am i alive or am i just breathing ? (ft. solal)

ton psy insistait sur le fait d'être cantonner à une routine. apparemment, ça aidait pas mal à combattre les traumatismes. t'en avais aucune idée, pour être honnête ; c'était quelque chose qui te paraissait sur-réaliste : la situation entière te paraissait sur-réaliste en elle même. tu doutais réussir à réellement te remettre de tes traumatismes. tu dormais toujours pas, ou du moins quand t'étais pas dans un état de fatigue extrême oùla tu tombais mais ça n'empêchait pas tes rêves d'être le théâtre de cauchemars qui repassaient en boucle. entre les images et les hurlements, t'arrivait pas à passer outre.
et personne ne comprenait.

pendant longtemps, nombreux étaient ceux qui pensaient que tu délirais ce qui t'avais poussé à passer les portes de l'hôpital psychiatrique. t'avais beau décrire des figures terrifiante, ils avaient tous pensés que c'était dans ton cerveau, que tu développais une sorte de névrose et les séjours, avant ce réveil s'étaient enchaînées d'une manière inexplicable. pourtant, quand t'avais retrouvé tes esprits t'avais réalisé que c'était pas ton imagination : tout ça était réel. tes camarades mais surtout meilleurs amis avaient tous laissé leur vie dans cette exploration. vous l'saviez, vous l'aviez toujours su que explorer l'espace pouvait être dangereux mais t'avais pas pensé à ce point. l'enterprise avait été votre maison, quand les escurssions planétaires tournaient mal vous vous tourniez vers ce vaisseau où vos cabines étaient aménagées avec des photos d'vos proches qui vous poussaient à continuer cette exploration, avec votre propre décoration. ta chambre avait été pendant longtemps un endroit de repos ultime, quelques lanternes accrochées au mur, des couvertures colorées pour contraster avec la blancheur hospitaliaire du vaisseau et une vue absolument divine sur l'espace. t'adorais regarder les étoiles avant de t'endormir. Et pourtant, il avait été tourné en véritable enfer avec cette créature venu des profondeurs d'une planète s'étant infiltrée et ayant décimé un équipage de plus de cinq cent membres d'équipages.

dans tout les cas, pendant ces nombreux séjours en thérapie t'avais fini par faire la connaissance d'un médecin plus par hasard qu'autre chose : un certain solal. Il avait été gentil, peut-être une des personnes les plus sympathiques qui avaient rendues ce séjour un tantinet moins désagréable à chaque passage. Pour tout dire, tu lui devais beaucoup. dire que t'avais lié une amitié avec lui serait presque la vérité : peut-être car y avait cette routine qui s'était instauré. chaque semaine, vous alliez simplement faire un footing ensemble. ça permettait de t'ancrer dans la réalité et surtout de te pousser à rester dans cette routine que tu cherchais à instaurer même si tu ne voyais toujours pas l'intérêt de tout ça. la seule chose positive dans tout ça, c'est sans doute que tu restais en forme pour le jour où tu retournerais sur l'enterprise et en expédition spatiale. t'étais bien placée pour savoir que ta santé physique était excessivement importante pour survivre dans l'espace.
dire que ça te faisait du bien n'était pas totalement faux, mais pas totalement vrai non plus. t'adorais voir du monde, mais c'était difficile de tisser des liens quand tout ceux que t'avais connu étaient mort et que t'étais toi même traumatisée d'la vie.

tu tends quelques billets avant de finalement te retourner avec les deux boissons en main et t'avance doucement sur le lieux de rendez-vous qui n'est qu'à quelques minutes de là. petit sourire aux lèvres qui contraste la fatigue évidente de tes traits, tu finis par apercevoir le brun. tu trotines jusqu'à lui en faisant attention aux boissons et enfin, tu arrives à son niveau pour votre rendez-vous habituel hebdomadaire. – désolé du retard, je suis allez nous chercher de quoi bien commencer la matinée. tu dis d'une petite voix fatiguée mais bien décidée à faire ce sport matinal. Tu lui tends finalement la boisson en souriant, histoire de vous donner le boost d'énergie nécessaire pour cette petite course. – comment vas-tu ? Comment s'est passé ta semaine ?  

(c) mars.