Chevalier dans l'espace [PV Perceval]

Date d'inscription : 06/04/2024

Chevalier dans l'espace

Il n’était pas facile de s’habituer à la vie d’homme. Techniquement, il l’était depuis un moment, même s’il ne parvenait pas à se souvenir quand exactement il avait quitté le Voyager. Mais il ne se souvenait de rien, son histoire avait été réécrite. Pas si mal en vérité, il était devenu un ténor de renom, il avait de l’argent, du succès. Peut-être pas autant que ces groupes qui plaisaient à la jeunesse, mais il en avait. Mais il s’était réveillé et il avait cru qu’il était dans une simulation. Il n’était pas toujours certain que ce n’était pas cela, une simulation pouvait tout être. Mais il y avait quelques petites choses qui ne collaient pas.

Il n’aurait pas pu mettre des mots dessus, mais il avait passé beaucoup de temps dans le holodeck et il faisait la différence, enfin inconsciemment et dans une certaine mesure. Il se souvenait de cette époque ou ses circuits avaient fait un curieux mélange avec les circuits du holodeck. Mais il s’agissait de quelque chose qu’il avait vécu comme un genre de rêve, une hallucination dans laquelle il était coincé et où toute son identité était remise en question. Cette fois, c’était différent. Et il n’y avait pas de douleur. Enfin, il lui arrivait de se faire mal comme tout humain mais il n’avait pas ces douleurs qui indiquaient la détérioration de son programme.

Non, il était devenu humain et sans comprendre comment sa nature avait pu être changée, il l’acceptait. De toute façon, le Docteur avait été conçu pour soigner. Il était médecin avant tout et c’était ce qu’il demeurait. Il avait repris son quotidien avec un petit plus dans un laboratoire et si sa nature continuait de le questionner, il laissait momentanément ces questions de côté. Il marchait dans la rue quand il regarda vers le ciel. Sur le Voyager, il était impossible de contempler ce ciel. Un ciel oui, mais pas un qui était celui de la Terre. Et là, il était sur Terre.

Soudain, le ciel s’obscurcit. Des nuages apparurent et se densifièrent. La foudre frappa et il sembla au Docteur qu’elle n’était pas tombée loin. Tout cela était des plus surprenants. Mais ce n’était pas une foudre ordinaire. Les éclairs apparaissaient de toutes les couleurs. Il recula et se heurta à un homme qui avait l’air affolé. Il fallait dire que c’était déjà beaucoup pour le Docteur qui était un élément de technologie avancé, alors pour un inconnu. Mais son naturel revint aussitôt et il en oublia même l’impressionnant spectacle qui se déroulait autour d’eux. Il prit aussitôt l’homme par les épaules.

« Calmez-vous, c’est impressionnant, je sais, mais nous devons… »

Il n’eut pas le temps de terminer sa phrase qu’un éclair les frappa. Il ferma les yeux un cours instant et se sentit tomber vers le sol. Quand il rouvrit les yeux, il était à bord du Voyager. Où ? Il ne le savait pas. Mais il reconnaissait son infirmerie. L’homme était allongé à-côté de lui et il était sûrement beaucoup plus décontenancé. La porte s’ouvrit et une voix familière se fit entendre.

« Ordinateur, active le Hologramme… Docteur ? Vous êtes déjà activé ? Que faites-vous par terre ? »
« Une anomalie, je présume », improvisa le Docteur aussitôt.

Il ignorait complètement ce qui venait de se passer, mais il ne valait mieux pas trop en dire ni poser trop de questions. S’il était réellement revenu à bord du Voyager, il allait y avoir quelques éléments à vérifier avant de poser des questions à l’équipage, et plus encore au Capitaine Janaway qui venait d’entrer.

« Que puis-je pour vous, Capitaine ? »

Elle lui expliqua aussitôt que le vaisseau venait de partir comme prévu, mais que la mission avait été changée, qu’il s’agissait d’une mission de secours et qu’une fois arrivé à bon port, il risquait d’avoir beaucoup de travail. Il devait se préparer. Elle l’informa que tous les détails qu’elle avait étaient à sa disposition, notamment les espèces et les historiques médicaux de chacun. S’il y avait des historiques, le Docteur songea que l’on devait être dans le quadrant Alpha.

« Je vais étudier cela de près, Capitaine, vous pouvez compter sur moi », dit-il avant de la voir poser un regard sur l’inconnu par terre. « J’ai rencontré cet homme récemment, il est… infirmier médical, enfin je le forme. Il a été enfermé dans un conduit et n’a pas pu débarquer à temps. Ne vous en faites pas, il ne vous dérangera pas. »

Le Capitaine émit un borborygme qui suggéra au Docteur que les choses devraient être réglées plus tard. Il n’était plus temps de le ramener sur Terre s’ils étaient envoyés en mission d’urgence. C’était une chance, quelque part. Une fois le Capitaine sortie, le Docteur aida son compagnon de voyage improvisé à se relever.

« Je suis désolé, mais je crains que nous ne soyons plus sur l’île de Baiaime. Cet endroit va sûrement vous paraître un peu… déroutant. Mais je suis là pour aider. »

Admin:

Date d'inscription : 27/01/2024

@Lewis Schweitzer

Ce qui est bien dans la catastrophe qui est d’avoir perdu son environnement, ses amis et ses repères, c’est que j’ai autant de temps pour moi que j’en avais à Kaamelott. Mon travail de surveillant -je ne m’y ferai jamais, c’est tellement prestigieux- est très facile et je suis libre assez rapidement dans la journée, ce qui me permet d’aller à la taverne, ou encore aller à la taverne. Parfois je vais à la taverne aussi. Du coup, là j’y vais pour changer, parce que j’ai rien d’autre à faire. Mais quelque chose dans l’air me dit que cette journée ne sera pas comme les autres. Et c’est d’ailleurs à ce moment précis que les dieux décident de montrer leur mécontentement. Des éclairs plus dangereux que jamais, de toutes les couleurs, arrachants tout sur leur passage, frappent la ville de plein fouet. Le ciel est devenu sombre et l’un d’eux atterrit à quelques centimètres de moi. Je tombe sur les fesses, me relève aussi vite et détale comme un lapin, la peur au ventre. Est-ce que je vais mourir comme ça ? Avant même d’avoir retrouvé Arthur ?

Dans le chaos, je fonce dans un homme assez violemment et dois me stopper quelques secondes pour reprendre mes esprits. Il me parle mais je crois que mes tympans ont prit eux aussi la fuite, et je n’entends plus rien. Puis soudainement, mon derrière et mon dos retrouvent leur place sur le sol. Sol qui n’est plus le même qu’il y a quelques instants. Quand j’ouvre les paupières, encore complètement affolé par la situation, je ne crois m’être jamais senti aussi con. Je ne comprends rien, je ne suis plus du tout en ville !

L’autre homme est avec moi. Est-ce que je l’ai percuté assez fort pour que l’on s’envole en dehors de la ville ? Je regarde autour de moi mais ne reconnaît rien. J’attrape la main que l’homme me tend et me relève, la tête un peu dans les vapes.

- Ouais, j’ai remarqué. On est où ? Vous connaissez cet endroit ?

Je touche certains trucs qui bipent et qui clignotent, des sortes d’écrans que je n’avais jamais vu. Je suis dans une pièce sans fenêtre, pièce qui ressemble à s’y méprendre à une infirmerie. Au moins, si je suis blessé, je suis au bon endroit. Je crois que je vais rester là jusqu’à ce que tout ce bordel se tasse.

- C’était quoi tout ça, en ville ? J’ai jamais vu les dieux aussi en colère. J’ai cru que c’était fini pour moi. Franchement, je suis rassuré, je préférerai mourir au combat. Le prestige, vous savez.

» Les enfants du chevalier - Maïa & Perceval
» À mi-chemin - Venceslas & Perceval
» Perceval - Remonte ton slibard, Lothard
» Souvenirs d’une autre vie - Aconia & Perceval
» Perceval /// J’voudrais pas faire ma raclette, mais la soirée s’annonce pas super