« Loïs… » Elle releva la tête de son bureau et se frotta les yeux pour poser son regard sur son capitaine.
« Oui ? » demanda t’elle à moitié endormie. Elle observait des caméras de surveillances depuis plus de 3 heures et commençait sérieusement à s’ennuyer. Une personne avait été retrouvé morte dans un endroit assez sordide et elle cherche à repérer son trajet sur les caméras de surveillance de la ville, sauf que cette dernière semblait s’être volatilisé. Ce qui n’était pas très surprenant vu le monde dans lequel elle vivait désormais, cela l’énervait tout de même, alors elle les revisionnait dans l’espoir de saisir un point qui lui avait peut-être semblé anodin.
« Ton chien ! » Quoi son chien ? Elle jeta un coup d’œil à Cookie qui était couchée à ses pieds et l’observait comme si de rien était. Son chef lui tendit alors sa boite de donuts légèrement éventrée et un peu pleine de bave.
« Ah… C’est bizarre. » Laissa échapper la brunette en essayant de ne pas éclater de rire. Son chef avait accepté la présence de Cookie pour plusieurs raisons, déjà, c’était un chien policier que la brunette avait formé sur ses heures libres, et de deux, il détendait pas mal le service, mais Cookie avait une petite obsession pour les sucreries… Et en particulier les donuts que le chef laissait traîner un peu partout.
« S’il recommence une seule fois, je ne veux plus jamais le voir ! » Loïs leva les yeux au ciel. «
Vous avez des preuves l’incriminant ? » Son chef la dévisagea, elle voyait bien qu’elle le rendait légèrement fou, mais elle trouvait ça tellement amusant qu’elle ne pouvait s’en empêcher.
« Y a de la bave partout ! Et c’est déchiqueté. » Du coin de l’œil, la quadra indiqua le bouledogue qui dormait près du bureau du capitaine. Lui aussi avait un chien, qui ne servait pas à grand-chose d’ailleurs, si ce n’est pété et dormir. «
Qui vous dit que ce n’est pas votre Elvis qui a fait le coup ? Elvis, il bave toute la journée. » dit Loïs avant de se redresser et de fermer son écran de pc.
« Vous me le dites assez souvent chef, sans preuve, pas d’accusation possible. » Et hop mouché le capitaine, il lui répétait bien assez souvent.
« J’ai fini mon service, à demain ! » Peut-être même qu’elle lui ramènerait une boite de donuts pour éviter qu’il ne finisse par vraiment interdire la présence de cookie. En voyant sa maîtresse se lever, le berger allemand en fit de même et s’élança à sa suite, sans demander son reste.
«
Franchement Cookie, il va falloir que tu arrêtes, en plus ce n'est pas bon le sucre, si c’était du chocolat, tu serais mort ! » Visiblement, cette réprimande n’impressionna pas le chien qui bailla avant de se coucher sur la banquette arrière, tandis que Loïs éclatait de rire en revoyant la tête de son chef.
Elle prit la route de la maison et joua avec l’idée de partir directement monter à cheval, mais préféra rentrer pour embrasser son mari et sa fille. Olivia n’était pas encore rentrée, peut-être qu’elle pouvait lui préparer un truc à manger, faut dire que ça en avale les adolescents en pleine croissance…
Loïs remarqua rapidement le mot dans la cuisine et décide de partir les rejoindre. Elle programme tout de même son four et y glisse des chocolatines congelées pour que sa nièce les trouve encore chauds dans le four à son retour du lycée. Quand elle prononce le mot « promenade », son chien ne met pas longtemps avant de se mettre a aboyer de joie pour partir en direction de la voiture. Il lui faut quelques minutes en voiture avant d’arriver au parking qui lui permettra de rejoindre le chemin de randonnée que Clark a pris avec Martha.
Loïs n’a pas besoin de marcher longtemps avant de voir Cookie disparaître de son champ de vision.
« Mais qu’est-ce qu’il fait ! » Cela ne lui ressemble pas, logiquement, il ne s’éloigne jamais d’elle, du moins pas trop loin, elle l’a toujours en vue et il ne part jamais comme ça.
« Cookie ! » Rien, pas un bruit, il est parti trop loin et bien trop vite pour qu’elle puisse le rattraper. Super … Elle qui avait espéré se détendre, va devoir se mettre à chercher son chien. 5 minutes plus tard, alors qu’elle tente de remettre la main sur le berger allemand, elle entend son aboiement. Un qui n’est pas habituel, un aboiement pour prévenir de quelque chose. Sans attendre, Loïs s’élance en courant sur le chemin de droite en se laissant guider par les aboiements de plus en plus fort de son chien. Quand elle aperçoit enfin Cookie et les deux personnes qui se trouvent à ses pieds, son sang ne fait qu’un tour.
« Clark, Martha… » Paniquée, la brune se précipite à leurs côtés, tandis que Cookie essaie tant bien que mal de garder Clark éveillé en lui léchant le visage. Paniquée, mais comprenant rapidement, ce qu’il se passe, il ne faut pas longtemps à la jeune femme pour remarquer la pierre aux reflets d’émeraude qui brille un peu plus loin. Il n’y a rien d’autre au monde qui peut mettre son mari dans cet état, si ce n’est cette foutue Kryptonite. Elle ne perd pas une seconde de plus, attrape la pierre, fait un bon 100 mètres avec celle-ci dans la main et la balance de toutes ses forces aussi loin qu’elle peut… Sa force est ridicule, mais elle sait que Clark est sensible à la kryptonite que lorsqu’elle est vraiment proche de lui. Cette dernière est désormais assez loin pour qu’ils ne ressentent plus les effets. Ce qui l’inquiète surtout, c’est Martha, car elle ne sait pas vraiment comment elle va peut réagir… et surtout le temps qu’elle peut endurer au côté de la seule faiblesse mortelle de son père. Heureusement, quand elle revient à côté des deux personnes les plus importantes de sa vie, Martha se met à éclater en sanglots. C’est bien la première fois de sa vie que LoÏs est heureuse d’entendre sa fille pleurer, mais cela veut dire qu’elle est revenue à elle et ça c’est déjà beaucoup. Tendrement, alors qu’elle s’est agenouillée à côté d’eux, Loïs attrape sa fille dans ses bras pour la serrer contre elle.
« C’est bon Martha, ça va aller, c’est terminé mon amour. » Tout en essayant de rassurer sa fille, le regard de la brune se pose sur Clark. Il est fatigué, affaibli, plein de bave, mais en vie et c’est tout ce qui importe. A leurs côtés, Cookie s’est assis, visiblement rassuré lui aussi.
« Merci Cookie » Murmure la jeune femme à l’attention de son chien qui les observe, en se demandant sûrement, pourquoi la balade s’est arrêtée aussi vite. En voyant son chien, Martha semble commencer à se calmer, étirant ses bras vers le pelage doux du berger allemand tandis que sa mère, elle, porte toute son attention sur Clark.
« Ça va ? » lui demande t’elle alors qu’elle commence à reprendre le contrôle sur ses émotions.
@Clark Kent