Hadès.

Vous êtes incapables de voir Celui Qui Demeure, il vous apparait chacun dans une forme familière, expliqua Haizea en voyant le reste du groupe troublé.

Super. Même quand Nico devait voir quelque chose au hasard qui lui était familier, il voyait son père. Même une simple vision aléatoire ne pouvait pas lui être agréable.

C'est exact, confirma celui qui devait être donc Baiame, et pas Hadès. Mais peu de gens peuvent observer ce trone de toute façon. Vous avez bravé les limites de mon Rêve, vous n'êtes pas censés arriver ici.

Oui oui et ça peut potentiellement vous mettre en colère, on a été averti, abrégea Kronos. Compte tenu du fait qu'on en a absolument rien à foutre de vos humeurs, on peut aller droit au but et ne pas s'attarder sur ces formalités ou bien on va devoir essayer de vous casser la gueule d'abord ?

Cette fois, c'est Nico qui fit la même moue que Kronos avait fait plus tot. Il aurait aimé le dire lui même.

Je sais pourquoi vous êtes là. Vous voulez imposer un changement dans le cours des choses déjà établi. Laissez moi vous expliquer pourquoi c'est impossible, répondit Baiame dans un calme étonnant.

Il ne bougeait absolument pas, à part sa tête au rythme de sa bouche. C'était perturbant mais étonnament, la vision d'Hadès aussi calme et stoique ne détonnait pas beaucoup du vrai. En revanche, c'était clairement une vision qui ne calmait pas la colère de Nico.

Dans ce que vous appelez Vide Intemporel, il n'y avait qu'une seule chose : ceci, le temps brut. C'était un univers à part entière, en quelque sorte, habité par des esprits. Mais le chaos de cette existence rendait impossible une vie durable. Un jour, l'esprit Eingana tomba enceinte, mais les forces imprévisibles du temps l'empechèrent d'accoucher.

Nico avait assez grandit dans un univers mythologique pour comprendre ce que Celui Qui Demeure racontait ici : un mythe originel. Les mythes originels étaient toutes les légendes qui racontaient la création du monde selon une mythologie ou une autre. Mais Baiame semblait ici raconter l'origine de quelque chose de plus grand que le monde : l'origine du multivers.

Ses frères furent obligés de lui couper le ventre pour lui permettre d'accoucher, et la Vie s'imposa alors. Pour la première fois dans cette réalité faite uniquement d'esprits, il y avait un Etre tangible. Le Premier Etre.

C'est vous, comprit Nico. Vous êtes le Premier Etre, vous êtes le fils d'Eingana.

Tout à fait. Et ce sont mes Rêves qui forgèrent le Multivers et la vie telle que vous la connaissez. J'ai ensuite donné naissance au TVA, à Ouroboros et à Miss Minutes, pour rendre mon Rêve perpetuel, et il s'est répandu à l'infini.

Kronos croisa les bras. Jusqu'à ce que vous le détruisiez. Si vous êtes celui qui Rêve de tout, qui controle tout, pourquoi vous avez tenté de tout effacer ? Reprocha-t-il.

Je ne l'ai pas fait, révéla alors Celui Qui Demeure. Le Temps du Rêve est mis à mal par quelques esprits originels dont j'ignore encore l'identité. Ceci dit, j'en connais au moins un : l'esprit Anjéa. L'Esprit créateur des Ames. Pour une raison que j'ignore, elle s'est mise à servir celui qui a détruit le Multivers.

Nico s'impatienta : Super, des êtres supérieurs dont les querelles nous affectent et qui vont nous laisser se battre pour eux. C'est l'histoire de ma vie. Et vous savez quoi ? Je m'en fiche. Vous avez dit nous expliquer pourquoi on ne pouvait pas vous demander de réécrire votre Rêve et sauver nos doubles. On peut sauter à ce chapitre directement ?

Un silence s'installa d'abord avant que Baiame ne réponde enfin : Le Temps du Rêve est fragile, car je ne suis plus le seul à veiller sur lui. L'équilibre de la réalité est mis à mal, et dans la balance de l'existence, enlever des morts d'un coté en provoquera de nouvelles de l'autre coté. Je peux les sauver, mais ça détruira les survivants sur la dernière ile du multivers.

Kronos, manifestement plus impatient que Nico, fit quelque chose qui surprit tout le monde : il s'avança vers le trone, attrapa le col de Celui Qui Demeure, et lui asséna un coup de poing au visage. Pourtant je suis certain que vous avez prévu cette rencontre. Alors arrêtez de jouer avec nous : trouver cet Oeil qui permettra de stabiliser l'ile n'est pas la seule raison de leur présence ici n'est-ce pas ?Pourquoi vous vouliez les voir en rêve ?

Haizea passa le choc pour compléter : Vous êtes intervenu auprès d'Océan une fois, pour vous assurer que tout ce qui arrivait se déroulait selon ce que vous aviez prévu. Vous ne nous auriez pas laissé atteindre vos rêves si nous n'y étions pas invités.

Celui Qui Demeure n'avait pas bougé. La colère qu'avait mentionné Dhakan ne se montra pas, il restait parfaitement immobile. C'est sur le même ton parfaitement calme qu'il répondit alors : Vous sept représentez les piliers de mon Rêve.

Il tourna la tête vers eux, un par un.

Nico Di Angelo représente La Vie.

Artémis Entreri représente La force.

Mère Gothel représente L'ame.

Carol Newman-Calvin représente L'esprit.

Percy Jackson représente Le coeur.

Octavia Blake représente L'humanité.

Mirajane Strauss représente La magie.


Kronos, grincheux, recula d'un pas et haussa un sourcil. Et moi je suis le babysitter ?

Le guide, corrigea Baiame.

Et moi le taxi, essaya Haizea.

Toi, tu es le fruit de tout cela en même temps, dans une association interdite.

Et ça veut dire quoi ça au juste ? Demanda-t-elle, méfiante.

Nico venait de comprendre. Soudainement, sa colère lui échappa pour laisser place, une dernière fois, à de l'espoir. Il nous donne notre réponse. Haizea n'est pas censée exister. Comme nos doubles ne sont pas censés vivre.

Merci Nico...

Non ! Tu n'es pas censée vivre ! Mais c'est le cas quand même ! Celui Qui Demeure nous incite à sauver nos doubles en en faisant des anomalies temporelles !

Ils meurent comme prévu mais peuvent quand même survivre... comprit alors Haizea.

Oh, créer des anomalies temporelles aura des conséquences imprévisibles : vous exposerez votre ile à des dangers inédits. La déformation de la réalité aura forcément un revers, prévint Celui Qui Demeure. Jamais je ne vous encouragerai à faire une telle chose.

Et pour la première fois, Nico entendit de l'ironie dans la voix de Baiame. Il aurait presque juré voir l'ombre d'un sourire. Comme un policier qui ne doit pas explicitement encourager au crime mais qui le fait par sous-entendu.

L'image du rêve se troubla alors soudainement, et l'instant d'après, le groupe se réveilla à Baiame, dans leur époque. Ils étaient au sommet du Mont Olympe, dans les ruines du temple qui avait été détruit durant l'explosion de la Montagne en février dernier.

Dans le ciel, Pelée (ou Dhakan de son vrai nom) volait comme il le faisait depuis deux mois, mais il n'était plus tout seul : le dragon vert, Eingana, désormais rattaché à Carol, s'y trouvait aussi.

Ils étaient retournés chez eux.

Dans la main d'Haizea, l'Oeil du Dragon commença à vibrer. Elle lui échappa alors et la perle se stabilisa dans les airs. Une aura rouge traversa ensuite toute l'ile et Haizea respira un grand coup. L'anomalie temporelle venait de se stabiliser : l'ile ne disparaitrait pas, et Haizea pouvait enfin y rester sans mourir.

La mission de sauvetage a réussi, l'ile est préservée, annonça-t-elle. Maintenant, je peux puiser en vous avec mes pouvoirs pour créer de nouvelles anomalies, vous représentez les "pilliers" de l'existence selon Baiame.

Et les conséquences imprévues ? Demanda Kronos.

La première, je peux la prévoir : même si ça marche, nous ne les verrons pas immédiatement. Ils seront envoyés dans différentes chronologies. C'est ce qui m'est arrivé tout au long de ma vie. Nous pourrons les recroiser un jour, mais on ne saura jamais quand.

Comment on saura que ça a marché ? Demanda Nico.

Haizea haussa les épaules. On doit juste essayer, et aviser.

Alors Kronos s'écarta et Haizea se plaça au centre du groupe. Elle ferma les yeux, et leva les paumes de la main vers le ciel. Au dessus d'eux, Dhakan faisait des cercles dans le ciel. Et au bout d'un instant, des petits éclairs de couleurs partirent du coeur des sept "pilliers" pour rejoindre Haizea.

Nico allait demander si ça voulait dire que ça marche, mais quelque chose d'autre se produisit : les éclairs échappèrent à Haizea et fusèrent jusqu'au ciel. Celui-ci se recouvrit instantanément de nuages si noirs qu'il semblait alors faire nuit. Et un violent orage multicolore s'abattit sur toute l'ile, semant la panique en ville.

[Fe] Intrigue #1 : Le Temps du Rêve - Page 4 Time-storm

Je suppose que c'est comme ça qu'on sait que ça a marché... répondit-elle à Nico.
Revenir en haut Aller en bas

Artémis Entreri

Artémis Entreri

Terre 4263

Univers : Les Royaumes Oubliés
Feat : Blake Ritson
Age : 44ans
Double compte : Renard / John Hart / Venec
Messages : 60
Points : 547
Date d'inscription : 01/02/2024


[Fe] Intrigue #1 : Le Temps du Rêve - Page 4 Empty
MessageSujet: Re: [Fe] Intrigue #1 : Le Temps du Rêve [Fe] Intrigue #1 : Le Temps du Rêve - Page 4 EmptyLun 22 Avr 2024 - 0:00

image rpimage rpimage rp

Le Temps du Rêve


Intrigue #1 

Le réveil est brutal, c'est un fait, probablement parce que mélanger rêve, souvenirs et dragons n'est pas de bon ton pour m'offrir un repos paisible, même en tenant compte de la poudre de sommeil qui m'a aidé à y plonger. Ma première pensée est pour Maia, malgré qu'une part de moi songe qu'il me faudra remédier à l'attachement profond que je ressens pour cette femme. Je me tourne donc dans sa direction pour la trouver également en train de se relever, comme l'ensemble d'entre nous d'ailleurs. Je jette un regard dans sa direction, lui demandant sans mots si tout va bien, avant que mon attention soit occupée par la femme dragon qui semble sortie du rêve, et bien présente physiquement au milieu de l'assemblée. Machinalement, je reprends le geste de Maia en me pinçant l'intérieur du bras pour être certain que je suis sorti du rêve. D'accord, donc c'est réel. Et je pourrai ajouter un bleu à ma collection.

Le gamin qui se permet de fermer son clapet à la dragonne me tire un sourire en coin. Il est possible qu'il sache se faire apprécier au final. Mon regard se porte d'instinct vers la dragonne, et ma main vers le pommeau de mon épée, connaissant assez bien le caractère de ces créatures pour savoir que leur parler de la sorte est synonyme d'une condamnation à mort. Pour tout dire, si un dragon doit m'emporter un jour, j'escompte bien être celui qui l'a provoqué, et ne pas être la victime collatérale de la folie d'un autre.

La dragonne finit par obtempérer à la demande, et nous entrainer dans un chaos infernal, digne des maux de tête que l'on peut ressentir quand un psioniste s'invite dans vos souvenirs. Enfin, le monde se stabilise autour de nous, une sorte de bulle verte dont je ne cherche pas à comprendre la raison même de l'existence. Au milieu de cet espace étrange, un trône, et sur ce trône, un elfe noir de ma connaissance. La sorcière corrige la méprise un instant avant que je me dise que ce serait parfaitement du goût de Jarlaxle de s'offrir un trône et son propre univers à gouverner, bien que je le trouve bien vide, nous excepté. Mais si cela ne doit être qu'un masque pour un dieu qui n'a d'existence que parce que d'aucuns croient en lui, alors je me contenterai de détourner le regard de cette apparition somme toute dérangeante, au moins jusqu'à ce que, dans son histoire de l'origine du monde, il ne prononce mon nom, de quoi me faire reporter ma pleine attention sur lui, ma main venant trouver celle de Maia quand il l'évoque à son tour. L'âme, oui, ça lui va bien, même si le fait d'être citée par un nom qui ne lui appartient pas - ou pas encore - est certainement étrange pour elle. Je tourne légèrement le regard vers elle en y songeant, me rappelant qu'elle a accepté l'homme qui se trouve à présent face à elle, avec ses failles, alors qu'il lui aurait sans doute été plus simple de préférer voir l'homme qu'elle a connu avant que mes souvenirs me soient rendus. Maia ou Gothel, c'est elle qui choisira, et j'obtempérerai. Quand à cette histoire d'anomalies temporelles? Avec un sourire en coin, je penche la tête vers elle, histoire de ne m'adresser qu'à elle, hors des oreilles indiscrètes.

"Comme quoi, tu étais en avance sur le planning, mais tu n'avais pas tord."

Et comme nous n'avons pas fini de nous faire trimballer d'un univers à l'autre, en un battement de cil, nous nous retrouvons au milieu des ruines d'un temple. La méthode de préservation de nos doubles d'un autre monde me parait peu conventionnelle, mais si c'est ce qu'il faut pour que cela fonctionne, soit. Les éclairs rejoignant la sorcière prennent soudain la direction du ciel, l'obscurcissant de sombres nuages, avant que des éclairs ne fusent de toute part, nous forçant à nous abriter entre les ruines le temps que l'orage ne passe. Dos à un pilier à demi éboulé, abrité sous un porche approximativement dans le même état, mon regard ne quitte pas le ciel, ne tremblant pas un instant malgré la tempête qui s'abat autour de nous, et à peu près partout sur cette ile.

La tempête finit par se calmer, et de nos doubles, pas la moindre trace. Mais j'imagine que c'est comme tout sur cette ile, d'un coté, on en ferait le tour dans la journée, avec un bon cheval, et d'un autre, il semble impossible d'y retrouver quelqu'un que l'on cherche. Comme si plusieurs plans d'existence se superposaient au même endroit.
Je me retourne vers Maia, encore chamboulée des derniers évènements.
"Ca va toi?"
J'ignore si elle acquiesce pour me tranquilliser ou parce que telle est la vérité. Elle en profite néanmoins pour renchérir.
"Ca ira mieux si tu penses à revenir vers moi de temps en temps. Et à ne pas te faire tuer sans me prévenir."
Une dernière phrase qui a le don de me tirer un sourire amusé, sans doute parmi les plus rares à obtenir de moi. Je manque lui répondre que je lui enverrai un pli en trois exemplaires si un jour il me venait l'idée de mourir, mais je vois à son regard qu'elle a davantage besoin d'une véritable promesse que d'un tour d'esprit. Alors c'est à mon tour d'acquiescer, le plus sérieusement du monde, avant de l'attirer contre moi, pour glisser quelques mots à son oreille.
"Tu en auras marre de moi bien avant que je ne me fasse tuer. Pour de bon, j'entends. Et je n'oublierai pas de revenir vers toi. Ou vers cette autre que tu étais jadis. Tout comme tu as su apprécier Artémis autant qu'Oscar."

Je soutiens son regard, yeux sombres dans yeux sombres, jusqu'à ce que le chef des scouts ne reprenne la parole, décrétant à première vue l'heure du couvre-feu, bidouillant son appareil jusqu'à ouvrir plusieurs portails.

"Merci à vous d'avoir tenu jusqu'au bout d'une mission que vous n'avez pas demandé. Il semblerait finalement que plus de choses nous échappes que ce que nous pensions. Reposez vous, profitez d'une vie normale comme Baiame peut vous offrir."


Revenir en haut Aller en bas

Maïa Bloom

Maïa Bloom

Terre 7640

Crédits : Myself
Univers : Raiponce
Feat : Lana Parilla
[Fe] Intrigue #1 : Le Temps du Rêve - Page 4 Lana-parrilla
Age : 45
Occupation : Foyer d'accueil
Illustration : [Fe] Intrigue #1 : Le Temps du Rêve - Page 4 Tumblr_mjxg0bmkrm1rom5f8o1_500
Double compte : nna d'Arendelle, Wendy R. Earthflame, Sandra C. Claus, Mary Kirte
Messages : 63
Points : 272
Illustration : [Fe] Intrigue #1 : Le Temps du Rêve - Page 4 5Mc9
Date d'inscription : 28/02/2024
Nom & pronoms : Kathleen

Capacités
Pouvoirs magiques:
Armes et techniques de combat:


[Fe] Intrigue #1 : Le Temps du Rêve - Page 4 Empty
MessageSujet: Re: [Fe] Intrigue #1 : Le Temps du Rêve [Fe] Intrigue #1 : Le Temps du Rêve - Page 4 EmptyMar 23 Avr 2024 - 13:57

image rpimage rpimage rp

Le Temps du Rêve


Intrigue #1 

Maïa avait le sentiment qu’elle commençait à bien comprendre les rouages du monde des rêves. Elle se sentait bien plus à l’aise et bien plus en maîtrise qu’elle ne l’avait été dans cet univers de mort et de désolation et les pouvoirs dont elle disposait dans ce monde lui étaient plus accessibles. Cependant, elle ne maîtrisait pas l’interprétation que l’environnement faisait de ses choix, ce qui avait une certaine tendance à être agaçant. On disait au détour d’une conversation que l’autre ne se trouvait pas dans sa tête, mais là, en l’occurrence, on était bel et bien dans sa tête, donc ils n’avaient même pas cette excuse.

Mais bon, ils avaient réussi à réatteindre Eingara, quel drôle de nom, mais bon, peut-être que là d’où elle venait, Maïa était un nom tout aussi bizarre. Le véritable problème, c’était ce type à capuche. Avec les deux qu’ils avaient croisé jusque là, Maïa ne se sentait pas vraiment de l’affronter. Même si elle se dépatouillait pas mal avec le rêve, ce n’était quand-même pas à ce point-là. Mais heureusement, elle n’eut pas à le faire. Carol, Kronos et Haizea prenaient le relais. Tenir les pompons, ça c’était carrément dans ses compétences et elle fut tout particulièrement enthousiaste au moment où Carol comprit la vérité.

« Bien envoyé, Carol ! » lança-t-elle avec joie.

La possession du dragon par Carol leur donna aussitôt accès à Baiaime, même si elle désapprouvait la façon dont Nico s’adressa à elle. La conclusion de toute cette affaire n’était pas dénuée d’espoir, mais elle regrettait de n’avoir rien de plus que cela, de l’espoir. Elle se retourna vers Artemis alors que le départ s’annonçait. Elle allait enfin pouvoir rentrer à la maison, même si ce n’était pas sa vraie maison, elle le savait aujourd’hui.

« Ca va toi? »
« Ca ira mieux », rétorqua-t-elle, « si tu penses à revenir vers moi de temps en temps. Et à ne pas te faire tuer sans me prévenir. »

Elle aperçut un sourire amusé sur ses lèvres. Il était certain qu’elle n’en avait pas fini avec lui. Il était l’une des rares personnes qu’elle voulait dans sa vie un peu plus que pour la chaleur d’une nuit. Mais il tenta de la rassurer.

« Tu en auras marre de moi bien avant que je ne me fasse tuer. Pour de bon, j'entends. Et je n'oublierai pas de revenir vers toi. Ou vers cette autre que tu étais jadis. Tout comme tu as su apprécier Artémis autant qu'Oscar. »

Ils échangèrent un regard qui avait un sens des plus clairs, selon elle. Soudain, Kronos leur ouvrit des portails, probablement pour revenir à l’origine de leur voyage. Il prit la parole et elle lui trouva à nouveau un style grandiloquent mais ce n’était pas nouveau.

« Merci à vous d'avoir tenu jusqu'au bout d'une mission que vous n'avez pas demandé. Il semblerait finalement que plus de choses nous échappe que ce que nous pensions. Reposez-vous, profitez d'une vie normale comme Baiame peut vous offrir. »

Maïa se tourna vers ses compagnons d’armes, un sourire sur les lèvres. Elle était impatiente de retourner auprès de ceux qu’elle aimait et notamment des enfants dont elle s’occupait, mais avant, elle tenait à renforcer le lien qui s’était noué entre eux. C’était peut-être pour ça qu’elle avait cette appellation d’âme, même si elle ne comprenait pas bien ce que le dénommé Baiaime avait voulu dire par là.

« Si jamais vous avez envie qu’on se revoit, n’hésitez pas. Je vis dans la banlieue ouest. Il y aura du chocolat chaud », acheva-t-elle avec un clin d’œil tout spécial pour Carol, avant d’emprunter l’un des tunnels.
Revenir en haut Aller en bas

Carol Newman-Calvin

Carol Newman-Calvin

Terre 2238

Crédits : moi-même ∣ Lyric ∣ Didi pour le moodboard
Univers : The Santa Clauses (trilogie filmique + série)
Feat : Elizabeth Mitchell
[Fe] Intrigue #1 : Le Temps du Rêve - Page 4 8598ab73ea14a20ad05859bdac34ccd0c5f5fe21

[Fe] Intrigue #1 : Le Temps du Rêve - Page 4 Sn5i
Carol's !
Age : 53 ans
Occupation : Proviseure adjointe de Ridell High ∣ Principale de Eastside Middle School
Illustration : [Fe] Intrigue #1 : Le Temps du Rêve - Page 4 F960afc1115b1ec3958bcb644f0b283a0fc9c1b7
Mon beau, mon gros, mon fort, mon Santa à croquer ♡
[Fe] Intrigue #1 : Le Temps du Rêve - Page 4 Eade95c81af20ec6da7ced5788fc239df43a2f0b
Double compte : Kara et les drôles de dames
Messages : 130
Points : 534
Illustration : [Fe] Intrigue #1 : Le Temps du Rêve - Page 4 9g0n
[Fe] Intrigue #1 : Le Temps du Rêve - Page 4 66794609c46875d8130dac042270514a2bca4c31
Claus Family ♡

Date d'inscription : 24/01/2024
Nom & pronoms : Marie Lou, elle

Capacités
Pouvoirs magiques:
Armes et techniques de combat:


[Fe] Intrigue #1 : Le Temps du Rêve - Page 4 Empty
MessageSujet: Re: [Fe] Intrigue #1 : Le Temps du Rêve [Fe] Intrigue #1 : Le Temps du Rêve - Page 4 EmptyMer 24 Avr 2024 - 13:29

image rpimage rpimage rp

Le Temps du Rêve


Intrigue #1 


Tout était terminé. Nous étions revenus sur l’île. Je gardais en mémoire cet instant où nous nous étions retrouvés en face de Celui qui Demeure, le fait qu’il possède le visage de Jack Frost, ce dernier ayant failli détruire notre propre réalité m’avait quelque peu fait froid dans le dos. Je n’avais pas tout saisi de cette histoire de piliers mais je n’en avais rien dit. Après tout, j’allais finir par comprendre tout cela. Il y avait autre chose que je devais comprendre, c’est mes nouveaux pouvoirs en tant que Gardienne d’Eingara.

Nous assistons à une tempête surnaturelle, provoquée par Haizea qui finit par se stopper. Je comprends bien vite l’absence de nos doubles mais saisis que la jeune femme avait raison. Ils étaient devenus des anomalies, envoyés dans différents points du temps mais au moins, ils étaient saint et sauf. Un léger sourire vint à perler sur mon visage, au moins Carol était désormais en vie et Buddy ne perdrait pas sa mère.

Kronos sort son pad temporel et ouvre plusieurs portails alors que je venais de croiser le regard de Maia en lui répondant par un sourire

« Merci à vous d’avoir tenu jusqu’au bout d’une mission que vous n’avez pas demandé. Il semblerait finalement que plus de choses nous échappes que ce que nous pensions. Reposez vous, profitez d’une vie normale comme Baiame peut vous offrir. »

« Avec grand plaisir, j’amènerais des cookies. A bientôt » énonçais-je avec un sourire à l’intention de Maia avant qu'elle ne s'en aille et que je ne me dirige vers Nico avant qu’il ne parte.

« C’était peut être un peu direct tout à l’heure quand tu as parlé à notre miss dragon mais merci d’avoir dit tout haut ce que je pensais tout bas. 
- Les dieux passaient déjà leur temps à me dire ce que je ne pouvais pas faire, toute ma vie. Qu’elle soit une créatrice du multivers ou pas, cette existence est la nôtre, ils n’ont pas à nous dire ce qu’on peut faire ou non. 
- Je suis totalement d’accord. Fais attention à toi, peut être à bientôt. »


Je lui souris avant de me diriger vers Kronos.

« Merci pour le surnom sympa pour la Befana, je le retiens. » énonçais-je avec un sourire amusée avant de traverser le portail censé me ramener chez moi.

Le lendemain matin, installée à la table du petit-déjeuner, j’attrape mon portable. Un message apparaît sur l’écran de veille. Haizea. Surprise, je reste silencieuse. Je ne me souvenais pas avoir ce contact là. J’ouvre le message et le lit. La jeune femme me donnait rendez-vous à une adresse dans la banlieue ouest. Une maison bleue près de la plage. Je pose mon regard sur la boîte aux lettres.

« Haizea Swan. » énonçais-je alors en lisant le nom.

Me dirigeant vers le perron, je sonne et me retrouve rapidement face à la jeune femme qui me sourit.

« Bonjour ! Surprenant hein ? L’Oeil du Dragon a réécrit l’île entière. Elle m’a donné un nom…et une maison. On s’en est rendu compte à la mairie hier. 
- Un petit peu effectivement. Je suis contente de te revoir Haizea.
énonçais-je avec un sourire
- Et moi donc ! Pour la première fois, la réalité m’accepte, je peux vivre dans un univers temporel sans mourir. Alors je me suis dit qu’en gardiennes de dragon, on pourrait explorer ensemble ce que tu peux faire grâce à Eingana !
- Je t’avoue que j’avais peur de découvrir les choses toute seule »


Un petit rire m’échappe avant que je ne reprenne la parole.

« Alors je suis plus que ravie d’être épaulée par une autre gardienne. »

Haizea s’éloigne de la porte pour m’inviter à entrer.

« Je suis mal placée pour t’épauler, en réalité. J’arrive à peine à demander à Pelée..enfin, à Dhakan ses pouvoirs temporels. Alors j’ai invité quelqu’un qui s’y connaît au moins en rêves. »

Je pose mon regard sur l’homme installé sur le canapé qui boit le thé. Sawyer, le marchand de sable d’un autre univers que j’ai déjà eu la chance de rencontrer. Muet, il me fait coucou de la main. Je réponds à son signe par un autre.

« Bonjour Sawyer » énonçais-je avec un sourire avant de tourner la tête vers Haizea « Tu es pleine de surprises tu sais. »

La jeune femme hausse les épaules.

« Il était aussi dans mes contacts. La réécriture de l’île a aussi joué sur nos téléphones. » dit-elle, amusée.

Sawyer m’invite à m’asseoir. Il me fait comprendre à l’aide du sable qu’il va utiliser ses pouvoirs de rêves pour essayer d’atteindre les miens afin que je puisse mieux les ressentir et comprendre ce que je peux faire.

« Faudra quand même que je vérifie si la réécriture a pas fait des trucs bizarres sans qu’on le sache. » énonçais-je alors, surprise avant de ramener mon regard sur Sawyer avant de m’installer à ses côtés « Allons-y, je suis prête. »

Sawyer me prend les mains avant qu’on ne soit entourés d’un tourbillon de sable. Fermant les yeux, je les rouvre dans un décor qui m’est familier. Les rêves, tout simplement. Sawyer a l’air surpris. En communiquant avec l’aide de son sable, il me fait comprendre que mes pouvoirs sur les rêves ont l’air plus puissants que les siens. Je promène mon regard autour de Sawyer avant de voir de nombreuses images, issues de son passé. Je sens rapidement mes pouvoirs et leur étendue. Je comprends rapidement que je suis à l’origine de l’apparition de ces images. Je me sens soudainement capable de pénétrer dans les rêves des autres, y trouvant des souvenirs. Mais également des secrets.

Je ressens en Sawyer en plus des images de sa vie quelques sentiments qu’il semble posséder pour ses amis, des sentiments romantiques pour quelqu’un…beaucoup d’intimité. Le jeune homme ne tarde pas à me demander de quoi je me sens capable. Je comprends rapidement que je suis capable de chercher même des souvenirs perdus : potentiellement apte à trouver la véritable identité des maudits !

« C’est étrange comme sensation » énonçais-je alors à l’intention de Sawyer « Je crois que je peux passer au delà du voile posé par ce qu’on appelle malédiction, je crois que je peux retrouver les souvenirs perdus Sawyer. »

Il me sourit. Il semble d’accord, fasciné par l’étendu de mes pouvoirs. Il lâche mes mains avant qu’on se retrouve à nouveau dans le salon d’Haizea. Celle-ci est en train de me servir du thé.

« Déjà ? » énonce t’elle, surprise « Vous savez déjà quels sont tes pouvoirs ? »

Je me lève et m’approche d’Haizea.

« C’était très bizarre Haizea, c’est beaucoup plus fort que je l’aurais cru. Il semblerait même que je puisse voir au delà de…de ce truc de malédiction. J’ai pu voir les rêves de Sawyer, enfin ses rêves, ses souvenirs, des trucs plus intimes même… Et ressentir ces sentiments pour ses ami.e.s, de la romance pour quelqu’un, c’était…enfin…c’est intense. » expliquais-je alors.

Haizea lève les sourcils.

« J’ai mis si longtemps à comprendre les pouvoirs de mon dragon. J’en serais presque jalouse ! »

Elle semble concernée, pensant à quelque chose.

« Il faut qu’on retrouve Akurra. Si ton pouvoir est aussi fort, les siens…ils ne peuvent pas rester entre les mains d’une personne mal intentionnée. »

Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé





[Fe] Intrigue #1 : Le Temps du Rêve - Page 4 Empty
MessageSujet: Re: [Fe] Intrigue #1 : Le Temps du Rêve [Fe] Intrigue #1 : Le Temps du Rêve - Page 4 Empty

Revenir en haut Aller en bas
[Fe] Intrigue #1 : Le Temps du Rêve
Revenir en haut
Page 4 sur 5Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4, 5  Suivant
Sujets similaires
-
» Intrigue #1 : Le Temps du Rêve (Instructions et flood)
» Le temps du jeu : introduction d'intrigue
» Annexe - L'intrigue et ses personnages
» Le temps d'un RP
» Juste à temps ~ Jelsa

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Celui Qui Demeure :: Le temps et l'espace :: Voyage dans le TVA-
Sauter vers: