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Sujet: Là où on s'aime, il ne fait jamais nuit - Esperanza Lun 6 Mai 2024 - 20:56
Là où on s'aime, il ne fait jamais nuit
« Allez ma belle, ça va aller… » Délicatement, Esteban laisse sa main descendre le long de l’antérieur de la jument. Le tendon n’est pas chaud, le membre ne présente aucun gonflement, mais quand il arrive au niveau du sabot brûlant, Esteban grimace. « Ne t’inquiète pas ma fille, ça va aller mieux… » Depuis ce matin, la jument n’ose plus poser son pied au sol et pour cause, un abcès est toujours très douloureux pour le cheval. « On va s’occuper de ça. » Il a toujours aimé passer du temps avec les chevaux, ils ont toujours réussi à l’apaiser d’une façon ou d’une autre et il se sent bien quand il est à leurs côtés. Le brun ne perd pas son temps et va rapidement faire cuire des graines de lin et les dépose ensuite dans une couche pour réaliser un cataplasme qui place autour de sabot. « Je t’enlève ça demain matin » dit-il en flattant l’encolure de la jument avant de jeter un rapide coup d’œil à sa montre qui lui indique qu’il est déjà 22h3o.
Quand il arrive à la maison, les lumières sont déjà éteintes, et il se dirige sans faire un bruit vers la cuisine ou il attrape un morceau de jambon et du pain pour en faire un sandwich qu’il mange rapidement. Vu le bordel qui se trouve dans la cuisine, il est clair qu’Esperanza n’a pas eu le temps de nettoyer, sûrement bien trop occupée par Joaquin qui demande comme tout les nourrissons beaucoup d’attention. Il prend le temps de nettoyer ce qui traine avant de passer par la salle de bain pour une douche rapide qui n’a que pour effet de l’endormir encore plus. Esteban est crevé, entre les pompiers, ce qu’il fait ici et son boulot d’a côté, il n’a pas beaucoup de temps pour lui, sans oublier qu’il ne sait plus vraiment comment se comporter avec Esperanza.
Depuis qu’il l’a vu avec son ex et père de Joaquin, il n’a pas osé discuter avec elle, préférant une fois de plus l’éviter ce qui n’est pas franchement difficile, vu qu’elle vient rentrer de la maternité depuis trois jours et à d’autres chats à fouetter que de s’occuper de l’état émotionnel du brun. Faut dire qu’il y en a qui absorbe tout son attention, car le petit Joaquin ne laisse pas une seconde sa mère tranquille. S’il y a des bébés calmes, il ne fait clairement pas partie de cette catégorie, mais cela n’est pas surprenant quand on connait le caractère de sa mère. Après tous les chats ne font pas des chiens…
Une fois dans sa chambre, le brun ne prend même pas le temps de se glisser sous sa couette, préférant se laisser tomber sur le lit. Il ne lui faut pas beaucoup de seconde pour s’endormir avant d’être réveillé quelques heures plus tard par des pleurs de plus en plus forts. Il soupire de désespoir et pendant quelques secondes essaie d’étouffer le bruit avec son oreiller. Il a besoin de dormir, même quelques heures, il ne demande pas grand-chose… Puis alors qu’il prévoit de partir dormir dans la voiture, il entend des trémolos dans la voix d’Esperanza qui tente visiblement de rendormir son fils. Il ne lui faut pas longtemps pour se dire qu’il se comporte comme un gros con et que ce n’est pas en fuyant ses craintes qu’il aura des réponses… Oui, il ne sait pas où se situer dans toute cette histoire, il ne sait pas non plus ce qu’Esperanza veut, mais lui, il sait ce qu’il veut et il sait qu’il crève d’envie de la retrouver. Alors sans perdre une seconde de plus, il se lève et sort de sa chambre pour retrouver Esperanza et Joaquin dans le salon. Vu la tête de la brune, il se doute qu’elle a dû pleurer, ses larmes ne sont pas encore sèches… « Héé… » dit-il avec tendresse avant de s’approcher d’elle. « ça va ? » Il s’approche et glisse sa main sur sa joue pour effacer une larme de sa joue… pendant que le petit continue à gigoter dans tout les sens. « Tu veux que je le prenne ? » Il y a pas mal de choses qu’il ne peut pas faire, il n’est pas sa mère, mais il peut au moins essayer de l’endormir, pour qu’elle puisse se reposer et prenne un peu de temps pour elle, même s’il est juste deux heures du matin…
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Sujet: Re: Là où on s'aime, il ne fait jamais nuit - Esperanza Lun 6 Mai 2024 - 22:28
Là où on s'aime, il ne fait jamais nuit
Il s’était naturellement retiré pour laisser à Esperanza et à son fils le temps de se découvrir. Ça lui avait semblé être la chose la plus normal à faire, même s’il devait avouer que son comportement était pas mal lié à l’ex de la jeune femme. Esteban ne le connaissait pas, mais cela ne l’empêchait pas d’être jaloux, même s’il refusait de l’accepter. Ce n’était pas son genre, il n’était pas quelqu’un de naturellement jaloux, mais le simple fait d’imaginer Esperenza avec ce mec, ça le rendait fou. A tel point, qu’à chaque fois qu’il la voyait, son cerveau l’imaginait dans les bras de ce type, dont il n’avait encore jamais vu la tête. Alors oui, il s’était éloigné d’elle, parce qu’il ne se sentait pas légitime, parce qu’il n’était pas le père de Joaquin et que cela impliquait donc qu’il reste à sa place… celle du colocataire sympa… Sauf que voilà, cette place, Esteban n’en voulait pas, il était clair qu’il devait avoir une conversation avec Esperenza, mais ce n’était pas le bon moment, pas tant qu’elle chercherait à prendre ses marques en tant que maman.
Depuis qu’elle était revenue, une chose surprenait tout de même Esteban. Le fameux père de Joaquin n’avait pas encore fait son apparition, ce qui n’était pas très logique. Quel père laissait son fils avec sa mère sans profiter de ses premiers jours de vie. Il aurait aimé en parler avec Esperanza, mais une fois de plus, il avait préféré garder le silence jusqu’au moment opportun. Il craignait cependant sa réaction, le jour, ou le père de Joaquin viendrait frapper à la porte… Esteban n’avait rien à dire à ce sujet, cela ne le regardait pas, Joaquin avait un père, et il devait accepter, mais il y avait ce petit truc au fond de lui, cette colère, cette rage qui bouillonnait d’incompréhension, comme si on venait de le déposséder de quelque chose de très important, sauf qu’il n’arrivait pas à comprendre de quoi il s’agissait.
Il aurait très bien pu faire comme si de rien était, la laisser se débrouiller seule ou demander de l’aide à son abruti d’ex, mais Esteban ne supportait pas de l’entendre pleurer, il ne le pouvait tout simplement pas, c’était au-dessus de ses forces. Quand il l’aperçut si dévastée dans le canapée, Esteban ne put s’empêcher de ressentir une bouffée ce colère qui lui était adressé, parce qu’il aurait dû réagir plus tôt et ne pas la laisser se mettre dans cet état. Après tout, s’il disait l’aimer, n’aurait-il pas dû être là pour elle ? Même si cela était difficile pour lui… Quand leurs regards se croisent, il lui dédie un sourire compréhensif avant de se pencher pour attraper délicatement la petite terreur qui continue à s’égosiller. « Esperanza… » dit-il d’une voix posée et réconfortante. « Je te vois tous les jours, tu n’es pas une mauvaise mère, tu es juste fatiguée, stressée, et il doit le ressentir. Faut que tu te reposes…. Va prendre un bain, ou dort un peu, je vais m’en occuper. » Délicatement, il pose ses lèvres sur son front avant de se redresser pour porter son regard sur le petit gars qui l’observe avec une certaine curiosité. « Et toi, petit Joaquin, on va avoir une petite discussion, parce que y a que moi qui ait le droit de rendre dingue ta mère ! » Pour une raison qui lui est inconnue, le petit se calme, son regard rivé sur Esteban qui se met à se promener dans la maison tout en lui racontant l’histoire de Bilbo le hobbit, ou en tout cas ce qu’il s’en rappelle… Une demie heure plus, Joaquin dort à poings fermés et il n’est pas le seul. Il retrouve, Esperanza endormie sur le canapé mais il n’a pas le cœur à la laisser là et la soulève délicatement pour la ramener dans son lit, en espérant ne pas la réveiller.
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Sujet: Re: Là où on s'aime, il ne fait jamais nuit - Esperanza Lun 6 Mai 2024 - 23:08
Là où on s'aime, il ne fait jamais nuit
Il n’était pas finalement si difficile de faire endormir un bébé… Quoique… c’était être plus facile quand on venait de passer une journée paisible, à faire ce qu’on fait d’habitude, sans devoir gérer un être vivant qui dépend totalement de vous. Le stress d’Esperanza, ses craintes sont bien réelles et ça il peut le comprendre, parce que finalement se retrouver seule face à un petit être qui n’a que vous, ça a de quoi vous bouleverser. Surtout qu’un bébé ne parle pas, il faut donc pouvoir décrypter ses envies et ses besoins… il n’y avait rien d’étonnant au fait que les jeunes parents aient besoin d’un moment de repos, encore plus avec un bébé comme ce petit Joaquin qui possédait déjà un caractère bien trempé. Le genre à être très très demandeur de la présence maternelle, et à ne pas vouloir que sa mère le lâche. C’était sûrement un peu normal, parce qu’en fait, il n’avait que sa mère, elle était son point de référence, la seule chose qu’il connaissait dans ce monde immense.
Esteban avait apprécié ce petit moment avec Joaquin, même s’il aurait préféré que cela se passe en pleine journée et pas en pleine nuit à un peu plus de deux heures du matin. Le lendemain allait être compliqué, mais peut-être qu’il pouvait trouver un moyen pour moins bosser et aider un peu plus Esperanza… pour qu’elle tienne le coup. Il avait en effet peur qu’elle se prise sous la pression et la charge mentale que cela lui rajoutait. Et puis de toute façon, rester trois jours loin d’elle avait été une tournure et il n’en pouvait plus. Il avait besoin de lui parler, de la toucher, de la sentir, de l’avoir contre lui. C’était devenu un besoin vital contre lequel il avait bien du mal à lutter.
Quand il l’attrape, il ne peut s’empêcher de grimacer en la sentant se coller un peu plus contre lui. Il l’a réveillé… Ce n’était pas du tout son intention, il voulait justement éviter que ça soit le cas, pour qu’elle puisse continue à dormir. Il finit cependant par sourire, appréciant son contact et ses bras qui se referment autour de son cou. Il ne lui faut pas longtemps pour la déposer dans son cou, mais alors qu’il s’apprête à la laisser tranquille, la jeune femme ne semble pas décider à le laisser partir. « Je… » laisse t’il échapper sans terminer sa phrase avant de rajouter. « Moi aussi, comme un fou… » dit-il en posant ses lèvres contre les siennes avant de se laisser glisser dans le lit à ses côtés. « Je reste, mais tu dors… » lui glisse t’il à l’oreille en la tirant contre lui, calant sa tête, contre celle d’Esperanza, s’enivrant de nouveau de son odeur, bordel qu’est ce que ça lui avait manqué. « ça m’a terriblement manqué.. » De l’avoir contre lui, d’être avec elle… Bordel…ça ne faisait que 3 jours et il avait l’impression que cela avait duré des années. Il en était complètement accro.
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Sujet: Re: Là où on s'aime, il ne fait jamais nuit - Esperanza Mar 7 Mai 2024 - 18:47
Là où on s'aime, il ne fait jamais nuit
Esteban n’avait aucune envie de retrouver sa chambre, encore moins quand Esperanza lui demandait de rester à ses côtés. Il détestait la savoir loin de lui et après avoir passé 3 jours seul dans sa chambre il était bien incapable de résister à cette demande. Il retrouva avec plaisir sa chaleur et la douceur de son corps contre le sien qui lui avaient atrocement manqué. Délicatement il posa ses lèvres sur son front tandis qu’elle se blottissait un peu plus contre lui et qu’il resserrait un peu plus son étreinte pour ne pas qu’elle lui échappe pendant la nuit. Bien qu’il soit certain de la retrouver exactement au même endroit quand il se réveillerait le lendemain matin. Esteban ne s’endormit pas tout de suite, il la regarda dormir, fou d’amour pour cette fille qu’il ne connaissait que depuis si peu de temps et pourtant il avait l’impression que cela faisait des années… Il la connaissait et il l’aimait et cela dépassait bien tout ce qu’il pouvait imaginer, mais c’était comme ça, et il n’avait pas envie de chercher pourquoi, pas peur de briser la magie qui s’était installée entre eux. Il remarqua aussi qu’il appréciait tout autant ces moments que ceux plus intimes qu’ils partageaient avec autant de passion. Alors oui, une partie lui était en manque, ça c’était clair, mais il pouvait aussi se contenter de ce qu’elle lui donnait, le fait simple fait d’être à ses côtés lui suffisait et c’était sûrement ça le plus important… Quand il se réveilla au petit matin, il était environ 7h du matin, la nuit avait été courte, mais bénéfique. Esperanza dormait encore à poings fermés. Sans la réveiller et après avoir déposer ses lèvres dans son cou, il laissa le señorita continuait de rattraper son sommeil pour se diriger vers la chambre attenante ou se trouvait Joaquin qui faisait entendre sa petite voix des mauvais jours. « Bha alors, on est encore grogne ce matin petit Joaquin. » Il l’attrapa avec tendresse et s’occupa de lui faire sa toilette tout en s’amusant de ses petits pieds potelés et des petits poings qui semblaient vouloir donner des coups… Une demie heure plus tard, il descendait de la terrasse avec le petit dans les bras, bien emmitouflé et collé contre le torse du brun. La clôture des chevaux donnait sur la terrasse et quand il siffla, l’étalon noir arriva au galop. Il répondait bien mieux au sifflement du brun qu’à son prénom d’ailleurs. Esteban si était habitué depuis le temps. Avec délicatesse, l’étalon approcha ses naseaux du petit Joaquin pour le sentir tandis que le bambin écarquilla les yeux pour regarder cet étrange animal, bien plus grand que lui. Il remarqua rapidement que la jument qui suivait Quiero boitait moins, il allait falloir qu’il s’occupe d’elle, lui refaire son bandage et si possible trouver l’abcès, mais pas tout de suite, pas avant qu’Esperanza ne soit lever. « Il te plait, hein ! » dit-il à Joaquin qui avait les yeux fixer sur l’étalon à la couleur ébène. « Tu as du gout petit Joaquin, mais on va quand même attendre pour lui monter dessus, il est un peu grand pour toi ! » Plaisanta t’il tout en tournant le dos aux chevaux pour se diriger vers la terrasse.
Il était assis et siroter son café quand une douce caresse se posa sur ses lèvres. Il passa sa main autour des hanches de la brune avec délicatesse puis l’observa quelques secondes, ça avait l’air d’aller mieux. « Ne t’inquiète pas, c’était pas grand-chose. » Et il recommencerait sans doute pour ne pas qu’elle se retrouve dans l’état ou il l’avait trouvé hier soir. « Parce qu’elle est grave, sexy, et qu’on adore m’écouter parler ? » dit-il avec ce petit côté prétentieux qui lui allait si bien. Le brun finit son café et s’apprête à se lever quand la voix d’Esperanza l’interpelle. Il esquisse un sourire avant de hausser les épaules. « Je ne sais pas trop… Faudrait que j’appelle Madame Martinez pour lui dire qu’elle va devoir attendre pour la peinture de sa chambre, je ne sais pas si elle va s’en remettre… » Laissa t’il échapper. En se mordant les lèvres. « Puis y a aussi Furiosa , faut que je m’occupe de la soigner… » dit-il en jetant un œil à la jument occupait à brouter l’herbe du pré en compagnie de Quiero, tandis que les deux autres chevaux partagent un autre pré un peu plus loin. Doucement, il s’approche d’elle et s’agenouille à ses côtés. « Je devrais peut-être pouvoir, enfin tout dépend de tes arguments pour me faire rester, un je te manque c’est trop facile. » dit-il en plongeant un regard enflammé dans celui la brune, bien décidé à jouer un peu avec ses nerfs, sans pour autant aller trop loin. « Parce que si je m’écoutais, je resterais avec toi à chaque seconde et tu sais très bien ce qui se passe quand je me retrouve avec toi trop longtemps dans une pièce. » dit-il , taquin, parce que oui ça finit toujours de la même manière…
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Sujet: Re: Là où on s'aime, il ne fait jamais nuit - Esperanza Mar 7 Mai 2024 - 23:52
Là où on s'aime, il ne fait jamais nuit
« Me remercier pour quoi ? Tu ne peux pas tout gérer seule Esperanza, ce n’est pas possible. Je suis là, je ne vais pas te regarder sombrer, alors que je peux t’aider. » Il ne le pouvait, c’était impossible, il l’aimait bien trop pour ça et dans le fond, l’aider à s’occuper de Joaquin ne le dérangeait pas. « Puis… j’en pouvais plus de l’entendre pleurer, moi aussi je veux dormir… » laisse t’il échapper en se frottant les yeux. Esperanza n’était pas la seule à ne pas pouvoir dormir paisiblement depuis l’arrivée de Joaquin. Car même s’il ne s’était pas levé les jours d’avant, le brun n’avait quasiment pas fermé l’œil de la nuit. Il avait tenu deux jours sans se lever, pour laisser Esperanza se débrouiller, en majeur partie parce qu’il craignait de se faire rejeter. La nuit d’avant il n’avait juste plus supporté la situation et la fatigue aidant, il était sorti de la grotte et aurait franchement dû le faire plus tôt.
Il était heureux, très heureux même, de pouvoir reprofiter d’une matinée à ses côtés, ça lui avait manqué et leur jeu de séduction encore plus. « Je vais tacher de m’en souvenir… » dit-il lorsqu’elle lui parle de sa voix et de l’effet qu’elle a sur elle, mais ça et bien il l’avait déjà remarqué et il prenait toujours autant de plaisir à s’en servir. Il laissa échapper un rire amusé en entendant Esperanza parlait de la fameuse madame Martinez, mais elle ne semblait pas vraiment avoir saisi ou il voulait en venir.
« Hmmm je pourrais, mais ce n’est pas vraiment une réduction qu’elle veut. » Laissa t’il échapper, assez amusé. Il ne l’avait jamais touché, jamais avec les clientes, ça faisait partie de son credo, mais Madame Martinez était le genre de cliente à vouloir autre chose que des travaux de bricolage. Cela lui arrivait parfois et il s’y était habitué, même s’il ne rentrait jamais dans ce jeu-là. Quoiqu’en y réfléchissant, si Esperanza avait été une de ses clientes, il se serait sûrement laissé prendre au jeu.
Esteban s’adossa au mur de la maison, observant d’un regard tendre et passionné la jeune femme qui lui fait face. Il l’écouta avec toute son attention et crevait d’envie de l’attraper par les hanches pour le ramener contre lui, surtout après ce qu’elle vient de lui dire. « Et c’est tout ? » lui demanda t’il amusé, en s’appuyant son l’épaule sur le coin du mur. « Je vois pas de quoi tu veux parler, ça m’est sorti de là… »Laissa t’il échapper tout en laissant couler un regard plus équivoque sur Esperanza qui avançait pour déposer son fils dans son berceau. Il savait parfaitement, ce qui allait se passer et dû prendre pas mal sur lui pour rester là ou il se trouvait. Cependant, dès qu’elle arriva à portée de mains, il n’hésita pas une seconde à la saisir par la taille pour la coller contre lui et répondre à son baiser enflammé. « Si , c’est demandé comme ça Señorita, je ne peux pas vous dire non » dit-il avec un large sourire dessiné sur ses lèvres, heureux de retrouver cette complicité donc ils avaient été privé depuis plusieurs jours. « Au fait, des petites déclarations comme ça, évite de m’en faire tous les jours, je pourrais m’y habituer. » Il était même clair qu’il y était trop habitué et particulièrement réceptif. « Et si tu te posais la question… » dit-il en laissant glisser ses lèvres vers son oreille. « Si je n’étais pas un gentilhomme je t’aurais déjà sauté dessus… » Et c’était peu de le dire, surtout quand elle se retrouvait coller de cette manière à lui. « Y a un paquet de chose dans ma vie ou j’ai eu des doutes, mais sur toi et sur moi… Je n’en ai aucun… et je me moque bien que tu sois devenu maman, je te veux dans toute ton entièreté, ton fils compris. » Par ses mots, il voulait lui faire comprendre qu’il se moquait bien qu’elle ait un fils d’un autre homme, il était capable de l’accepter et de l’élever comme le sien. Cela ne lui posait aucun souci, la seule chose qui l’importait, c’était d’être avec elle. « J’ai jamais été aussi dépendant de quelqu’un, ça fait mal à en crever quand je suis trop loin de toi… » Une pure torture qu’il ne voulait pas revivre, jamais !