The annoying version of my friend Flash | Dashiell & Oliver

Vivre dans la forêt avait présenté de nombreux avantages contrairement à la réputation qu'elle avait pourtant. Il est vrai qu'Ollie, Dinah et leur fils de 6 ans Connor entendaient parfois des bruits étranges, mais il s'y étaient fait avec le temps, d'autant qu'ils n'avaient jamais vu de réelles menaces, ni détecté avec le matériel du Carquois (Ollie avait pris la leçon d'Harley Quinn et ne l'avait pas nommé l'Arrow Cave dans ce monde). Et Connor, malgré son jeune age, en avait vu d'autres. Aussi doué à l'arc que son père à 6 ans et doté du cri supersonique méta-humain de sa mère, c'était lui qui demandait à aller au combat pour affronter Superman (bien sur, Oliver ayant été tué par celui-ci, les parents s'y opposaient). Alors les bruits étranges de la forêt n'avaient rien eu pour les faire fuire.

Vivre reclu n'était pas bien différent du mode de vie qu'ils avaient depuis la naissance de Connor. Doctor Fate ayant ramené Oliver à la vie peu avant l'accouchement de Dinah, ils avaient décidé d'élever leur enfant loin de tout, où Superman ne pourrait pas les retrouver. Même si Superman, celui de leur univers tout du moins, n'avait pas été retrouvé dans ce nouvel univers, de la précaution ne ferait pas de mal, et au moins ils ne souffraient pas de cette solitude puisqu'ils en avaient l'habitude.

De plus, la discrétion de cet endroit évité du plus grand nombre avait été bénéfique pour la couverture de Green Arrow et Black Canary, Oliver et Dinah n'ayant pas eu de mal à installer le Carquois dans leur sous-sol cette fois-ci. Bien sur le repère était bien caché et impossible à trouver si on y venait, mais si la forêt connaissait une plus grande fréquentation, ils n'auraient certainement pas pris le risque de l'installer chez eux. Et puis ce monde les avait pris par surprise, il fallait dire. Et si le TVA tenait sa promesse et que vivre à Baiame n'était que temporaire, alors ce repère installé chez eux ferait bien le travail en attendant.

Et d'ailleurs il n'était pas réellement sur de vouloir à tout prix rentrer. Ce monde n'était pas si mal et avec la puissance du TVA, mais également de héros en tout genre venant du multivers, si Superman voulait recommencer sa quête à la dictature il ne pourrait surement pas. Et l'impossibilité de quitter la ville le contiendrait au moins quelque part. Leur monde avait été tellement ravagé, tant de gens étaient morts (définitivement, pour la grande majorité...)... Baiame, une ile surveillée par une autorité supérieure, serait surement plus agréable à vivre que leur univers.

Ceci dit, il y avait certaines choses qui parfois faisaient douter Oliver sur le calme de la forêt et le bon vivre de Baiame : ce petit malin qui courait à toute vitesse sur l'ile régulièrement, soulevant les vents et dérangeant le calme à la forêt non loin de là où il vivait. Réelle menace ou blague ? Qu'importe, aujourd'hui avait été le jour de trop.

Ne sois pas trop dur, Ollie, lui dit Dinah alors qu'il s'équipait en Green Arrow et armait son arc d'une flèche très spéciale.

Je ne compte pas le tuer, répondit-il avec un sourire vicieux. Juste lui donner une leçon que Barry a appris il y a longtemps.

Dinah et Oliver étaient certains qu'il ne s'agissait pas de Barry (ni de celui de leur univers ni d'un autre) puisqu'il n'y avait pas les foudres de la speedforce qui précédaient sa silhouette quand il courrait, mais les flèches anti-speedforce devraient tout de même être les seules à pouvoir l'atteindre. De plus, même si elles ne draineraient pas ses pouvoirs, une flèche de ce genre devrait au moins le piquer.

Il se positionna dans un arbre non loin du sentier qui avait été créé par les passages rapides de cet inconnu, il ferma un oeil, arma son arc, et il attendit, en visant un point précis. Il l'entendit arriver et décocha une flèche qui fusa une fois qu'il l'avait dépassé, et qui le frappa pile dans le fessier.

En effet, la flèche n'avait pas drainé de pouvoirs mais elle avait répandu un courant électrique dans son corps qui l'avait au moins stoppé sur le coup de la douleur. Voilà, ça devrait te calmer ! S'annonça alors Green Arrow. Tu vas me dire qui tu es maintenant ?

Quand il était encore maudit, Dash, (ou Tobias à l'époque donc) avait déjà du intervenir à plusieurs reprises dans la forêt pour des raisons aussi diverses que variées. Depuis son réveil, c'est la même chose, à la différence prêt qu'il a ses souvenirs et ses pouvoirs de revenus. La réputation des lieux n'est plus à faire et nombreux sont les habitants de la banlieue sud à crier au loup dès lors qu'un bruit suspect s'élève d'entre les arbres. La plupart du temps, ces interventions de police ne trouvent rien de suspect, si ce n'est un pauvre animal les regardant de travers.

Cela ne veut pas forcément dire qu'il ne s'y passe rien de suspect. Les criminels se sont passés le mot, bien trop heureux d'avoir un endroit isolé et peu fréquenté pour faire leur business en toute tranquillité. Dash est sans doute l'un de seuls policiers à ne pas craindre de mettre les pieds dans un endroit pareil, se faisant un plaisir de surprendre les malfaiteurs quand ceux-ci s'y attendent le moins. Rapidité éclair rime généralement avec élément de surprise. C'est ce qui lui a permis de trouver l'endroit parfait pour se défouler, et courir, sans risquer de provoquer une crise cardiaque à une pauvre passante en plein centre-ville.

La forêt est grande, très grande. Mais plus l'on s'enfonce, moins l'on risque de croiser âme qui vive. Dash en profite donc depuis plusieurs semaines pour tester les limites de son pouvoir, à l'abri de regards indiscrets. Il tente d'aller de plus en plus vite tous les jours, espérant bien dépasser la vitesse de la lumière. Un défi que sa soeur ne cesse de lui répéter est impossible, et qu'il ferait mieux de se calmer s'il ne veut pas finir par se transformer en poussières. Mais Dash étant Dash, il n'écoute pas ses conseils ou ses réprimandes. Tout ce qui l'intéresse, lui, c'est la vitesse. Et le plus rapidement possible, évidemment.

A force de courir dans le même sens de plus en plus vite depuis maintenant quelques jours, les arbres alentour ont triste mine, à moitié aplati au sol, ou bien menaçant de se replier sur eux-mêmes. Il faut croire que, comme Violette, la flore n'apprécie pas ses records du monde. Il en serait presque offensé.

Offense qui se multiplie dès lors même qu'une flèche électrisée vient se piéger en plein dans son postérieur. La décharge de volts le fait stopper dans sa progression, et l'envoie valser quelques mètres plus loin, non loin d'un homme qu'il n'a jamais vu mais qui le dévisage pourtant comme s'il avait commis le pire des crimes. Dans sa main se trouve un arc, et Dash comprend dès lors qu'il s'agit là du fautif.

Non mais ça va pas la tête ?! s'emporte-t-il en tentant tant bien que mal à se relever. D'un geste de la main, il parvient à retirer la flèche, mais celle-ci a déjà fait assez de dégâts pour que Flèche se sente engourdi de toutes parts. Il ne sent plus ses jambes, et il peut ressentir l'électricité toujours circuler dans son corps. Ca a de quoi réveiller, ça c'est sûr !

Qui je suis ?! Et vous, vous êtes qui d'abord ? Je vous ai fait quoi pour me planter une flèche dans les fesses de la sorte ?! Dash a été attaqué, ni plus ni moins ! Le visage outré, il tente par tous les moyens de réveiller le bas de son corps, qui refuse de coopérer.

Lançant un regard courroucé envers l'inconnu, il parvient avec difficulté à se saisir de son badge de police, dans la poche interne de sa veste (histoire qu'il ne s'envole pas par mégarde lors d'une course poursuite, par exemple), avant de la balancer au visage du moustachu. Je suis flic bordel, et je suis certain qu'attaquer autrui de la sorte est un crime puni par la loi. Il n'a aucune menotte sur lui, ne travaillant pas aujourd'hui. Une chance pour lui, il peut sentir les membres de son corps retrouver leur vivacité et éliminer la décharge électrique petit à petit.

On vous a pas dit que la moustache c'était démodé depuis genre dix ans ? Qui dit flic et adulte ne dit pas forcément mature, et ça Dash l'a déjà démontré à plusieurs reprises. Au grand damne de ses parents, et de son aînée.