la musique raisonnait, et toi t'étais la première à avancer sur la piste de danse bougeant en rythme avec celle-ci. il fallait dire que la liberté avait un goût relativement agréable : pas de superman pour venir t'arracher la tête – du moins jusqu'à présent – pas de joker pour te maltraiter, pas de flic à tes fesses ou de chauve-souris. en soit rien qui ne laissait présager que ta vie pourrait tourner au vinaigre – enfin peut-être que si, ça dépendait que de toi en soit.
ton problème harley, c'est que tu es loin d'être le genre super stable. et t'avais souvent une idée derrière la tête. quoi que. non en fait, parfois t'agissais juste sur l'impulsivité et c'est exactement ce qui arriverait ce soir. t'étais pas encore décidé, d'ailleurs à l'instant T t'étais même pas prête à le faire, t'étais juste là pour t'amuser et vivre simplement comme tu n'avais pas pu le faire pendant des années. pourtant, après une quarantaine de minute à danser, boire, aller aux toilettes et faire des aller-retour dans tout les sens, tu finis par te diriger vers le bar, encore pour commander une autre boisson.
puis sans trop savoir pourquoi tu commences à zieuter la caisse pendant de longues secondes. et alors que le bartender se penche vers toi pour te demander ce que tu prendras, tu redresses ton regard clair vers lui, réfléchissant pendant de longues secondes.
– j'voulais prendre quoi déjà ? tu demandes à toi même comme prête à réellement commander comme boisson quand soudainement t'es prise d'un éclair lucide.
– oh yeah. donne moi l'argent d'la caisse. tu dis avec un grand sourire tandis qu'il semble pas réellement te prendre au sérieux.
moins de cinq minutes plus tard, t'as déjà foutu un bordel pas possible. t'es trempé, parce que forcément que le système anti-incendie s'est lancé après avoir manqué de foutre le feu aux cuisines. tu titubes un peu, mais t'as ton duffle bag plein d'billet vert et ça, ça t'rends heureuse. tu commences à avancer, sifflotant simplement quand t'es arrêté par un agent d'sécurité qui pointe son arme envers toi. tu clignes plusieurs fois des yeux avant d'utiliser ton propre magnum dans sa jambe pour le faire tomber à même le sol. tu finis par avancer jusqu'à lui, attrapant son visage tout en l'observant.
– désolé puddin', mais ça s'fait pas de pointer une demoiselle. tu esquisses un immense sourire avant de venir lui voler un baiser et de retirer ton chewing gum que tu colles lamentablement sur sa joue. puis tu ranges ton arme dans ton pantalon un peu maladroitement avant de reprendre ta route, souriante et sifflotant.
pourtant tu finis par entendre une petite voix.
– arrêtez vous ! Tu roules des yeux, sortant de nouveau ton arme et alors que tu te retournes tu te retrouves non face à un homme ni à une femme mais bien à un gamin de même pas dix ans. tu fronces les sourcils, tandis que tu le reconnais facilement malgré le manque de lumière.
– connor ? il relâche cette pseudo posture de justicier tandis qu'il te reconnaît enfin à son tours.
– auntie harley ? tu lâches le sac au sol, faisant voler quelques billets avant de te jeter au sol pour enrouler tes bras autour du gamin que tu avais littéralement vu grandir et que tu étais bien contente de retrouver.
– connor, baby, qu'est ce que auntie harley passe son temps à te dire ? tu viens poser tes deux mains sur ses joues que tu pinces tandis que tu l'observes de tes prunelles bleutées.
– ne traîne pas dehors trop tard parce qu'on sait pas qui peut trainer. vous dites simultanément.
– et si quelque chose t'étais arrivé hein ? Tes parents sont dans l'coin ? il balaie la tête de gauche à droite, se rendant bien compte qu'il avait peut-être fait quelque chose qu'il fallait pas. tu penches la tête sur le côté avant de te retourner et de lui faire signe de monter sur ton dos.
– c'mon, on va aller prendre une glace et ensuite tu peux m'indiquer la route vers chez toi, 'kay ? il s'éxécute et alors que tu te redresses et que tu commences à avancer tu récupères le sac plein d'argent et tu commences ta route vers un glacier encore ouvert.
une heure et demi plus tard, avec quelques hésitations d'la part du gamin t'arrives enfin devant la batisse. Et alors que tu le laisses enfin descendre de tes épaules, il entre dans la maison avec sa cape toujours sur le dos et toi, tu suis, sans même prendre la peine de taper.
– oliiiii, dinaaaaah ! votre baby sitter préférée est là ! tu dis d'un air jovial avant de poser le duffle bag toujours plein d'monnaie sur la table de la cuisine, attendant avec impatience de voir un des deux justiciers pour pouvoir leur sauter dans les bras.
tu les as pas vu depuis trop longtemps, et tu pensais même pas qu'ils seraient dans l'coin. alors inutile de dire que tu sautillais littéralement sur place.
(c) mars.